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17/12/2009

De l'art et du cochon

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Article soumis à Agoravox :

Excellente chronique de Nicolas Demorand mardi matin sur France-Inter à propos d’un article de Niels Gabler publié dans Newsweek. Amateur fou de littérature, je me suis dis, ça y est, cette fois j’ai perdu pied, je suis vraiment devenu un vieux con irrécupérable. Je vous laisse juge, Demorand interprétant l’article :

« La célébrité est une nouvelle forme d’art qui rivalise et souvent dépasse les formes traditionnelles que sont les livres, les films, les pièces de théâtre (…) La célébrité assume nombre de fonctions de ce que furent ces formes anciennes, à savoir nous distraire, nous ouvrir au tourment de la condition humaine et même créer une expérience commune capable à son tour de former une communauté nationale. Niels Gabler va jusqu’à prétendre que la célébrité est sans doute la grande forme d’art du XXIième siècle (…) La célébrité est réelle, bien plus que ne la sera aucun film qui va s’échiner à recréer un sentiment de réalité… La célébrité produit ce suspens que les films se tuent à fabriquer… Les récits de vie de gens célèbres nous renseignent sur le bien, le mal, les vraies valeurs, les fausses, les grands moments, les traversées du désert, le juste, l’injuste, bref toutes les questions qui étaient dans les temps anciens adressées aux formes artistiques. Dans des société fragmentée, c’est la célébrité est le fait que tous le monde en parle qui donne l’illusion qu’un communauté de citoyen existe bien. (…) Cela fait de bonnes histoires, le feuilleton sur la maladie de Johnny en est un exemple français. »

Oui, vous avez bien lu : la célébrité est sans doute la grande forme d’art du XXIième siècle. Au secours ! Molière ne nous lâche pas ! Hugo revient ! Céline avec nous ! Proust réveille-toi ! Ils prennent Tiger Wood pour Don Juan et veulent se passer de Molière, de Baudelaire, de Mozart... Tous remplacés par Michel Drucker et Mireille Dumas invitant Johnny et Laeticia.

L’article commence par une définition savoureuse due à un historien en 1960 : « Une célébrité est une personne connue pour sa notoriété. »  N’empêche que la plupart du temps une célébrité est un people, riche et/ou très beau/belle ou fils ou fille de très riches, acteur/trice ou (souvent et) fils ou fille d’acteur/trice, d’armateur, de chanteur/teuse...

Certes il arrive qu’une célébrité soit un Jean Valjean ou un Arsène Lupin, mais c’est plus rare, il n’est jamais Cosette ni Quasimodo. Donc comment faire du Victor Hugo ou du Maurice Leblanc ? Et puis, il y a le style... n’est pas Céline ou Proust qui veut.

Bon, ne restons pas sur une mauvaise impression. Je viens de lire deux livres qui s’il ne touchent pas au grand art montrent tous deux que le roman a encore un bel avenir n’en déplaise à Niels Gabler.

Le premier Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia, prix Goncourt des lycéens. Il nous raconte les péripéties du jeune Michel en 1960. Photographe amateur et lecteur boulimique, Michel fait la connaissance, dans l’arrière salle d’un bar, le Balto, de réfugiés de l’Est qui jouent aux échecs. Un cercle que fréquentent Sartre et Kessel à l’occasion. 750 pages de bonheur où l’on découvre une famille tiraillée et une époque riche d’histoire – le début des trente glorieuses, la fin de la guerre d’Algérie - à travers les yeux d’un adolescent sympathique. C’est aussi le roman de la trahison. Lisez le !

Le second Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates, en fait ce devrait être …des amateurs de tartes aux épluchures de patates de Guernesey. Un roman épistolaire qui se passe dans l’Angleterre d’après-guerre. Juliet, jeune écrivaine à la recherche d’un sujet de roman, entre deux lettres à son éditeur, se retrouve à correspondre avec des habitants de Guernesey qui pendant la guerre ont créé un improbable cercle littéraire autour d’un cochon grillé. C’est drôle, c’est frais, c’est délicieusement excentrique. On tourne autour d’une humanité touchante et de son rapport à la littérature. Certain n’ont lu qu’un livre, d’autre beaucoup mais (presque) tous ont très envie d’aider Juliet qui va laissé son beau et riche américain pour venir à Guernesey. Je n’en dis pas plus lisez le.

Il est douteux que Johnny ou Tiger Wood nous concocte d’aussi belles histoires même racontées par le meilleur journaliste de Gala.

Je reveindrai sur ces deux livres.

11:51 Publié dans Agoravox | Lien permanent | Commentaires (1) |

15/12/2009

L'argent

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Extrait

de la chronique

de Vincent Roca

au fou du roi

sur le théme de l'argent

L'argent plus il se salit plus il blanchit et plus il se cache plus il circule.

Ce que l'argent propre n'ose pas la sale monnaie l'ose.

Pour vivre euro vivons cachés.

Si l'argent se cache pour certains il se tapit.

Le bas de laine cache souvent l'avarice.

Le bakchich est rarement chiche, le pot de vin rarement vin.

Les mouvements de fonds se font rarement en surface.

Un train de vie peut en cacher un autre.

J'ai du mal à trouver les traders digestes.

L’argent est sous-marin, où le planque-t-on ?

Le banquier travaille à mon compte.

Le monde se divise entre ceux qui ont du blé et ceux qui sont sur la paille.

Les grecs n'ont plus rien à mettre dans leurs bas d'Hélènes.

Pour ton banquier le bonheur est dans le prêt, cours-y vite, cours-y vite il va t'enfiler.

L'avantage de la banque de sperme ce sont les versements en liquide de la main à la main sans laisser de trace et tu dépasses rarement le plafond.

10/12/2009

Eau propre

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A propos du vote sur les minarets, à la radio, le journaliste dit : « Il ne faut pas jeter l’opprobre sur les Suisses ». Et moi j’entends : « Il ne faut pas jeter l’eau propre sur les suisses ».

Je me dis « Curieux, pourquoi voudrait-on jeter de l’eau sur les Suisses ? Et de l’eau propre en plus. Bon, c’est vrai que la Suisse est un pays de gens propres, enfin c’est ce qu’on dit toujours : La Suisse (et le Suisse) est propre en ordre » Même leurs vaches sont propres en ordre, elles s’essuient les pieds avant de monter dans la machine à traire et elle ne bousent que dans leur caisse à bouse.

Mais je m’égare. Il s’agissait d’eau. J’en conclus un point avec certitude, il ne sera pas possible de jeter de l’eau, propre ou sale, du haut d’un minaret suisse. Mais quid des châteaux d’eau. Et si les musulmans de Suisse s’en prenaient aux châteaux d’eaux ? Et soudain je réalise qu’il avait dû dire opprobre. Un moment d'égarement.

Opprobre. La honte (j’ai la honte, grave), la vergogne comme on dit en Savoie, le blâme. Dérivé de probum, reproche, faute contre l’honneur. Synonyme de stupre nous dit Alain Rey. Allons bon, jeter le stupre sur la Suisse. Foutre !

 

12:24 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (1) |

09/12/2009

Vos papiers

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Que deviennent les papiers que nous trions soigneusement ? Eh bien, on en fait du papier. Etonnant non ? J’ai visité hier une usine dans les Vosges, à Golbey, qui s’appelle Norsk Skog. C’est une des plus grosses usine de papier journal au monde. Impressionnant !

En gros, un petit tiers de la matière première est constituée de bois d’éclaircissement et de chutes de scieries, donc pas de déforestation. Les deux autres tiers ce sont nos vieux papiers dont on va séparé l’encre. Si on excepte une consommation d’énergie non négligeable c’est une industrie plutôt respectueuse de l’environnement.

A savoir aussi qu’ils font pas mal de choses pour limiter la pollution. Ils essayent de privilégier le rail pour expédier les produits finis (57% par rail) et aussi pour recevoir les vieux papiers. Ils se heurtent à l’inertie de la SNCF un fournisseur pas commode. Bref allez sur leur site pour en savoir plus et lisez votre journal tranquillement, il est plutôt dans un secteur peu polluant.

23:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) |

06/12/2009

Minarets

Une nouvelle un peu passée inaperçue au mois de juillet 2009 mais qui mérite un nouvel éclairage. Pendant que les réacs UDC de Suisse profonde s’en prennaient aux arrièrés qui gueulent l’appel à la prière du haut des minarets, il y a des musulmans en Suisse qui inventent et créé le monde moderne.

Fondé en Suisse par le ressortissant Tunisien Taha Ben Mrad, diplomé d'HEC Lausanne, le groupe Simalaya Holding remporte le grand prix Suisse de la création avec son application Mobile Muezzin.

Ca-vient.jpgMobile Muezzin propose un nouveau service à destination des musulmans pour simplifier la pratique de leur religion : ils peuvent désormais télécharger sur leur téléphone mobile une application qui leur donnera les heures de prières pour tous les jours de l’année et de manière très précise (plus de 5 millions de lieux sur la planète). A la maison ou en voyage, le musulman connaît ainsi l’heure exacte des prières quotidiennes, et peut visualiser l’emplacement de La Mecque par rapport à l’endroit où il se trouve.

Le Jury composé de professionnels suisses de la presse (Le Temps) et du Web (Netinfluence), a récompensé Mobile Muezzin pour son caractère novateur. Article ici

05/12/2009

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02/12/2009

Consommez!

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Souvenez-vous quand, quelque jours après le 11-9-2001, W.Bush demandait aux américains de faire chauffer la carte de crédit pour contrer les attaques terroristes.

Soyez patriotes, sortez l’économie de la crise !

Consommez !

C’est ce qui s’est aussi passé cette année aux US quand, au coeur de l’été, les grands magasins et leurs sites Internet ont sorti les guirlandes de Noël et la neige artificielle. C’est ce que racontait le 31 juillet le Wall Street Journal.

Peut-être que chez nous, grâce aux routiers on restera plus raisonnables dans le déferlement de cadeaux inutiles. A moins que cette menace de grève ne soit qu’une manière de faire chauffer les cartes de crédit début décembre. Panique sur les cadeaux. Les routiers au secours de la grande distribution, qui sait ?

09:13 Publié dans Simplicité | Lien permanent | Commentaires (0) |