Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/05/2008

Kafka sur le rivage

Ca-vient.jpg

 Kafka sur le rivage

de 

Haruki Murakami

Après à l'ouest de la frontière,

les amants du spoutnik,

la chasse au mouton sauvage...

Kafka sur la rivage

L’histoire commence avec Kafka Tamura, 15 ans, qui s'enfuit de sa maison de Tokyo/Nakano où il vit avec un père absent et indifférent. Kafka parle à une sorte de voix intérieure, le garçon nommé corbeau. On apprendra que corbeau se dit kafka en tchèque. Ce n’est pas la seule référence littéraire ou artistique de ce livre passionnant de plus de 600 pages qui tient le lecteur en haleine. Haruki Murakami fait intervenir la musique de Beethoven et de Haydn, et aussi Prince ou Radiohead, il parle de Hegel et de Bergson, de romanciers japonais, de Truffaut…

Au second chapitre, on se retrouve dans les archives du Military Inteligence Service (MIS). A la fin de la dernière guerre, le MIS enquête sur un drôle d’incident qui s’est passé sur la colline « bol de riz » dans une partie de l’archipel japonais, éloignée de Tokyo. Le rapport militaire décrit les faits. Une institutrice est en promenade avec sa classe pour cueillir des champignons et agrémenter l’ordinaire des menus de guerre. Soudain tous les enfants tombent dans un coma de deux heures. Un seul va y rester plus longtemps. Il s’appelle Nakata, c’est notre deuxième héros.

Ensuite les chapitres Kafka et Nakata vont alterner.  

La fuite de Kafka et les rencontres qu’il fait. Pour commencer dans le train entre Tokyo et l’île de Shikoku au sud-est de l’île principale, assez loin de la capitale, il rencontre Sakura, une fille plus âgée que lui qui a aussi fuit sa famille pour devenir coiffeuse. Puis, il fréquente une bibliothèque privée un peu spéciale, dédiée au Haiku et à la poésie. Il s'y rend entre l’auberge de jeunesse et la salle de muscu. Kafka, un prénom d’emprunt, vit sa vie de jeune fugueur plus mûr que son âge.

Nakata, qui parle de lui à la troisième personne, « Nakata n’est pas très intelligent », il est illéttré et un simple d'esprit. Pour arrondir sa pans—ion, que lui octroie le préfet de Tokyo, il retrouve les chats perdus du voisinage. C'est une chance que Nakata parle le langage des chats. 

Nous voici lancés sur les traces de ces deux personnages de roman tels qu’un écrivain rêve d’en inventer une fois dans sa vie. Ce roman, aux limites du monde logique,  m’a fait penser aux mémoires de Gabriel Garcia Marques lorsqu’il raconte à quel point le début de la métamorphose l’a libéré de la nécessité d’écrire de choses rationnelles. « Un matin au sortir de rêves agités, Grégoire Samsa s'éveilla dans son lit transformé en un monstrueux insecte. »

Ce qui nous a valu « cent ans de solitude ». Kafka sur le rivage est le Cent ans de solitude japonais de Murakami.  C'est aussi un grand livre d'initiation à la Siddharta de Hesse.

On en reparle…

05:00 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0) |

07/05/2008

Lutetia

Ca-vient.jpg 

 Lutetia

---- 

Pierre Assouline

 

Edouard Kiefer, Alsacien, parfaitement bilingue, ancien flic des RG est le détective chargé de la sécurité de l'hôtel Lutetia et de ses clients. Discret, peu bavard, il sait tout sur Lutetia mais ne dit rien. Kiefer est le narrateur qu’a choisi Assouline pour nous guider dans les trois parties de ce roman historique.

Avant guerre, le Lutetia est un hotêl de luxe, le seul de la rive gauche, il tient tête aux palaces de la rive droite. Des gens prestigieux y séjournent, James Joyce, Albert Cohen, Matisse et même le général de Gaule quelques jours avant le 18 juin 40… Kiefer fait de fiches sur les clients et les employés. A travers lui on découvre un petit monde de privilégiés d’un autre âge.  

Puis, la guerre éclate, les allemands occupent Paris et le Lutetia réquisitionné par l'Abwehr, le service de contre espionnage allemand. Kiefer est utilisé comme interprète et continue de s’occuper de la sécurité mais les hôtes sont souvent moins charmants que dans la première période. Au début, Kiefer ne se mouille pas trop puis progressivement, il va pencher vers la résistance.

Enfin, la guerre se termine. Paris est libéré et Lutetia devient centre d'acceuil et de ralliement des déportés. Toute la misère des camps envahit le Palace. Kiefer ne fait plus de fiches mais il nous fait vivre ce que cette guerre a eut de plus atroce, le massacre des juifs. Cette troisième partie est la plus poignante et aussi la meilleure selon moi.

A travers ces trois périodes, les personnages apparaissent et parfois reviennent à Lutetia. Comme dans Le dernier des Camondo, on reste pantois devant la documentation qu'a dû réunir Pierre Assouline pour recréer pour nous ce morceau d’histoire. Il sait allier la précision historique et le souffle romanesque. L’écriture est agréable et nous restituer toutes ces atmosphères si différentes réunies dans un lieu unique.

Si je me suis parfois ennuyé dans les deux premières parties, je n’ai pas regretté d’avoir atteint la troisième et d’avoir terminé ce roman que je recommande chaudement à tous les amateurs du genre.

07:20 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0) |

06/05/2008

Enfumage ?

 

Carlos Castaneda

est né

le 25 décembre 1925

à Cajamarca au Pérou

et serait mort

le 27 avril 1998.

Mais est-il vraiment mort ?

 

En 1960, Castaneda, étudiant en anthropologie à UCLA, rencontre Juan Matus, un Indien Yaqui, dont il devint le disciple. L'ensemble de son œuvre découle des expériences et enseignements tirés de cette rencontre.

Dans ses ouvrages, Carlos Castaneda fait le récit de son initiation, par don Juan Matus, au savoir des chamans du Mexique. Pendant plus de dix ans, il rend de nombreuses visites au sorcier. Carlos Castaneda décrit son immersion dans le monde de don Juan sur une longue période qui trouve son paroxysme au moment où don Juan Matus et son clan décident de quitter ce monde, laissant derrière eux une nouvelle génération d'apprentis, à leur tour entièrement impliqués dans la quête de la liberté absolue.

Une vaste polémique fait rage depuis des décennies sur l'authenticité du récit de Castaneda. L’œuvre ne serait que le roman d’un écrivain facétieux dont la seule qualité serait une imagination illimitée. Il existe de très fortes présomptions de fraudes et de mystifications. On a des preuves indiscutables de plagiats, d’incohérences géographiques, de contradictions chronologiques… L’œuvre de Castaneda a eu un immense succès commercial et on peut le soupçonner de mercantilisme aux dépends d’un grands nombre d’adeptes naïfs et friands de cette ancienne sagesse américaine retrouvée.   

Alejandro Jodorowsky tranche le débat d'une façon élégante : soit les récits sont vrais, et Castaneda est un grand initié, soit il a tout inventé, et alors c'est un génie littéraire.

** Je n'ai pas lu Castaneda à l'époque du mouvement hippie, flower  power... mais beaucoup plus tard. Et pour répondre à la question de Sugus sur la petite fumette, si j'ai tiré quelques bouffées de hashish qui m'ont provoqué quelques fous rires incontrolables, ceci n'a rien à voir avec les substances enthogénes mentionnées par Castaneda. A l'armée, j'ai une fois évité une proposition de LSD dont certains ont eu bien de la peine à se remettre.

 

 

08:55 Publié dans hallucinant | Lien permanent | Commentaires (2) |

05/05/2008

Extraction

Pour répondre à la question d’Alain… Comment extraire de la bufoténine d’un crapaud (toad en anglais) bufo alvarius. A noter sur youtube pas mal d'autres videos pour faire sa petite cuisine aux enthéogènes par cette sympathique jeune fille.

11:40 Publié dans hallucinant | Lien permanent | Commentaires (0) |

02/05/2008

Robots

Ca-vient.jpg

Du nouveau dans le monde des robots...

ll s’appelle iCub, c’est un petit robot d’un mètre de haut et il sera, peut-être un jour, célébré pour être le premier androïde à avoir appris à parler grâce à des méthodes similaires à celles qu’emploient les humains.

Et pour porter ses bagages iCub pourrait utiliser un grand chien qui tient toujours debout…

The sound is very annoying but the big-robot-dog is absolutly incredible. 

 

01/05/2008

Pas de chinois

Ca-vient.jpg

 

Plusieurs auteurs ont tenté de définir les règles du roman policier. Le plus connu est S.S Van Dine, critique littéraire et auteur de mauvais polars, qui publia 20 règles très connues. Pourtant, le premier qui s’y est colleté s'appelait Ronald Knox.
 
Le premier des grands fans de Conan Doyle.

 

Ronald Knox était un ecclésiastique traducteur de la Bible (rien à voir avec le joyeux luron écossais, copain de Calvin) qui connaissait son Sherlock Holmes sur le bout de son missel. Il en a tiré 10 règles que je vous livre traduites et simplifiées :

 

1 – Le criminel doit apparaître dans les débuts de l’histoire.

2- Tous précédé surnaturel doit être banni.

3 – Pas plus d’une chambre ou  passage secret par intrigue.

4 – Pas de poisons ou de trucs qui nécessitent une longue explication scientifique.

5 – Pas de chinois. (Van Dine ajoutera : Pas de majordome)

6 -  Le détective ne doit pas avoir une intuition inexpliquée.

7 – Le détective ne doit pas commettre le crime.

8 – Le détective ne doit pas disposer d’indices que n’a pas le lecteur.

9 – Si le détective a un comparse (Watson) il doit être moins fort que le détective mais à peine moins intelligent que le lecteur moyen.

10 – Pas de jumeaux, sauf si le lecteur y a été préparé.