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29/03/2010

M. Verdure...

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Suite de la réponse à monsieur Verdure et estocade...

Ne piétinons pas l'ennemi vaincu. Mettons-nous d'accord avec lui sur les constatations de M. Jankélévitch qu'il cite avec bien de l'à-propos; elles ne peuvent que réunir tous les suffrages. "Le pessimisme de la négativité, dit nettement M. Jankélévitch (p. 48 de l'ouvrage cité), n'est sans doute qu’une déception du dogmatisme réïficateur. (Naturellement!) Il y aurait bien un moyen d'éviter à la fois Charybde et Scylla (nous y voilà) : ce serait (bien sûr) de ne plus considérer (folie!) le presque-rien comme la différence mathématique entre le tout et le presque-tout (mais qui y songe, sinon quelque étourneau?), mais de reconnaître en lui le mystère de la totalité en général. (Ce n'est que trop vrai, et tout le monde y consent.)

Ce mystère ne peut être rongé par le progrès scalaire de nos connaissances." Voilà la chose, et là j'applaudis des deux mains. Qui a jamais vu le progrès scalaire ronger quelque mystère que ce soit? Même derrière une malle démodée, dans un grenier de commune rurale! J'ai vu des rats ronger des noix, des lapins ronger des carottes, du tout, du rien, du presque tout, du presque rien, et même parfois du je ne sais quoi, jamais je n'ai vu de progrès scalaire ronger de mystère de la totalité. Ce sont des vérités évidentes, et nos lecteurs ont rétabli d'eux-mêmes. C'est bien là où je voulais en venir, et c'est ce qui confond M. Verdure. Sa critique était inutile. Car nos lecteurs ont rectifié. Je les connais bien. Nous avons fait la guerre ensemble.

06:56 Publié dans Vialatte | Lien permanent | Commentaires (0) |

27/03/2010

M. Verdure

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Encore Vialatte...

La Montagne,

une lettre de lecteurs

 

 

… Et ensuite il y a M. Verdure, qui est professeur de philosophie, et qui m’écrit que j'aurais dit des bêtises dans La Montagne du 3 mars. Je lui réponds que c'est entièrement faux. Je les ai dites le 20 février. Et c'est tellement entièrement faux que même si j’avais voulu les dire, la chose m'eût été impossible, car le 3 mars était un samedi et ma chronique paraît le mardi. Je ne peux dire des bêtises que le mardi, c'est le triste sort du journaliste; au lieu que les professeurs peuvent en dire tous les jours; je ne parle pas pour M. Verdure, car sa lettre est pleine de bon sens; on voit par là pourtant combien ses calomnies sont dénuées de toute espèce de fondement.

« Vous parlez, m'écrit-il, dans votre paragraphe trois, d’un professeur qui a écrit trois mille pages sur les nuances et sur les gouffres qui séparent le Rien du Je-ne-sais-quoi. » (C’est fort exact.) « Il s'agit, ajoute-t-il, de mon maître Vladimir Jankélévitch. » (Pure vérité. M. Jankélévitch sépare déjà à 8 heures du matin, à la radio, le presque-rien du je-ne-sais-quoi, pour que l'homme se réveille dans l'utile de la chose et se trouve jeté tout nu dans le vrai sérieux de la vie.) . « Je vous signale, continue M. Verdure, que le titre de cet ouvrage n'est pas le Je-ne-sais-quoi et Rien, mais " le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien." Je le savais. Qui ne le sait ? Et on ne me l'apprend pas. Mais le Presque-rien cassait la cadence de ma phrase. Au lieu que le Rien s'emboîtait parfaitement. Les lois de la prose ne sont pas celles des événements: un historien vraiment soucieux de son style fait perdre ou gagner la bataille suivant les intérêts de sa phrase et non pas ceux d'une ressemblance photographique avec des faits qui auraient pu être tout différents ! C'est une question de conscience professionnelle. Ou alors qu'on nie Picasso ! M. Verdure songe-t-il à nier Picasso? Va-t-il acheter ses tableaux cher le boucher, chez le menuisier, chez le marchand de singes? Non, M. Verdure ne songe pas à nier Picasso, et c'est pourquoi, tel que je le sens, il est navré de ses affreuses calomnies, il bat sa coulpe, il souffre, il ne sait plus où se fourrer.

A suivre

21:48 Publié dans Vialatte | Lien permanent | Commentaires (4) |

24/03/2010

Vacances d'avril

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Avril ne saurait tarder...

Pensez à prendre des vacances…

Un petit texte de Vialatte,

Qui pourra vous aider

Trouvé chez Dvanw

Rubrique

"Ameublement du cerveau"

 

 

La mode, au mois d'avril, est aux vacances de pluie, comme en hiver aux vacances de soleil, en été aux vacances de neige. On choisira un gîte en harmonie avec le charme monotone des longues averses, cher à la comtesse de Noailles. Par exemple une cave de banlieue. Avec une vue sur un terrain vague, par un soupirail grillagé. Près d'une usine. On y goûtera une paix profonde. On fera des lectures apaisantes, telles que celle des horaires de la SNCF. On jouira du fantastique et de la température des caves. Peut-être même, avec un peu de chance, un homme se pendra-t-il au dessus du soupirail. On pourra voir ses jambes balancées par le vent avec un pantalon pied-de-poule sur ses bottes noires. On sera pris de grandes exaltations, peut-être même de ces crises nerveuses que les médecins appellent "mal des spéléologues", car il arrive qu'un séjour dans les cavernes intoxique comme le chanvre indien. On reviendra affamé de la vie.

Que demander de plus à de modestes vacances ?


Alexandre Vialatte - Chroniques de La Montagne - 26 mars

21:29 Publié dans Vialatte | Lien permanent | Commentaires (6) |

21/03/2010

Quenau

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Voilà ce que Vialatte disait

de Raymond Queneau

dans Dernières Nouvelles de l'Homme.

La poésie du miteux

et même du calamiteux.

 

Queneau, lui, dans cette aventure, transmute les mots en autres mots ; il les transforme l’un dans l’autre, il les déforme, il les réforme, il les reforme, il les conforme, il les découpe, en jette les morceaux comme des dés, et regarde ce qui en résulte. Il a quatre-vingt-dix façons de raconter que, sur une plate-forme d’autobus, un monsieur a besoin d’un bouton à l’échancrure d’un pardessus (…) Ses romans sont aussi des aventures du mot, des épopées comiques du verbe. L’homme s’y présente sous un aspect désespérant. Il est à l’homme de M. de Buffon ce que le mégot est au cigare (…)Tous les romans de Queneau sont faits de personnages miteux, parlant un français marmiteux, dans des banlieues calamiteuses. Le chômeur, l’argot, le terrain vague et la plate-forme d’autobus en fournissent toute la majesté.(…) car une vieille boîte à sardines, dans un terrain vague, à minuit, reste quand même un miroir de la Lune.

 

07:20 Publié dans Vialatte | Lien permanent | Commentaires (2) |

18/03/2010

Hallucinant

Une herbe hallucinogène candidate à l’énergie verte. Phalaris arundinacea , la baldingère faux-roseau également appelée alpiste faux-roseau est une plante vivace de la famille des poacées (anciennement graminées).

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Photo Wikimedia Commons provenant du livre du Prof. Dr. Otto Wilhelm Thomé Flora von Deutschland, Österreich und der Schweiz 1885, Gera, Germany

Une équipe de chercheurs financée par l'UE a découvert que l’alpiste faux-roseau peut servir à produire de l'énergie tout en préservant l'environnement. Conduits par le Contaminated Land and Water Centre de l'université de Teesside au Royaume-Uni, les chercheurs ont tenté de déterminer s'il était possible d'utiliser les anciens sites industriels pour faire pousser des cultures destinées à la production d'énergie renouvelable. Ces sites industriels ou commerciaux, abandonnés ou sous-employés, sont des candidats potentiels au redéveloppement. L'alpiste faux-roseau est un bon candidat pour la culture sur ces sites. Il peut servir de biocarburant pour les centrales électriques à biomasse, voire pour des chaudières d'immeubles comme des écoles.

L'alpiste faux-roseau est une graminée vivace très présente en Europe, Amérique du Nord, Afrique du Nord et Asie. Au Royaume-Uni, elle est transformée en briquettes et granulés. Sa combustion de cette plante n'a pas d'impact sur l'environnement car son bilan carbone est neutre.

«Les tests de combustion ont montré que l'alpiste est un bon carburant, propre, qui ne contribue pas à l'augmentation de la contamination du sol», souligne le Dr Lord. «Cette plante dispose d'un grand potentiel car elle permet d'utiliser les anciens sites industriels, tout en produisant un excellent carburant dans un contexte où la planète entière recherche de nouvelles façons de générer une énergie verte.»

«Nos travaux suggèrent également que l'alpiste améliore la qualité des sols et la biodiversité des sites où elle est cultivée. Nous cherchons maintenant des moyens de commercialiser cette idée, et nous sommes déjà en discussion avec de grands opérateurs de centrales thermiques à biomasse.»

Les experts soulignent que les cultures brûlées à des fins de production de carburant entrent dans la catégorie des «énergies renouvelables». Leur combustion libère du gaz carbonique (CO2) dans l'atmosphère, mais il en a été extrait lors de la croissance des cultures. Le bilan carbone de ces biocarburants est donc neutre, étant donné qu'ils n'ont aucun impact sur les taux de CO2 dans l'atmosphère.

Une plante psychotrope.

C'est l'analyse phytochimique à l'usage de l'agriculture moderne qui a révélé le caractère psychotrope de Phalaris arundinacea. Depuis quelques années les « chamanes des caves » essaient de concocter des analogues de l'ayahuasca, breuvage fort psychotrope d'Amazonie créé à partir d'espèces du genre Banisteriopsis. Un extrait de feuilles et de racines de Phalaris arundinacea combiné avec le Peganum harmala aurait, une fois bu, des effets hallucinogènes similaire à ceux de l'ayahuasca.

Toute la plante contient des alcaloïdes indoliques très variables selon le lieu et le moment de la récolte. Il s'agit surtout de DMT et de 5-MeO-DMT, toutes deux étant des substances psychédéliques. On trouve parfois un taux élevé de gramine, un alcaloïde très toxique.

Pour de plus amples informations, consulter:

Université Teesside:
http://www.tees.ac.uk/

Programme LIFE-Environment de l'UE:
http://ec.europa.eu/environment/life/

Source : cordi.europa.eu et Wikipedia et encore ethnoplants

19:54 Publié dans hallucinant | Lien permanent | Commentaires (1) |

15/03/2010

Place aux vieux

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Petit conseil à un grand ambitieux.

2004 Cantonales – Planté

2007 Législatives – Planté

2008 Municipales – Planté

2010 Régionales – Encore planté

Comme il a la ténacité pour lui...

...nul doute qu’autour de 2030, il ne réussisse.

En 2008, un des principaux reproches de notre candidat aux gens en place était le vieillissement des élus et la place qu’il faut lasser aux jeunes. Eh oui, quand on a pas quarante ans, on se sent djeune, forcément. Seulement voilà, les quarante ans pointent à l’horizon. Alors, peut-être que, pour les prochaines décennies, l’homme politique assoiffé de pouvoir devrait-il penser à travailler le thème de…  la vieillesse. Il y a des choses à faire sur ce sujet… à preuve ces citations de Regis Debray, vieux philosophe et auteur du « plan vermeil »

« En 2015, les plus de 50 ans représenteront plus de la moitié de notre population. En 2020, les plus de 60 ans seront plus nombreux en France que les moins de 20 ans. L'espérance de vie a augmenté de douze ans en trente ans. La femme française est l'être humain au monde qui vit en moyenne le plus longtemps. La France comptait deux cents centenaires en 1950, ils sont 9 000 aujourd'hui et seront 150 000 en 2050. L'allongement de l'espérance de vie est un changement majeur social, psychique et même métaphysique, dont on n'a pas pris la mesure. »

Le « place au jeune », antienne moderne, est un « mort au vieux » poli. Le jeunisme, qui est le culte de notre société mercantile - après avoir été, je le rappelle, celui du fascisme -, produit un effet de saturation. Par contrecoup, celui-ci appelle le retour de l'ancien comme à la fois un lieu de sécurité, une source d'expériences, de conseils.

10:41 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : jeunisme, élections, régionales |

13/03/2010

Salut Jean

La mémoire du pire en 3 minutes et quelques.

L'automne vient d'arriver...

19:46 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) |