Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/12/2010

Reconnaissance

 

Café Philo, lundi dernier, à la MJC de St Ju, sur le thème de la reconnaissance. Un thème proposé et développé par Alain Gentil. Plus que d’argent, l’homme à besoin d’autonomie* et de reconnaissance. Il veut vivre selon ses propres règles et la reconnaissance des gens avec qui il vit ou travaille est pour lui une mesure de cette autonomie.

 

Le système capitalisme, axé sur le rendement, la compétition, la performance et la croissance infinie pervertit les valeurs d’autonomie et de démocratie. Il créé des servilités consenties (au consumérisme et au conformisme hédoniste). L’économique** a pris le pas sur le politique.

 

Je ne voudrais pas dire trop de bêtises d’autant plus que j’ai perdu mes notes. J’en resterai donc là. Un café philo de grande qualité avec de bonnes questions. « Toute action collective n’entraîne t’elle pas une perte d’autonomie des individus qui y participenent ? » Réponse: Peut-être pas si on prend précisément en compte précisément la reconnaissance... Voir le succès des Scopes.

 

*Autonomie – Du grec Auto - Soi et Nomos - Loi, règle. Donc vivre selon ses propres règles. Assez peu de gens le peuvent vraiment. Les retraités peut-être. C’est pourquoi ces années de travail en plus dans la réforme semblent passer si mal.

 

**Avec Nomos, on forme aussi économie, les lois de la gestion de la maison (oikos donne aussi écologie –> théorie (discours)  sur notre maison (la terre)). Agronomie, AstronomieAnthroponomie -> Science de l’homme. Bionomie, Science de la vie (ne pas confondre avec bonhommie). Ergonomie. -> Loi du travail (confortable). Agéorgétonomie -> Science des terrains en friche. Ampélonomie,  -> Science des tarrains propres à la vigne. Cristallonomie,  -> Connaissance des lois qui président aux diverses propriétés mathématiques des cristaux. Géonomie, ->Science de la terre végétale. Nosonomie, -> Classification systématique des maladies. Psychonomie, -> Partie de la psychologie qui étudie les lois régissant les fonctions mentales. Pyronomie, -> Art de régler le feu dans les opérations de chimie. Taphonomie -> Étude de la fossilisation, c'est-à-dire de l'enfouissement des restes des êtres vivants. Anomalonomie,  -> Étude des règles qui président au développement des anomalies. Sexonomie, -> Étude des lois biologiques qui régissent la répartition et la production des sexes...

15:08 Publié dans Cafés, Mots | Lien permanent | Commentaires (4) |

12/12/2010

Distraction

Beau temps en dessus des nuages. Balade à raquette depuis le plateau des Glières en direction des Auges. Une vue magnifique depuis le plateau sur la chaîne des Aravis et le Mont-Blanc.

Quand on a encore du souffle on parle. Beaucoup d’anecdotes donc mais la meilleure de la journée est à attribué à Hélène (un nom de code).  Hélène est directrice d’une maison de réadaptation et de repos pour les personnes qui sortent de l’hôpital. Elle est un peu fâchée avec la technologie.

L’autre jour, elle devait partir en week-end dans le sud et son téléphone  était en panne. Qu’à cela ne tienne, elle avise un téléphone appartenant sans doute à un médecin de l’établissement. Elle demande l’autorisation de l'emprunter. Consciencieuse, elle vérifie qu’il marche bien. Pour ce faire, elle fait plusieurs appels, entre autres, elle appelle son compagnon JM pour lui donner le numéro du médecin, un 06… ainsi JM pourra la joindre pendant le week-end. Tout est bien. Elle part tranquille, le personnel de l’établissement pourra joindre la directrice en cas de pépin... En fait, elle a emmené le combiné mobile d’un téléphone fixe de la maison de réadaptation.

 

Une heure plus tard, JM appelle sur le 06… et tombe sur le répondeur du médecin. « Vous êtes bien sur le portable du docteur xy… » Tranquillement, JM annonce qu’il n’est pas malade mais que le cas échant, si son moral se dégrade, il rappellera pour trouver du réconfort. JM a toujours beaucoup d’humour. De son côté Hélène, en route pour le sud, compose quelques numéros. Zut, le téléphone ne marche pas. Sans doute un problème de piles… JM laisse quelques messages annonçant qu’il est en train de tomber malade de ne pas pouvoir parler à Hélène.

 

Arrivée chez son amie dans le sud, Hélène lui soumet le problème de charge du téléphone. L’amie, un peu plus versée dans la technologie regarde l'appareil et constate que le téléphone est un… fixe. Un fixe qui marchait très bien dans la zone des 300 mètres de la maison de repos mais pas au-delà. Le portable du médecin était resté dans son tiroir.

19:02 Publié dans Blog, Humour | Lien permanent | Commentaires (0) |

08/12/2010

Ninja

  

Qu’est ce qu’un Ninja ?

Un guerrier-espions japonais du moyen age qui pratiquait le ninjutsu entre le 12ième et le 16ième siècle. Les ninjas étaient cagoulés, experts en techniques de diversion, dissimulation et empoisonnement. Ils n’étaient pas soumis aux taxes ni au code d’honneur (bushido) des samouraïs.

Un Ninja trader est un guerrier moderne de la finance qui a appris à fourguer des prêts (Ninja Loan) à des gens qui n’ont pas de revenu (No Income), pas de boulot (No Job) et pas de patrimoine (no Asset). Si vous allez sur Internet, on vous propose des dizaines de formations et des milliers d’astuces pour réussir dans ce monde merveilleux de l’arnaque collective. On prête du fric à des gens qui n’ont rien, certains s'enrichissent artificiellement et ensuite c’est la collectivité qui va devoir se débrouiller avec les dettes et la pauvreté.

Deux ans après la crise des sub-primes (une des techniques Ninja), on n’a toujours pas exterminé ces dangereux guerriers, au contraire on continue d’en former de nouveaux. Comme les soldats japonais, ils se dissimulent cachés derrière leurs écrans plats. Ils génèrent chaque jour des milliards de mouvements financiers basés sur du sable - plus de 95% des transactions financières n’ont rien à voir, de près ou de loin, avec un quelconque besoin de fabriquer, divertir ou commercer- L’escroquerie fait florès. Et nous ? On laisse faire.

05/12/2010

Viagra

 

 

 Encore un illustration due à Vidberg, l'actu en patates. 

 

 

Librement traduit d’un message de Daniel J.

un lecteur furtif comme RV.

Une devinette:

Les médicaments ont un nom commercial et un nom générique. Exemple : Le Doliprane est une version commerciale du générique Paracétamol. Mais quel est donc le nom générique du Viagra ?

Pensée du jour : On dépense plus pour se refaire les seins et pour le viagra que pour les recherches sur la maladie d’Alzheimer. D’ici quelques années on aura une population uniquement composée de vieilles avec de gros seins et de vieux avec de superbes érections mais plus personne pour se souvenir à quoi tout cela pouvait bien servir.

Réponse :  Pludebitmol.

11:21 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (2) |

03/12/2010

Robin opine

Depuis quelque mois, j’ai mon SDF personnel. C’est un personnage assez mystérieux qui pendule du nord au sud de la ville. Il a ses quartiers de nuit dans un abri-bus non loin du casino et ses quartiers de jour sur un banc non loin de la frontière et du rond-point qui voit passer les frontaliers matin et soir. Le soir proche des euros glissés dans les bandits manchot, la journée non loin de l’eldorado genevois qui attire comme des mouches les travailleurs pas trop manchots, il bouquine, il dort, il rêve. A quoi ?

Un autre vidberg pour illustrer :

Au début de l’automne, on me demandait d’où il venait et, depuis que la neige et les frimas nous sont tombés dessus, on me demande instamment mon avis, eh oui ça caille dur par ici. On s'inquiète car le bougre attire les regards avec sa dégaine pas ordinaire. Plutôt jeune, assez bizarrement coiffé d’un chapeau à la Robin de Bois. En guise d’arc et de flèches, il trimballe du nord au sud, sauf les jours de neige, des ballots toujours plus volumineux. Là dedans, il a des journaux, des livres, un réchaud avec une boite découpée utilisée en coupe-vent pour faire sa popote, casserole, cuillère, fourchette, gobelet, un rasoir, une brosse à dent, un mini savon, un miroir ébréché etc…

 

Sous le soleil ou les pieds et la tête dans la neige, j’ai tenté plusieurs fois de nouer conversation avec Robin (faut bien lui donner un nom). La première fois, il m’a répondu : « Non, pas d’aide, merci, pas besoin » et il s’est vaguement enquit de la puissance de mon scooter avant de tomber dans un mutisme total. Il lisait un livre écrit en anglais. Je n’ai pas osé pousser plus loin l’investigation pour connaître de quel livre il s’agissait, pourtant Dieu sait si j’aime savoir ce que lisent mes contemporains.  Les fois suivantes, il ne m’a pas adressé la parole. Lors du rendez-vous matinal froid et neigeux, il a continué de préparer son rasage matinal en m’ignorant. Comme j’insistais lourdement pour savoir s’il avait besoin d’aide ou non, il a fini par opiner négativement de la tête. *

 

Pourquoi me direz-vous, me préoccupe-je de ce monsieur ? Eh bien, parce que tout le monde me pose des questions à son sujet. Qui a dit que l’on vivait dans un monde indifférent. Pas du tout ! Les gens sont soucieux et ils détestent que le sandwich qu’ils viennent d’offrir finisse à la poubelle ou que la veille couverture donnée avec cœur reste pliée par terre mouillée par la neige. Et puis, ils veulent savoir, ils veulent comprendre, ils ont la trouille qu’un jour ce soit eux dans l’abri-bus glacé. Les plus concernés sont d’ailleurs les élus locaux qui s’inquiètent au moins autant que les bonnes âmes des associations. L’élu local a du cœur, faut pas croire !

 

* Si, si, on peut opiner négativement. Les docteurs en Sorbonne opinent même du bonnet en levant leur bonnet carré. En opinant du chef, on exprime une opinion, mon SDF le fait même avec opiniâtreté.

* Opiner et opinion viennent du latin opinari avoir un avis. A rapprocher du mot grec doxa, opinion, qui est le contraire de l’épistémè la connaissance scientifique. Doxa a donné orthodoxe, qui se conforme à l’opinion commune et paradoxe, idée contraire à l’opinion commune.

 

"Je n'aime pas beaucoup qu'on partage mon opinion, j'ai l'impression de n'avoir plus qu'une demi opinion." dit le chat de Geluck.