28/04/2003
Petit coucou
En fouillant dans mes archives je m’aperçois que j’ai déjà pratiqué souvent l’exercice qui consiste à commencer un journal et que je n’ai jamais dépassé trois semaines. Je suis donc ici en train de battre une sorte de record. Certes, ceci n’est pas vraiment un journal mais plutôt un bric à brac de trucs et de réflexions que je trouve sur Internetou dans mes lectures.
Dans le fond, je n’aime pas vraiment ça l’exercice « tenir un journal. » Surtout un journal public comme celui-ci. On ne peut être que dans le faux et dans l’ennuyeux. Je vais donc rester dans le bric à brac de trucs et essayé de ne pas être trop casse-pieds. Mes trucs étant des mots, encore des mots et quelques textes littéraires avec à l’occasion un brin d’informatique. Accrochez-vous !
Les mots du jour : Truc, machin, engin, bidule et petit coucou.
Tous ces mots sont utilisés pour désigner un objet (ou parfois un personne) qui n’a pas de nom ou que l’on ne souhaite pas nommer. Chez Integrated Solutions la version informatique de la chose est « coucou ou encore petit coucou » qui désigne un « bout de code » bien utile mais que, par pudeur, on préfère ne pas nommer.
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25/04/2003
Histoire
Lafontaine questionnait ses amis : « Avez-vous lu Baruch ? »
Je pose la question : « Avez-vous lu Vialatte ? »
Voici le début de la chronique d'hier datée du 4 Mars-1958
Qui goûtent la sauce ! Qui trouvent le grand père trop salé, la grand-mère pas assez cuite !
Que de drames, que de tâtonnements culinaires ! Mais que de récits passionnants !
Le mot du jour: Histoire. Du latin historia pris au grec historia (avec un alpha à la fin) qui voulait dire enquête puis récit, récits fabuleux et finalement sornettes... Attesté depuis 1105, ce qui prouve qu'en français, grâce entre autre à Charlemagne, la chose a plus de bouteille que le mot, il s'écrivait istorie, estore, hystoire (1240) ou même estoir.
Conclusion: Il n'y a pas que mon joueb dont l'orthographe est fantaisiste.
06:55 Publié dans Historique, Vialatte | Lien permanent | Commentaires (0) |
24/04/2003
Vialatte et l'histoire
Que diriez-vous d'un peu d'Alexandre Vialatte ?
Chronique de la Montagne – 4 Mars-1958 :
Rien n’est plus grandiose que l’Histoire, plus inquiétant, plus dramatique (...) On a vu des messieurs de complexion chétive, avec un barbiche poivre et sel et un commencement de calvitie, des gens complètement honorables, diplômés jusqu’aux dents, qui avaient en conséquence le droit d’enseigner toute leur vie au ronron des ventilateurs, dans des établissements parfaitement ombragés et rafraîchis par des jets d’eau, creuser le sable avec une fourchette pour le seul amour de l’Histoire, sous un soleil à tuer l’éléphant, dans des désert où le chameau de bât fait durer une semaine une asperge des sables pour en avoir encore un petit morceau le dimanche. Zèle admirable ! Ils tombent la jaquette d’un coup de rein, et de trois coups de pelle-bêche sortent une ville romaine, comme on dépote un hortensia.
Telle est la séduction de l’Histoire !
21:05 Publié dans Historique, Vialatte | Lien permanent | Commentaires (0) |
22/04/2003
Compétition
Le week-end qui s'annonçait long et beau fut gras et copieux. Le Giono, qui s'annonçait mystérieux et passionnant s'est avéré ennuyeux et mal foutu dans la deuxième partie. D'après Raymonde, il faut lire Regain et Un de Beaumugne.
- Vous savez, madame Schmidt, ils ont toujours été très turbulents ces deux là.
- Mon amie, ne vous plaignez pas, vous avez de très beaux enfants.
- Oh, ils étaient mignons quand ils étaient petits, c'est vrai... enfin... quand ils ne se battaient pas pour être le premier….
- Oui, et aujourd’hui, vous me dites que ce sont ces foutues voitures qui les occupent ?…
- Ne m’en parlez pas, madame Schmidt, c’est le grand qui a pris le virus en premier et maintenant, Ralf ne rêve plus que de suivre l’exemple de son frère.
- Ma pauvre madame Schumacher, vous ne devez plus vivre le dimanche avec Michael qui court…
- Les dimanches et les autres jours. J’espère bien que Ralf ne le suivra pas dans cette voie... Déja qu'avec un, je ne vis plus... Alors deux, vous pensez.
Voilà. On imagine cette pauvre femme avec deux garçons qui, depuis des années, chaque semaine risquent leur vie à 300 à l’heure sur tous les circuits de Formule 1 du monde, à peine protégés par un casque, une combinaison et quelques tôles...
Fière la maman de ses deux fils, les meilleurs du monde ? Probablement.
Inquiète ? Toujours. Alors, quand elle décède avec ses deux enfants survivants, le jour où ils prennent les deux premières place de la grille de F1, on espère qu'elle meurt en paix...
Comme tout le monde, j'ai pensé : « s’ils courent cela ne changera rien. » C’est vrai ! Mais n’empêche que s’ils avaient décidé de ne pas courir, s'ils etaient rentrés tranquillement en Allemagne pour la veillée funèbre de leur mère avec le reste de la famille… Quel geste ! Quel symbole ! Quel pied de nez au fric qui domine tout, ces temps ci !
N'empêche...
Le mot du jour : Compétition. De cum, avec, et petere, chercher à obtenir (pétition), qui a donné l’ancien verbe compéter qui ne veut pas dire péter avec mais « appartenir à, revenir à qq » Donc compétition est tiré de competere, tendre avec vers un même but, il nous revient par l’anglais (encore !) dans le sens de rivalité. A noter que le fameux pet, du latin pedere, a donné péter mais aussi pétard et pétarade, retour donc à la F1.
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18/04/2003
Héritage
Le week-end s’annonce long et beau. Long surtout ici, à Genève, le Vendredi Saint est congé. Ceci doit nous consoler des jours chômés de mai qui échappent au travailleur genevois. Je voudrais en profiter pour avancer ma page Projets (s’il ne fait pas trop beau) Pour l'instant les projets sont plus avancés que la page. Joyeuses paques à tous.
Le livre du jour : Un roi sans divertissement. Jean Giono. L’histoire se passe vers 1850,dans le Triève, c’est une région montagneuse au sud de Grenoble, vers le col de la Croix-Haute. Style magnifique. Ambiance glauque et hivernale. Meurtres. Passionnant ! Du moins les 100 premères pages.
Le mot du jour : Hoir. Mot remplacé par Héritier sauf en Suisse où il désigne l’héritierprincipal. En Suisse toujours, une hoirie désigne l’ensemble des héritiers indivis. En France ces mots ne sont plus utilisés sauf en droit.
21:15 Publié dans Historique | Lien permanent | Commentaires (0) |
16/04/2003
Homard
« La production a d'ailleurs été confiée à la productrice d'Un gars, une fille : Isabelle Camus, qui est aussi la fille de Jean-Claude Camus, le producteur des spectacles de Johnny... »
J’ai l’impression que ce genre de situation, que j’appellerais le syndrome Mazarine, se retrouve partout... fils de... fille de... acteur, journaliste, maire, député, écrivain, cinéaste, directeur… Si vous avez des exemples, envoyez les moi. Inutile de me citer les fils de Saddam... Eux, ils avaient bien réussis mais ensuite...
10:00 Publié dans Historique, Vialatte | Lien permanent | Commentaires (1) |
15/04/2003
Hermétisme
Dire que, grâce à Pythagore, grand amateur de mystères et d'hérmétisme, on sait qu'un triangle rectangle qui a pour côté 3, 4 et 5 mètres a une surface de 6 m2 et qu'en plus, il y a 7 piliers à la Sagesse... on reste confondu par la beauté des mathématiques.
Comme me le faisait remarquer un lecteur chauve et assidu : "Il n'y a pas que Vialatte dans la vie, il y a aussi Desproges", Pierre de son prénom, qui dressait un portrait frappant de vérité des Suisses :
"Il existe quatre sortes de Suisses : les Suisses allemands, qui parlent allemand, les Suisses français, qui parlent français, les Suisses italiens, qui parlent avec les mains, et les Suisses romanches, qui feraient mieux de se taire. Je ne suis pas raciste, surtout depuis que je vis avec un Nègre, mais je serais extrêmement peiné si ma fille épousait un Romanche. En effet, les Romanches ne sont pas des gens comme nous. Je ne saurais dire pourquoi, ce sont là des choses que l'on sent. Ils ne sont pas comme nous. Dans ce cas, le mieux n'est-il pas de s'éviter ? c'est ce que je dis toujours : moins on fréquente les étrangers, moins on s'expose à leur xénophobie. c'est aussi valable pour les Romanches que pour les 78 (NDLR : une sorte de parisiens de proche banlieue)"
Le mot du jour: hermétisme vient du dieu grec HÉRMÈS, qu'on avait assimilé à Toth,
dieu égyptien de l'alchimie. (L'hermétisme désigne l'ensemble des doctrines alchimiques.)
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