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26/06/2015

Chimamanda Ngozi Adichie

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Ce livre est un cadeau de Raymonde toujours à l’affût de beaux textes.

Si vous aimez la littérature et voulez découvrir quelque chose de nouveau, lisez « Autour de ton cou » de Chamamanda Ngozi Adichie. C’est un recueil de nouvelles. Chimamanda est une jeune femme nigériane qui a fait ses études supérieures aux US, donc elle raconte des histoires de femmes entre le Nigéria et les US. On y trouve la religion, la superstition, l'Afrique, la guerre civile et la dictature, l'histoire du Biafra, la découverte de la bizarre société des zuèsses. Pour un vieux mâle européen comme moi, c’est assez décoiffant et c’est ce qui fait tout le plaisir de la lecture de ce recueil. 

4ième de couv : 

Lauréate de la loterie des visas, Akunna quitte le Nigeria pour les Etats-Unis ; elle y découvre un pays qui a bien peu à voir avec celui de ses attentes.

A Kano, dans le nord du Nigeria, une violente émeute intercommunautaire réunit deux femmes que tout sépare : une marchande d'oignons musulmane et une étudiante issue de la bourgeoisie chrétienne de Lagos.

Dans Nsukka blanchie par l'harmattan, James Nwoye, ancien universitaire au soir de sa vie, repense au rêve biafrais et attend, la nuit, les visites de sa femme défunte, qui vient caresser ses jambes fatiguées.

Voici quelques-uns des personnages des nouvelles d'Adichie ; ils composent une image complexe et riche de la réalité nigériane d'aujourd'hui, qui prend ses racines dans le passé et se prolonge dans l'expérience de l'émigration, une plongée émouvante, souvent poignante, tour à tour terrible et drôle, toujours vibrante d'humanité.

Si vous avez un moment, écoutez le discours de Chamamanda sur le féminisme. Discours repris en parti dans une chanson de Beyoncé. Beaucoup d'humour...

12:22 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (2) |

25/06/2015

L'ADN de l'ONU

metaphor.jpgLes écrivains aiment bien les métaphores, ces groupes de mots qui véhiculent des images. Mais pour une bonne métaphore il faut qu’elle soit originale et évite les lieux communs, les clichés, les poncifs, les bateaux, les banalités, les redites, les stéréotypes, les images éculées…

D’ailleurs, l'images éculée qui a traîné ses godillots dans tous les livres est déjà un cliché comme tirer un trait, tirer le diable par la queue, tourner la page, avoir le cœur sur la main, le sang qui ne fait qu’un tour, le fourmilière humaine (en Chine), déclarer sa flamme, se coucher devant les puissants ou encore bander comme un âne ou un cerf.

Le fin du fin, c’est de trouver la métaphore originale. Le premier qui a comparé une femme à un rose était un poète, les suivants étaient des ânes (voir plus haut).

.1052DNA_s.jpgMoi, ce que j’aimerais c’est qu’on cesse des dire « L’ADN d’un machin » et « Le logiciel d’un truc » Ce sont des images récentes et pourtant déjà très éculées et la plupart du temps inappropriées et ridicules.

 

Il va décoder l'ADN d'une centaine de bières. Ou pire Le génome de la bière décodé et bien non, la bière n’a pas d’ADN ou alors c’est celui du brasseur ou du buveur. Seuls les plantes et les animaux ont de l’ADN, pas la bière, pas plus que le coca-cola ni la Poste, l'ONU, l’OMS, Daech, l'Islam, la papauté, la politique, la météo, la com, l’eau bénite…

De même qu’un logiciel n'est qu'un bout de code qui fait marcher une machine, en général un ordinateur. Donc le gouvernement ne peut pas intégrer l’écologie dans son logiciel. Il n’y a pas de logiciel pour éviter la montée du FN. Les républicains ne peuvent pas changer de logiciel, ils n’en ont pas, le PS non plus d’ailleurs. En plus un logiciel fonctionne avec une certaine logique alors que les partis politiques et les gouvernements… Bof !

Mais il n’est pas faux de dire que l’ADN est le logiciel du vivant. Restons en là !

24/06/2015

Viandes

odyssee_2013_0.jpgDu temps de ma jeunesse un molardier fréquentait notre maison. A l’origine, un molardier était un ouvrier agricole qui offrait ses services sur la place du Molard à Genève, par extension c’était un crève la faim qui parcourait les campagnes. C'était parfois un homme libre. Celui-ci s’appelait André Canon et des canons il en buvait beaucoup. Mais c’était un rude gaillard qui savait manier la triandine, toujours prêt à la maraude et habile à la chasse aux bêtes sauvages.

C’est ainsi que, grâce à André, on a mangé des chats dont personne ne connaissait l’origine, des chiens peut-être, des renardeaux c'est sûr, des belettes, quelques oiseaux et même un jeune tasson (un blaireau en patois). La mère, qui avait une âme d’aventurière, cuisinait ça assez adroitement et avec une bonne sauce et quelques légumes du jardin… c’était plutôt appétissant ! Notre molardier se vantait d’avoir mangé des rats comme à la belle époque du siège de Paris en 1870. Très bon le rat disait-il !

The times they are a-changin’… a chanté Bob Dylan… Eh oui, les temps changent. Plus personne ne fait cuire de tels animaux. C’est dégueulasse, c'est interdit, dangereux et déconseillé aux âmes sensibles…

Un-mouton-transge%CC%81nique-phosphorescent-lorsquil-est-place%CC%81-sous-une-lumie%CC%80re-ultra-violette.jpgNon, maintenant on mange mieux. Grâce à la génétique moderne on peut aujourd'hui déguster du mouton à la méduse, de la chèvre au loup, du bœuf à la grenouille, peut-être même du renard au corbeau. Le renard, beurk… Tout est possible. Lafontaine s’en retourne dans sa tombe.

C’est assez simple, il suffit de greffer quelques gènes de méduse, de loup ou de grenouille sur l’animal de votre choix. On peut même les rendre fluorescents si on veut. Des manips faites en laboratoire dans un environnement absolument clean sans bactéries. Aucun risque donc !

Attention si vous êtes musulman, pour l’Aïd ne prenez pas de l’agneau au porc ce ne serait pas hallal. De même si vos amis sont végétarien ne cuisinez pas des courgettes qui contiendrait des gènes de chat ou de souris, ils n’y verraient sans doute que du feu mais ce serait les prendre en traître. Soyez sympa avec eux, ils sauvent la planète.

08:40 Publié dans Libéralisme | Lien permanent | Commentaires (1) |

23/06/2015

Andragogie

groupe.gifOn apprend toute sa vie. Ceci est devenu de plus en plus vrai à notre époque de bouleversement technologique. Personne n’irait consulter un médecin qui n’aurait rien appris depuis 30 ans. On sait que dans la dernière année la médecine a plus progressé sur les traitements de certains types de cancers que dans les 20 années précédentes. Ça fout la trouille et/ou ça donne de l’espoir.

La question qui se pose est « Quelle pédagogie pour les adultes ? » Le premier ennui dans cette question c’est que dans pédagogie il y a enfant et conduite. On parlera donc d’andragogie*.

L’article andragogie de Wikipédia explique que l’adulte a besoin

-    de savoir où il va pour assimiler : le sujet doit être introduit, les objectifs pédagogiques rigoureusement annoncés, il faut mettre en avant le lien logique entre les différentes phases de la formation ;

-    de comprendre les raisons de la formation pour être motivé : les actions doivent être justifiées et acceptées par les apprenants

-     de s'appuyer sur son expérience pour se retrouver : la connaissance doit sembler surgir des connaissances passées, être une adaptation de ce qui est déjà connu ; l'enseignement doit être interactif.

En conclusion, si la formation n'a pas de « sens » pour l'apprenant, alors ce dernier ne pourra adhérer à la formation reçue.

A part le point qui parle d’expérience il me semble que le reste doit fonctionner pour les enfants aussi. En fait la vraie différence est due à la moindre plasticité du cerveau adulte et au besoin de se repérer à des choses connues. Par exemple dans l’apprentissage d’une langue, l’adulte ressent le besoin de se référer à l’écrit et aux sons qu’il connaît. Il y a donc bien des différences qui méritent d'être étudiées parce que les adultes ne veulent plus souffrir et surtout s'ennuyer sur les bancs d'école comme il l'on fait dans leur jeunesse.

Andragogie.jpg

 

Andragogie : Du grec andros qui qui n'est pas une confiture mais le génitif d’anir ((ανήρ) qui veut dire homme, l’homme mâle (vir en latin qui donne viril). Le terme est mal choisi car il suggère que la femme adulte n’apprend plus rien. On aurait pu dire andréagogie avec la racine grecque ander qui veut dire adulte ou encore anthropogogie avec la racine anthropos (homo en latin), homme générique (donc sans genre) comme dans anthropologie. 

A noter qu'adulte vient du latin adultus participe passé de adolescere qui a donné adolescent. Adulte avait le sens d'adolescent au XVIIième. Je parie que Christine Lagarde ne le savait pas.

Et on se demande ce qu'est vraiment l'adulescence et les adulescents.

06:55 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (0) |

22/06/2015

Ex Machina

J’ai parlé ici de la singularité.

La singularité serait le moment où des intelligences artificielles prennent le dessus sur notre connerie naturelle et nous réduisent en esclavage ou pire. Lire mes trois notes ici, et encore là. Peu de gens croit cela possible mais ceci n’a pas empêché Alex Garland d'en faire un film et en plus un très bon film.

ex-machina.jpgLe pitch sur Allociné : À 26 ans, Caleb est un des plus brillants codeurs que compte BlueBook, plus important moteur de recherche Internet au monde. À ce titre, il remporte un séjour d’une semaine dans la résidence du grand patron à la montagne. Mais quand Caleb arrive dans la demeure isolée, il découvre qu’il va devoir participer à une expérience troublante  : interagir avec le représentant d’une nouvelle intelligence artificielle apparaissant sous les traits d’une très jolie femme robot prénommée Ava

De très belles images de la « demeure » en question et de paysages alentours. Il se dégage de ce film une esthétique futuriste de bon aloi. Le scénario est bien ficelé et les personnages d’informaticiens sont très crédibles, mégalos, cultivés et conscients de leur valeur. Les dialogues sonnent justes. L’interaction de Caleb avec la belle robote est à la fois touchante et inquiétante. Bref, un super film qui aurait bien mérité le battage de 2001 Odyssée de l'Espace n'en déplaise aux cahiers du cinéma.

Deus ex machina : en latin "Un dieu issu d'une machine". Une expression qui nous vient du théâtre grec qui consiste à faire apparaître un dieu avec un mécanisme scénique approprié, ceci en général pour dénouer une intrigue un peu bloquée.

18:49 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) |

21/06/2015

Nature

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C’est le temps des cerises et je grimpe sur mon échelle. Pourquoi les cerises les plus mûres sont-elles sur des branches inaccessibles ? Il faudrait monter dans l’arbre et je pèse trop lourd pour des branches qui jadis m’auraient facilement porté. Pour me faciliter la tâche, j’en scie quelques unes. Il y en a encore assez.

Je constate que plus personne ne semble ramasser les cerises. Quand j’étais gamin, et donc plus léger, nous grimpions haut dans les arbres pour marauder les baies rouges. On en mangeait à se faire péter la panse si on n’était pas délogé par le propriétaire de l’arbre qui nous accusait de casser les branches.

Aujourd’hui les mômes sont sur leurs consoles de jeu, leurs ordis ou leurs tablettes. Je sais que cela fait un peu vieillard scrogneugneu de déplorer ce genre de choses mais tant pis. D’ailleurs, je n’ai rien contre les engins électroniques qui bien utilisés, j’en suis convaincu, peuvent avoir une immense utilité en matière pédagogique*. C’est ce que disait Seymour Papert au siècle dernier dans « Jaillissement de l’esprit, ordinateurs et apprentissage ».

Ce manque de contact des enfants avec la nature fait un peu de souci. Non seulement la nature a un caractère nécessaire et apaisant qui, j’en suis sûr, est profondément inscrit dans nos gènes mais il se peut que, demain, la rudesse des temps nous force à un retour assez brutal à cette nature pour notre survie.

Pédagogue : Du grec pais, paidos enfant et agôgos qui conduit. C'était au départ l'esclave qui conduisait les enfants à l'école puis c'est devenu le précepteur. La pédagogie est devenu la science (ou l'art) de l'éducation des jeunes.

12:16 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4) |

20/06/2015

Nouvelle Donne

logo-NouvelleDonne_web250.pngJ’entends dire parmi mes amis : « Il faudrait en France un parti comme Podemos en Espagne. » Un parti qui soit un mouvement citoyen pour  en finir avec l’oligarchie politique, le pouvoir des banques, le credo de la croissance qui seule pourrait créer de l’emploi…

En fait, ce parti existe, il s’appelle « Nouvelle Donne ». Il est issu comme Podemos du livre de de Stéphane Hessel « Indignez-vous ! » Il veut convertir l'indignation en changement politique, Prendre les choses en main, redonner de nouvelles cartes aux citoyens.

Comme Podemos, Nouvelle Donne propose des idées nouvelles, un revenu de base, la lutte contre l’évasion et la fraude fiscale, le contrôle des lobbys au niveau européen, La promotion du référendum et l’instauration d’une Loi sur l’Initiative Citoyenne, réaliser une véritable transition énergétique en y mettant de gros moyens…

Allez lire son programme…

Bien sûr pour madame Lagarde qui considère que le roi d’Arabie a beaucoup fait pour la cause des femmes, ces partis ne sont que des enfantillages. Les vrais adultes sont ceux qui s'enrichissent et qui défendent la liberté de s’enrichir au détriment des pauvres.

« Ce qui nous différencie (des autre partis), ce n’est pas tant le programme. Nous voulons un audit de la dette, la défense de la souveraineté, la défense des droits sociaux pendant la crise, un contrôle démocratique de l’instrument monétaire… Ce qui nous différencie, c’est la mise en avant des citoyens. Nous ne sommes pas un parti politique, même si nous avons dû nous enregistrer comme parti, pour des raisons légales, en amont des élections. Nous parions sur le fait que les gens « normaux » fassent de la politique. Et ce n’est pas une affirmation gratuite : il suffit de regarder le profil de nos eurodéputés pour s’en rendre compte. » (Pablo Iglesias, fondateur de Podemos, dans un entretien accordé à Mediapart, le 20 juin 2014)

Vérifions que les candidats de ND aux régionales soient en grande majorité des gens "normaux".