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24/04/2003

Vialatte et l'histoire

Que diriez-vous d'un peu d'Alexandre Vialatte ?
Chronique de la Montagne – 4 Mars-1958 :

Rien n’est plus grandiose que l’Histoire, plus inquiétant, plus dramatique (...) On a vu des messieurs de complexion chétive, avec un barbiche poivre et sel et un commencement de calvitie, des gens complètement honorables, diplômés jusqu’aux dents, qui avaient en conséquence le droit d’enseigner toute leur vie au ronron des ventilateurs, dans des établissements parfaitement ombragés et rafraîchis par des jets d’eau, creuser le sable avec une fourchette pour le seul amour de l’Histoire, sous un soleil à tuer l’éléphant, dans des désert où le chameau de bât fait durer une semaine une asperge des sables pour en avoir encore un petit morceau le dimanche. Zèle admirable ! Ils tombent la jaquette d’un coup de rein, et de trois coups de pelle-bêche sortent une ville romaine, comme on dépote un hortensia.

Telle est la séduction de l’Histoire !

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