21/12/2015
Neige à Noël
Cette année, la neige n’a pas trop envie de tomber pour Noël. Ce n’est pas une raison pour ne pas s’intéresser aux flocons.
Des gens aussi sérieux que Kepler, qui calcula l’orbite de Mars*, ou que Descartes, qui pensait et donc était, se sont intéressés à ces fameux cristaux de glace.
Mais c’est grâce à la Commission Internationale de la Neige et de la Glace (la CINGla, si, si, ça existe) que l’on sait qu’il existe 7 familles de flocons (le fils, la fillle, le père… non, en réalité ce sont: plats, étoilés, colonnes, nouilles, dendrites, colonnes coiffées et formes irrégulières) et que l’on peut voir 80 sortes de flocons différents, pas un de plus. Ensuite les nivologues étudient comment la neige se transforme et comment elle tient ou ne tient pas sur les pentes suivant sa forme en grains fins, ronds, à face plane ou encore en gobelets...
* Il semble bien qu'il y ait neigé sur Mars (ne pas confondre avec les giboulées de mars et la neige de printemps), que Kepler ne le savait pas et Ray Bradbury non plus. Encore que dans les chroniques, il pleuvait :
"Il ne restait plus que Mr. et Mrs Lafarge, les yeux fixés à terre, main dans la main, terrifiés. La pluie tombait sur le visage méconnaissable tourné vers le ciel.
Anna ne dit rien mais se mit à pleurer.
«Viens, Anna, rentrons, nous n'y pouvons plus rien», dit le vieil homme.
Quelques cristaux pas du tout martiens :
Et en bonus, une vidéo ZEN Snowflakes by Alexey Kljatov
21:36 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0) |
18/12/2015
Esclaves
Si vous lisez Les Echos ou si vous écoutez Dominique Seux sur France Inter, on vous explique que la France a une économie catastrophique et que nos voisins réussissent beaucoup mieux en matière d’emploi.
Mais de quels emplois parlons nous ?
Un ami italien, appelons le Sergio, se fait exploiter par d’autres italiens dans un restaurant du genevois français.
Ils le paient au SMIC (C pour Croissance)... plus une partie au noir pour des heures sup payées encore moins chères.
S’il est malade un jour, il n'est pas payé et on lui retient même plus que le jour en question. Ils lui mènent la vie dure en le faisant travailler bien plus de 50 heures par semaine dans une ambiance exécrable (ça goule tout le temps dans le ristorante) sans horaire fixe, sans même savoir d’avance quel sera son jour et demi de congé hebdomadaire. Certes, il peut aller aux prud’hommes, prendre un avocat, il gagnera, mais comment pourra-il continuer de bosser en attendant que le cas soit jugé ? S’il donne son congé, il ne touchera pas le chômage bien qu’il travaille depuis un an et demi (la boite a été rachetée et lui avec). Le patron ne veut pas de rupture conventionnelle car il a peur de devoir payer quelque chose... il ne sait pas quoi au juste...
Avec Sergio, on est descendu à Genève pour voir un resto italien dont le patron est de la même ville que lui. Superbe boutique. Mais... le serveur nous explique en aparté qu’il bosse comme un malade pour un salaire de misère, que le patron l’a fait venir d’Italie mais ne tient pas les conditions promises, qu'il dort dans une chambre à cinq ou six lits. L'eldorado suisse n'est pas au rendez-vous ! Il touche encore moins que Sergio, dit-il, et ceci ne permet pas de vivre décemment à Genève. En désespoir de cause, il va retourner chez lui.
Voilà où nous mène le libéralisme. Facile de résorber le chômage en créant un sous-prolétariat qui vit dans des conditions misérables. Encore un effort messieurs Macron et Valls, supprimons ces lois sociales scélérates qui empêchent monsieur Pierre Gattaz et ses copains du Medef de créer le plein emploi des esclaves.
J’ai lu quelque part que si l’on divisait l’argent donné aux entreprises de restauration via le CICE par le nombre d’emplois créés dans cette même restauration grâce à ce mécanisme on arriverait à 175'000 euros par emploi. C'est cher payé pour des emplois d’esclaves !
Ce n’est pas mieux pour les stagiaires en entreprise qui ne sont presque pas, voire pas du tout, payés. Pour assurer le pic de Noël chez « La Grande Récrè », on utilise à fond les stagiaires qui sont en formation GRETA (formation pour adultes).
Le choix est immense. Le catalogue est bien fourni sur un très beau papier. On peut y acheter des jouets pas chers fabriqués en Chine pour la plupart et mis en rayon par ces stagiaires que l’on ne paye pas. Normal, ils sont là pour apprendre !
On va avoir besoin d'un nouveau Spartacus. Joyeux Noël.
19:11 Publié dans Libéralisme | Lien permanent | Commentaires (4) |
17/12/2015
La peau de Bax
Peu de spectateurs ce soir pour « La peau de Bax » au Rouge et Noir. Et c’est bien dommage !
Un film batave* vraiment original qui réussit à être un thriller et une comédie à la fois. Fusils à lunettes, rebondissements, humour à froid, personnages chtarbés qui perturbent les plans de Schneider et de Bax. Le tout au milieu des roseaux et des marais. On est tenu en haleine avec toujours un sourire en coin.
Le pitch : Schneider, un tueur à gages, fête son anniversaire il apprend qu’il doit liquider Bax, un soi-disant écrivain. Ce dernier vit dans une petite maison dans les marais. Schneider se met au boulot mais les choses ne vont pas se passer comme prévues.
Il passe encore au Rouge et Noir de St Julien le vendredi 18 à 18 heures, Samedi à 20:30 et mardi 22 à 18 heures. Allez-y !
* néerlandais
09:05 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) |
15/12/2015
Pléonexie
Je n’ai pas lu le livre de la canadienne Naomi Klein, « Tout peut changer: Capitalisme et changement climatique. »
Mauvaise traduction qui aurait dû être : « Ceci change tout : Le capitalisme contre le climat ».
Je ne l’ai pas lu mais je vous le résume ci-dessous :-) Blague à part, je le lirais sans doute un jour. Il semble que Naomi ait mené une enquête très serrée sur le climat et ses premiers lecteurs français l’ont trouvé très bien.
Dessin pris dans Reporterre d'après le Christian Science Monitor.
Résumé : Le capitalisme est un système basé sur la pléonexie générale. C'est-à-dire que tout le monde pense qu’il peut avoir plus que ses voisins et fait tout pour gagner plus... mais à la fin c’est toujours le plus gros qui triomphe. L’aboutissement du capitalisme c’est quand un seul possède tout.
Pendant ce temps, tout le monde essaie de se faire plus gros, achète une grosse voiture, des meubles en bois exotique, prend l’avion, ne mange que les bons morceaux du bœuf… le climat se détériore. L’habitabilité de la planète est en jeu.
Donc il faut à transformer nos manières de penser et apprendre à réfléchir sur cette pléonexie anthropocentrique et égoïste (pléonasme).
*Pléonéxie : du grec pleonexia : désir d'avoir plus que les autres en toute chose.
Même origine que pléonasme de pléonasmos, surabondance, excès.
Et même pléistocène, de pléistos : nombreux, très nombreux. C'est la période où les archéologues trouvent le plus d’os.
Est-ce que dans mille ans, on retrouvera beaucoup d’os de ces milliards d’individus qui vivaient au XXI ième siècle ?
16:17 Publié dans Lecture, Libéralisme | Lien permanent | Commentaires (0) |
14/12/2015
Rémunérations
Pour une fois, parlons gros sous, les picaillons comme on dit par ici par dérision, car les dernières nouvelles de l’homme peuvent aussi être à la fois financières, scandaleuses et dérisoires à l'occasion.
Pas de débat, pas de loi, une simple ordonnance. La directive est passée inaperçue dans le creux de l’été. Si votre banque fait faillite, elle pourra se renflouer en aspirant vos comptes, sans plus de façons. Explications ici.
Autre sujet de satisfaction : Pour ceux qui pensaient naïvement que la réduction du nombre de régions allait réduire le coût de la démocratie régionale. Lisez ici ce que toucheront les 1757 conseillers régionaux et 153 conseillers territoriaux, un nombre d'élus en légère augmentation toutes région confondues.
Claude Bartolone a bien fait de perdre en Île de France, car comme président de l'Assemblée Nationale, il gagne 21'000 euros net et il vit tous frais payés dans l'hôtel de Lassay, mitoyen avec l'Assemblée, une bâtisse plutôt sympa, spacieuse et confortable.
Pour ne pas trop donner dans l'anti-parlementarisme à la Le Pen, je soulignerai que, comparé au salaire de Carlos Gohn, 600'000 euros par mois en 2014, ou mieux aux 35 millions de dollars rémunération mensuelle de Tim Cook patron d'Apple en 2011, tous ces élus français sont plutôt mal payés.
Merci de ne plus acheter des iPads, des iPods, des iPhones... car de son propre aveu, Tim a largement assez avec plus d'un million de dollar par jour pour vivre. Essayons de lui éviter des soucis d'argent.
Ceci dit acheter Windows n'est pas la solution car les 80 milliards de mister Gates placés à 2% par an (un placement pas terrible comme vous et moi en faisons) rapporteraient 4 millions et demi par jour alors que, si la pauvre Liliane Bettencourt ou la fondation de mister Zuckerberg faisaient le même placement pourri, elles ne gagneraient que 2,25 millions par jour. Un pauvre milliard tous les 20 mois à peu près. On espère pour eux qu'ils ont de meilleurs gestionnaires de fortune à la banque... la banque qui, un de ces jours, va empocher nos économies .
Ah ça ira, ça ira, ça ira, les banksters (les eurocrates) à la lanterne
Ah ça ira, ça ira, ça ira, les banksters on les pendra
22:06 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (1) |
11/12/2015
Paris D4
Mais où donc se trouve cette fameuse baleine qui est paraît-il la reproduction de la plus grosse baleine bleue jamais capturée (33,60 mètres de long, 8,40 de hauteur et 14 de largeur) ?
Au port du Gros Caillou. OK. Mais où se trouve le port du Gros Caillou ? On la repère enfin rive gauche, non loin du pont de l’Alma.
Ensuite on traverse pour aller au Tara, le bateau multi-expéditionnaire des pôles.
Pas mal de policiers sur le quai.
Normal, Claude Bartolone se ballade sur le pont au milieu des caméras. Il nous salue plusieurs fois. On ne votera pas pour lui... puisque nous ne votons pas ici.
Pas de pot, l’expo Solutions COP21 du grand palais a fermé hier. La prochaine fois, lire mieux le programme. Dommage, on rate le scooter à hydrogène et ses cartouches de poudre d’hydrures métalliques. Comme le siège social d’Aaquis est à Genève… on pourra arranger ça.
A pied jusqu’au Trocadero pour un après-midi au musée de l’homme.
Une vraie réussite que ce lifting de la partie humaine du musée d’histoire naturelle.
Ici, on parle du lent peuplement de la planète depuis les homo ergasters, les australopithèques, les érectus (érectus ça me va bien... chantait Reggiani), les habilis pour arrivé au sapiens pas si sapiens que ça. Pour les dernières nouvelles de l'homme voir votre journal habituel et les résultats de la COP21 qui n'a pas parlé de démographie. La démographie n'ayant rien à voir avec les changements climatiques, c'est connu !
Au milieu de la visite, on assiste à une petite conférence sur le déchiffrement (séquençage) de l’ADN mitochondrial des bisons retrouvés dans les grottes style Chauvet. Bien que l'homme ne soit pas un bison (à part bison futé) on s'occupe dans notre musée (dédié à nous donc) des bisons et aussi des ours, des chevaux de Przewalski et d'autres bestioles...
On apprend donc que le bison de steppes (bison priscus) est l’ancêtre du bison américain (bison bison) espèce presque exterminée par ce con de Buffalo Bill.
Je vous passe la technique de séquençage des mitochondries qui est assez complexe ainsi que le fait que l’on ne parle que des mitochondries et pas du noyau.
Z’avez qu’a chercher sur le net. On trouve tout, y compris les derniers trucs sur l'épigénétique et la cousinage du boeuf et du bison bison qu’on a trouvé le mois dernier seulement.
Vive la science et les bisons !
19:20 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |
10/12/2015
Paris D3
Passage obligé, quand on est à Paris vers Noël, les grands magasins. On commence par le Printemps avec les vitrines de Philippe Découflé et Kate Winslet.
Vague prétexte pour arpenter les rayon, on cherche une écharpe. On en trouve une à 650 euros. Un rectangle de tissu en cachemire (ou est-ce cashmire). La vendeuse doit bosser deux semaine pour l’acheter. Nous, on achète pas non plus.
Tout est à l’avenant, parfums fringues… et des marques, des marques, des marques jusqu’à l’écœurement. On ne peut même pas allé vomir aux toilettes, c’est payant ! On regarde donc les vitrines, des œuvres d’art gratos. Elles sont mieux que celles des Galeries Farfouillettes qui ont mis en vitrine des robots, des vis et des boulons. Par contre les écharpes sont moins chères, mais les marques sont les même et les chiottes pour vomir sont gratuits !
On se rend à pied à Beaubourg pour l'Expo Claire Bretécher dans la bibliothèque. Merci Claire pour cette super expo gratuite qui nous rajeunit de… un bon paquet d’années avec les Frustés, Agripinne, Thérèse d'Avilla... Voir quelques croquis choisis ici.
On prend un peu l’air sur les bord du canal de l’Ourq. Devrait y avoir des œuvres à fresco taguées pour la COP21. On ne les trouve pas mais c'est pas grave, l’air est frais, les péniches sont bien amarrées. On puis, est à Paris.
Mais c’est pas tout ça, on est pas couché. On se dirige vers le studio Gabriel pour l’enregistrement de l’émission de Ruquier. J’allongerai la note plus tard car nous sommes tenu au secret jusqu’à samedi. Pas de politique ce soir, régionales obligent. On parle donc écologie et COP21. Le thème de notre semaine.
19:39 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) |