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17/06/2008

Théâtre

On dit souvent que le théâtre amateur se hisse au niveau des professionnels et parfois les dépasse mais il est plus rare que le spectacle présenté par un atelier théâtre se hisse à de telles hauteurs. C’est pourtant le cas avec les spectacles montés chaque année par Marie-Laure Berchtold au théâtre de Ferney-Voltaire.
 
Cette année, l’atelier nous a présenté une pièce de Jean-Paul Alègre intitulée « Lettres croisées » Une pièce qui peut être jouée par une nombre très variable de comédiens. A travers des lettres et des notes échangées l’auteur nous fait vivre plusieurs histoires croisées autour d’un quartier. 
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L’histoire principale est dans cet échange de lettre entre Ariane, dans un grand hôpital blanc, qui écoute Mozart et son  grand-père. Ariane est sortie hémiplégique d’un accident de voiture. Son état ne va pas allé en s'améliorant. L’auteur et Marie-Laure ont su nous éviter l’excès de pathos qu’aurait pu déclencher une telle histoire en entremêlant un grand nombre de personnages affairés dans des activités beaucoup plus mondaines.

Ces dernières lettres sont d’un grand humour. Comique de situation comme cet accident de décoration quand l’épingle touche le pacemaker du décoré et que le ministre des affaires étrangères sort un circulaire pour changer les procédures de décoration. J’ai beaucoup aimé cet échange mais il y en a plein d’autres pour tous les goûts.

Comme d’habitude, et mieux encore que d’habitude, Marie-Laure Berchtold a su tirer le meilleur de ces comédiens en herbe au prix de nombreuses heures de répétition bénévoles pour donner au spectateur une grande qualité d’émotion et de plaisir.

Je sais qu’il est cruel (et un peu inutile) de parler d’un spectacle qui a déjà été joué mais il reste une séance de rattrapage le 10 Octobre à Divonne-les-bains dans le cadre d’une grande manifestion contre la mucoviscidose dont je reparlerai ici.

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30/04/2008

Spirou

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 [Le Manneken Pis

dans la tenue du petit groom]

note spéciale pour Dario 

 

Né à Charleroi

en Belgique,

siège des Editions Dupuis,

le 21 avril 1938,

le Journal de Spirou

est un survivant de la grande époque de la BD franco-belge, ses principaux concurrents, Tintin, Pilote, ayant eux disparu.

Outre Spirou, personnage créé en 1938 par le Français Rob-Vel avant de passer entre les mains d'une demi-douzaine d'auteurs successifs, dont le plus illustre restera le Belge Franquin, ses pages ont accueilli nombre de héros du 9e art : Gaston (Franquin), Boule et Bill (Roba), Lucky Luke (Morris), les Schtroumpfs (Peyo), Yoko Tsuno (Leloup) ou encore Natacha (Walthéry).

Aujourd'hui, les vedettes du journal, qui tire encore à près de 100.000 exemplaires, s'appellent Le Petit Spirou (Tome et Janry), Kid Paddle (Midam), Les Nombrils (Delaf et Dubuc) ou encore les Tuniques Bleues (Lambil et Cauvin).

05:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3) |

25/04/2008

Compromis

Ca-vient.jpgsource: wikipedia

 

Le développement durable, sustainable development, est devenu une tarte à la crème. Mais cette crème mérite d’être montée en neige. Le dessin ci-dessus, présenté à la Communauté de Communes du Genevois par Bernard Gaud, résume bien les compromis à faire pour élargir le domaine du « durable ».  

Social, écologique, économique. On retrouve les 3 P anglais, People, Planet, Profit.  Ecolo, citoyen et entrepreneurs, chacun doit prendre en compte les deux autres pour rendre la planète vivable, viable et équitable (le traditionnel débat de partage des richesses).

Un équilibre difficile à trouver qui passe par une remise en cause des habitudes et des réflex de pensée. Chacun doit désormais concilier dans sa vie de tous les jours les contraintes environnementales avec la rentabilité économique et l’impact social.

 

08:40 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |

18/04/2008

Calendrier

Cette année, le lundi de Pentecôte, saint Raffarin priez pour nous, sera à nouveau férié.

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Grâce à Noël Mamère, aux glaces Gervais et au réchauffement climatique, cette année, les saints de glace seront avancés de 5 jours . Saint Servais, Saint Pancrace et saint Mamert seront fêtés respectivement les 8, 7 et 6 mai.

Au nord de la Loire, vous pourrez donc sortir vos géraniums plus tôt. 

 

07:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) |

08/04/2008

Hôtel Lambert

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Grand groupe à la suite de J.P Baralle pour visiter l’île Saint Louis. A quelques mètres de l’île de la cité, le cœur historique de Paris.

Cette île est étonnamment restée inhabité jusqu’au 17ième siècle. Au 16ième, elle était propriété des chanoines de Notre-Dame et on y faisait paître des vaches. (La vache paît et le chanoine est repu.) Aujourd'hui, l'île comporte un certain nombre d’hôtels particuliers presque tous construits par Louis Le Vau dont celui de Lausun(orth d'époque), le mari de la Grande Mademoiselle. 

Souvenez-vous madame de Sévigné annoncant le mariage dimanche prochain de Lauzun et de le Grande Mademoiselle...

« Je m'en vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus imprévue, la plus grande, la plus petite, la plus rare, la plus commune, la plus secrète jusqu'aujourd'hui, la plus brillante, la plus digne d'envie… »
 
Lorsqu’on passe devant l’hôtel Lambert [photo], J.P. Baralle explique que cet hôtel qui appartenait au baron Guy de Rothschild, mort en juin 2007, a été racheté par un émir du Qatar. Réprobation marquée dans la foule. Ensuite le guide explique que cet hôtel, classé monument historique a été restauré en grande partie sur fonds public et que pourtant Rothschild n’a jamais accepté de visite, y compris pendant les journées du patrimoine.
 
Baralle indique qu’une demande de visite va être faite à l’émir. Je suggère que l’émir pourrait se montrer plus ouvert que le baron. Le guide acquiece. Dans la foule, on me regarde avec suspicion.

09:00 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |

07/04/2008

à Paris

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J'avais parlé ici du livre de Pierre Assouline, le dernier des Camondo, et expliqué que l’hôtel particulier construit par Moïse de Camondo en bordure du parc Monceau était devenu un musée des arts décoratifs.

Moïse a passé sa vie à assembler, avec un goût très sûr et beaucoup d'opiniatre- té, des oeuvres du XVIIIe siècle. Il va construire avec l'architecte René Sergent, un écrin pour ses collections. Les dimensions des pièces sont adaptées aux boiseries du siècle des lumières que Moïse a collectionnées.

Son fils Nissim étant mort en combat aérien en 1917, Moïse va se réfugier dans cette collection qu’il lèguera à l’état français dans leur écrin à sa mort en 1935.

L’état français reconnaissant envers les Camondo père et fils, va envoyer, la fille de Moïse et sœur de Nissim, Béatrice ainsi que son mari et leurs deux enfants à Auschwitz où ils seront gazés. Donc les discours de reconnaissance aux poilus devant les monuments aux morts… vaut mieux laisser carrément tomber.

Pas moyen d’acheter le livre d’Assouline au musée. Ils vendent leurs propres production. C'est mesquin. Achetez le ailleurs mais combien de visiteurs ne connaîtrons pas son existence ?  Il serait aussi sympa de trouver une copie de l'oeuvre célèbre de Renoir "Irène Cahen d'Anvers" Irène était la femme de Moïse et la mère de Nissim et de Béatrice. Le tableau est aujourd'hui à Zurich.

A part ça, une bonne pièce de théâtre « Deux petites dames vers le nord. » La cathédrale de St Denis avec sa kyrielle de rois et reines. Un visite de l’île Saint Louis avec Jean-Pierre Baralle, un guide sympa qui nous avait déjà baladés à St Germain des Prés. Le musée du Quai Branly. Un concert Radio-France à Orsay qui nous a valu une entrée gratuite au musée mais on a raté Lovis Corinth le peintre bacchique dont Dandylan dit le plus grand bien.

08:55 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |

31/03/2008

Maoïstes

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En mai 68, on était trotskiste, anar ou maoïste. Moi, j’étais maoïste, je trouvais ça vachement exotique. Pensez, la Chine…

Notez que j’y étais en bonne (ou mauvaise, c’est selon) compagnie : Sous les grandes ombres de Sartre, de Godard et de Sollers, il y avait Serge July, Gérard Miller, Olivier Rolin, Alain Finkielkraut, Bernard-Henri Lévy, André Glucksmann (oui, oui le suppôt de Sarko lui-même)...

On trouvait dans le livre rouge de Mao des pensées puissantes comme « Qu’importe qu’un chat soit blanc ou noir, s’il attrape des souris. » En fait cette pensée est de Chou en Laï, je crois. Le petit livre rouge expliquait que les cadres peu soucieux des masses devaient revenir aux échelons inférieurs et retourner à la production. On aimait bien cette idée.  

Plus tard, on a découvert que l’on avait été d’une naïveté incroyable et qu’en fait Mao s’était servi de cette méthode de retour à la base (à la terre) pour ses fins bassement politicardes de conservation du pouvoir. Un des révélateurs des immenses turpitudes du grand timonier (Mao Zédong en langage propagandiste) fut l’écrivain et sinologue belge Simon Leys dans un livre publé en 1971, intitulé « Les habits neufs du président Mao ».  

Le titre de ce livre est inspiré d’un conte d’Andersen. C’est l’histoire d’un empereur, friand de beaux habits, à qui l’on fait un costume sans tissu et donc transparent. Toute la cour s’extasie, l’empereur défile, la foule admire, personne ne veut passer pour un idiot, seul un petit enfant crie « L’empereur est nu ! L’empereur est nu ! ». Finalement, la foule reprend cette phrase et l’empereur très digne rentre à son palais frigorifié.

Voilà comment nous, les niais, naïfs, nunuches adpetes français de Mao Tse Toung*, avions dit, sans rien vérifier, « quels beaux habits pour le président Mao ! »

Simon Leys adore parler littérature: “Nul écrivain ne dispose d’une puissance verbale qui pourrait rivaliser avec l’imagination de ses lecteurs ; aussi tout son art est-il de jouer sur ce clavier-là”. Pour lui, lire des romans est la seule manière de survivre : “En d’autres mots : les gens qui ne lisent pas de romans ni de poèmes risquent de se fracasser contre la muraille des faits ou d’être écrabouillés sous le poids des réalités”.

Dans un de ses livres Simon Leys cite une pensée très fine de ce Président Mao qui, comme Néron, se rêvait aussi poète et n’était pas avare d’aphorismes mais qui, selon Leys, n’était qu’une boursouflure de poète : «Camarades, vous devez toujours assumer vos propres responsabilités. Si vous devez chier, chiez! Si vous devez péter, pétez! Ne gardez rien sur l'estomac, vous vous sentirez plus à l'aise!» («Mao Zedong, Pékin, 1969) Ainsi s'exprimait le Grand Timonier qui commandait aux vents chinois: on ne se méfie jamais assez des poètes.

* Mao Tsé-toung est devenu Mao Zédong (cliquer pour la bonne pronociation)

09:20 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) |