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20/06/2006

Grotte de Niaux

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On traverse un tunnel, entrée artificielle car la grotte a une autre entrée connue de tous temps. Parcours couverts de graffitis de 800 mètres, à la lampe de poche sur un sol glissant, puis un coude nous amène au « salon noir. » grande voûte naturelle. Sur un des murs, séquence émotion… la lampe découvre les plus belles peintures pariétales préhistoriques  avec celles de Lascaux. Bisons, chevaux, bouquetins et cerfs, magnifiques œuvres d’art au dessin parfois très réaliste, parfois stylisé comme un des bouquetins. Peints par les magdaléniens entre 11900 et 10900 avant JC.

Pourquoi toutes ces grottes dans toutes l’Europe ne montrent que des représentations d’animaux ? Jamais de paysage, de végétaux, d’hommes (sauf quelques uns très stylisés) pas même de scènes de chasse. Les magdaléniens nous étaient en tous points semblables physiquement, mais quelle était leur perception du monde ? Il y a chez ces fabuleux artistes une pensée transcendante, un mysticisme que nous peinons à comprendre, nous les  scientifiques matérialistes du XXI ième siècle, on a perdu la clé.

 

14:00 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (6) |

18/06/2006

Le harem en péril

medium_rafik.JPGLe harem

en péril

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Rafik

Ben Salah

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"Si (en Suisse) les gens connus font tout pour passer inaperçus, pourquoi des inconnus voudraient-ils passer aperçus ?" Cette phrase est extraite d’un entretien donné par Rafik Ben Salah à Culturactif que je vous conseille de lire.


Pour ma part, je viens de lire le Harem en Péril un recueil de 10 nouvelles qui se passent toutes au Magreb. Ce livre est un petit bijou. Que dissimule le ventre de Selma, fille d'Aïcha ? Le docteur Nawas fricote-t-il avec nos femmes dans son cabinet ? Ouarda la bonne ne serait-elle pas une folle dangereuse ? Et si Khlifa était homosexuel ? Un chameau se suicide... Ces destins nous font découvrir un monde que l’on connaît un peu mais dont on ne réalise pas toujours à quel point il est différent, gouverné par d’autres règles et par l’ignorance, à quel point là-bas plus qu’ailleurs traditions et modernité déchirent, écartèle hommes et société.

Chaque nouvelle est un petit drame superbement raconté dans une langue inventive et d’une immense richesse, une langue un peu épique mélange de conteur et de lettré. L’humour sous-tend des récits très durs, très intenses. Le plaisir des mots est toujours là, un peu savant sans être cuistre. On se sent impliqué, on vit l’histoire, même Allah est pris sans cesse à témoin. On a de la tendresse pour ces personnages écrasés par le poids de la société et l’envie de vivre comme des roumis.

15:20 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0) |

17/06/2006

Ours

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En balade dans le Couserans, ouest de l'Ariège, dans les Pyrénées donc, je découvre que l'ours y était apprécié des locaux :   

"Parmi la population française, le métier de Montreur d'Ours a été une spécialité, quasiment exclusive, des habitants de deux vallées ariégeoises: celles de l'Alet (Ustou) et du Garbet (Aulus-Ercé-Oust).

Comme toute la montagne pyrénéenne, ces deux vallées étaient autrefois très peuplées. Vers 1850, on y comptaient jusqu'à 10.000 habitants (pour 1500 environ aujourd'hui). Les conditions de vie y étaient difficiles et, depuis longtemps, les hommes surtout avaient l'habitude de s'expatrier temporairement pour effectuer des travaux agricoles en Espagne et dans le bas pays. Au XVIIIe siècle, commença à se développper parallèlement le colportage, activité qui ne cessa qu'au début du XXe siècle."

La suite ici

11:00 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |

15/06/2006

Nains de jardin

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Les nains de jardin

de

Jacques-Etienne Bovard

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publié

chez Campiche

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Ça commence par une histoire de copropriétaires qui se rassemblent « dans le garage souterrain » pour régler les problèmes de l’immeuble, en particulier le difficile choix des chaînes sur la nouvelle antenne parabolique. Le titre : « La fondue crée la bonne humeur» On s’ennuierait presque au début tellement c’est triste et helvétiquement chiant et puis cela dérape gentiment puis violement…
2. Dans la deuxième histoire, on arrive sur ces nains de jardin qui concentrent l’attention d’un presque sexagénaire qui réalise SON œuvre et néglige sa femme qui va se barrer, forcément.
3. Un dentiste planqué avec ses jumelles passe ses vacances à surveiller son quartier.
4. Des recrues de la Protection civile découvrent la Ferrari d’un pauvre type.
5. Un Fonctionnaire adepte culpabilisateur d’un sex-shop.
6. Le syndic Édouard Bavaud, juge et directeur d’école qui se découvre une passion gastronomique.
7. Le Nombril et la Loupe, publication sur la littérature romande où l’on retrouve le provincialisme mal déguisé d’un microcosme cuistrissime qui se veut élite.

Pour moi qui aime les histoires, quel bonheur que ce livre que je n’ai pas su garder jusqu’aux vacances. C’est méchant à souhait et pourtant l’humanité suinte sous les traits des ses héros. Bovard, le romancier ne s’exclut pas de ce tableau habile de la suissitude. D’ailleurs la Suisse dépasse parfois largement ses frontières quand il s’agit de petitesse et de médiocrité.

 

08:35 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (3) |

11/06/2006

Gengis Khan

medium_GengisKhan.jpgPEKIN (Reuters) - Le Mongol Gengis Khan, fondateur au début du XIIIe siècle d'un immense empire couvrant la majeure partie de l'Asie, le Proche-Orient et l'Europe de l'Est, serait le fondateur de la mondialisation, rapporte lundi le journal officiel chinois China Daily.

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René de Obaldia avait pourtant prévenu: 

Le petit Gengis Khan
Qu'était pas du tout sot
Qu'était plutôt précoce,
Le petit Gengis Khan
A son berceau
Mangeait déjà énormément.

(C'était un berceau en bosses En bosses de chameau.)

En plus du sein Extrêmement sain
De sa maman,
Le petit Khan mangeait
Du saumon écossais
De la confiture de lard
Des biftèques tartares
Des queues de léopards
Du caviar
Des agents de Scotland Yard
Du sable, de la brique
Du râble de serpent, des reliques
Du toucan Des tripes mongoliques à mode de Caen.

Quel appétit ! Quel appétit !
Quel oblique appétit dévorait ce petit !

 Ses proches, de nous lointains
Soupiraient dans leur coin
« Quel gouffre dans ce lys
Dans ce petit Gengis.
Quel trou !
Quel précipice !
Quel ventre de boa !
Jusque-z-à quand Gengis
De manger cessera ?
Jusque-z'à quand Gengis
Que z'à quand Gengis Khan ? »

Et le vent du désert Reprenait en concert
« Zusque-z-à quand Zenzis
Que z'à quand Zenzis Khan ? »

Et sa mère, toute indulgence
Disait à l'entourage
« Laissez, c’est de son âge…

09/06/2006

Lire à St Julien

Une dernière note…

Soirée sympa  mardi 6  à  la bibliothèque de  St Ju. Un auditoire curieux de savoir comment ça se passe. Mercedes, adjointe à la culture était là. Le président de la bibliothèque a expliqué que les dix livres sélectionnés étaient toujours de sortie et qu’il ne savait pas quand il pourrait lire le livre de JB Harang.

Plein de lettres prévues pour l'année prochaine.  Françoise trouvera-t-elle le courage de renvoyer  une 10ième lettre ?  

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23:25 Publié dans Livre Inter | Lien permanent | Commentaires (3) |

Chez moi

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Chez moi, dit la petite fille
On élève un éléphant.
Le dimanche son oeil brille
Quand Papa le peint en blanc.

 

Chez moi, dit le petit garçon
On élève une tortue.
Elle chante des chansons
En latin et en laitue.

 

Chez moi, dit la petite fille
Notre vaisselle est en or,
Quand on mange des lentilles
On croit manger un trésor.

 

Chez moi, dit le petit garçon
Vit un empereur chinois.
Il dort sur le paillasson
Aussi bien qu’un Iroquois.

 

Iroquois! dit la petite fille.
Tu veux te moquer de moi.
Si je trouve mon aiguille,
Je vais te piquer le doigt!

René de Obaldia

01:15 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (1) |