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10/02/2009

Annonay 2009 -2-

Ca-vient.jpg Une période riche en évènements. Pour commencer, vendredi soir, c’était Piccolo à Saint Julien. Salle comble pour un groupe de Nancy qui chante, façon Frères Jacques, des chansons a capella. Superbe spectacle. Ils ont une présence incroyable sur scène, en particulier la fille et le géant.

 


Samedi, c’était donc quatre films à Annonay. Pour le détail du festival, allez donc faire un tour sur le blog de Pascale, la route du cinéma. Un blog internationalement reconnu en Lorraine et chez tous les gens qui aiment le cinoche.

Les films que j’ai vu samedi.

The shaft (le puit de mine) de Zhang Chi (Chine)
Trois histoires racontent la vie d’une famille de mineurs dans les montagnes de la Chine Occidentale. Un film très personnel et subtil que Zhang Chi a pu faire sans l’aide de l’état. On n’aime pas tellement qu’on parle du prolétariat en Chine. Un film superbe qui rappelait un peu le prix donné l'an dernier à Teeth of Love.

Summer Book de Seyfi Teoman (Turquie)

Ali, dix ans, vit dans une petite ville de province sur la côte méditerranéenne de la Turquie. Élève studieux, il se fait une joie de ce qu’il va découvrir dans le cahier de vacances que l’instituteur donne aux élèves à la fin de l’année scolaire. Mais il se le fait voler par un groupe d’élèves plus âgés. Un film un peu lent et où je me suis un peu ennuyé.

 

Lo Mejor De Mi de Roser Aguilar (Espagne)

Tomás est un brillant athlète professionnel. Raquel est amoureuse de lui et va aller jusqu’à lui donner la moitié de son foie. Un sujet à la limite du mélodrame traité avec pudeur. L’actrice qui joue Raquel (Marian Alvarez) est superbe dans le rôle.

 

Une chaîne pour deux de Frédéric Ledoux (Belgique)

Quand la société Granville, PME qui produit des vélos, est rachetée par le groupe de communication «New Deal», c'est Corinne, une jeune cadre, qui est chargée de restructurer… Une comédie sur le thème de la dureté du monde du travail et l’absurdité de certaine pratique industrielle. Un sujet peu traité et pas trop mal traité ici mais on rêve de mieux. Excellents acteurs ! Prix du public.

Dimanche deux films. Le matin un petit chef d’œuvre finlandais Thomas sur lequel je reviendrai.

L’après-midi, Continental, Un Film Sans Fusil de Stéphane Lafleur (Québec)

Quatre destins croisés. Une infirmière quinquagénaire. La jeune et solitaire réceptionniste d'un hôtel qui rêve d'avoir un enfant. Un chômeur qui accepte de se délocaliser pour occuper un emploi d'agent d'assurances Un vieux brocanteur au bord de la faillite avec un problème de dents. Continental est une danse en ligne (line dance était un meilleur titre) De l’humour. Un soin apporté à l'image et aux plans. Un bon film.

09/02/2009

Annonay 2009

On ne devient pas connaisseur en vin si on en boit un verre chaque année Il faut en goûter beaucoup, faire des comparaisons, bref éduquer son goût. Et bien c’est pareil pour l’art. Et comme le cinéma est un art : Allons au cinéma. Ce qui est le nom d’une association qui gère le Rouge et Noir de Saint Julien.

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Photo : Le jury 2008

Si on veut apprendre plus vite, on peut faire mieux en allant par exemple au festival du premier film à Annonay. Pendant 10 jours on peut voir plein de films. Si on dispose de moins de temps on peut ne faire que le dernier week-end. J’y étais samedi et dimanche. J’ai vu 6 films sur la sélection de 8, une sélection de premiers films faite par Gaël Labanti et son équipe de bénévoles annonéens. C'est du lourd. Un choix de malade. Que du bon, du charpenté, du capiteux, du long en bouche dont on se souvient longtemps après.

Bon, je sais, en parler après c’est un peu dommage mais Pascale en a parlé avant et puis c’est juste pour vous faire regrettez et vous préparer à aller à Annonay pour le 27ième festival en février prochain. Pas vraiment folichon Annonay sous la pluie mais quel plaisir de se réfugier dans cette salle obscure du théatre à l'italienne qui a vu tant de beaux film. Le confort manque un peu mais les afficionados s’y entassent. Ils regardent les films religieusement et échangent leurs impressions à la sortie. Les discussions vont bon train.

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Pascale entre Gaël et Florence

On retrouve des jurés des années précédentes. Des jurés choisis sur lettre de motivation. C’est comme ça que j’ai retrouvé Pascale qui s’occupe du meilleur blog de cinéma de la toile, qui était jurée en 2007 2005, venue avec Hervé, juré avec moi l’an dernier et Jean-Paul qui nous a fait une petite chronique par mail. Je n’ai malheureusement pas pu voir le film irlandais qui a eu le prix mais j’ai eu un vrai coup de cœur pour un petit bijou qui a eu le prix de lycéens et le prix spécial du jury, le film finlandais Thomas. Je vous en parlerai demain.

14/02/2008

Films belges

Note spéciale pour Dario. Deux films belges à Annonay.

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Un film miroir, une grande mise en abyme. Tournage d’u film par un groupe de chômeurs sur la vie du réalisateur. Etonnante réflexion sur réalité et fiction. Trop tourné en plans serrés à la « Rosetta » à mon goût mais film très intéressant.

Film primé Small Gods de Dimitri Karaktsanis
d9ccf551e0.jpg avec la très belle Steffi Peeters qui  était à Annonay.

13/02/2008

Annonay -6-

On m’a demandé plusieurs fois si j’avais préféré le jury du livre Inter au jury du festival du premier film d’Annonay. Disons qu’il n’y a pas de vraie comparaison puisque on parle ici de films, là de livres. Ici de festival et là de visite de la radio.

J’ai aimé à Annonay avoir le temps de rencontrer les autres membres du jury, les cinéastes, les bénévoles de la MJC, Gaël Labanti le directeur artistique. J’ai aimé l’idée que les films avaient été choisis par des annonéens bénévoles lors de longues soirée alors que la sélection des 10 livres Inter est faites par des critiques moins scrupuleux (en 2006 deux livres de critiques de Libération).

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Jérôme, Marine, Hervé, Marine, Moi, Camille, Thierry, Béatrice, Jean-Paul, Zhuang Yuxin
On a beaucoup parlé ensemble, les échanges ont été très riches. J’ai oublié la plupart des jurés du livre Inter, je suis sûr que je n’oublierais pas ce jury (ébloui sur la photo et éblouissant en réalité) les deux Marine, Hervé, Thierry, Jean-Paul, Béatrice, Camille et Jérôme. Je ne pourrais malheureusement pas vivre un deuxième Livre Inter mais je pourrais revenir à Annonay et profiter pleinement d’une programmation de grande qualité des films hors compétition. En plus des 8 en course, j’en ai vu 10 cette année et c’était vraiment un choix 10 sur 10.

Certes Annonay ne roule pas sur l’or. Les prix ne sont pas à la hauteur de Cannes, Venise, Berlin ou Locarno. Les chambres des jurés à l'hôtel du Midi ne sont pas des cinq étoiles mais qu’importe puisqu’on participe à une vraie aventure humaine et culturelle en découvrant des premiers films et avec la possibilité de donner une chance à des réalisateurs talentueux. Merci Annonay !

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Pour en savoir encore plus avec de vrais reportages allez sur le blog cinéma de Pascale.

Sur la route du cinéma

12/02/2008

Culture bling-bling

Avant de revenir sur ces merveilleuses journées passée à Annonay, j'ai tenu à écrire un article que je vais soummettre à AgoraVox (voir lien à droite)

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Le président Sarkozy a demandé à Mme Albanel, ministre de la culture et de la communication, de relancer la démocratisation culturelle en la définissant ainsi : "La démocratisation culturelle, c'est veiller à ce que les aides publiques à la création favorisent une offre répondant aux attentes du public." Que cache cette phrase anodine ? [photo Christine Albanel à Cannes] 

En ce qui concerne le cinéma, cela amène à des décisions telles que l’’augmentation des subventions aux festivals de Classe A, les grands festivals, ceux qui marchent très bien, et qui ne demandaient rien, pour  en contrepartie largement diminuer celles des petits festivals locaux. Une situation qui n’est pas sans rappeler une certaine ristourne fiscale faite aux plus riches.

Je reviens du 25ième festival du premier film d’Annonay où j’ai eu la chance d’être choisi comme juré. Si le festival d’Annonay peut être traité de petit, il est très grand par son impact. Impact local et impact international.

Commençons par le bling-bling puisque c’est cela qui semble intéresser la foule. Chaque année sont promus des films et des réalisateurs qui sans cela ne trouveraient pas de distribution. Un exemple entre beaucoup, Le réalisateur roumain Cristian Mungiu qui a obtenu la palme d’or à Cannes en 2007, pour Quatre mois, trois semaines et deux jours, à été primé en 2002 à Annonay pour son premier film Occident. La sélection 2008, faite par des habitants de la région annonéenne animés par Gaël Labanti, le directeur artistique du festival était d’une telle qualité que le jury a longuement hésité. Il y avait aussi des premiers films hors compétition qui sont de vrais bijoux comme Partes Usadas du mexicain Aaron Fernandez.

Mais surtout, c’est tout un travail en profondeur qui est mené dans le bassin local. Des initiatives d’éducation à l’image. Une mobilisation et une passion des ardéchois qui ne se dément pas année après année. 16'000 entrées en 2007 et plus cette année. Et puis aussi une section nouvelles images qui prend en compte la richesse amenée par le support numérique.  Une centaine de bénévoles mobilisés dans la programmation, l’organisation, l’animation, la décoration... Des partenariats nombreux pour véhiculer les invités, décorer, gérer, animer le Festival et le lieu de convivialité (cour des Cordeliers) Et quelque chose d’unique : la sélection parmi plus de 150 premier films opérée par des bénévoles. Les prix attribués par un jury de cinéphiles qui viennent de toute la France auquel s’adjoint un jury lycéen et le plus classique vote du public.

Voilà de la vraie démocratisation culturelle !

Mais si l’attrait des professionnels du cinéma (comédiens, réalisateurs, distributeurs...) et des spectateurs grandit d’année en année, la montée en puissance du prix de location des copies et un désengagement de l’Etat fragilise l’organisation de ce festival comme ils mettent en péril d’autres festivals locaux sans doute aussi méritants que celui d’Annonay.

f89e93832361a08ade27fe1d5b3186f1.jpgSi un jour, vous pouvez voir, près de chez vous, ce merveilleux film chinois, Teeth of Love, ce sera grâce à Annonay. J’ai fat promettre à  Zhuang Yuxin de mentionner Annonay sur la scène de cannes le jour où il recevra la palme d’or. Espérons que d’ici là le festival ne sera pas mort sur le front de la pseudo « attente du public » telle que conçues par nos dirigeant.

* Lire l’article de Cédric Klapisch, à qui j’ai piqué son introduction, sur cet excellent blog.

11/02/2008

Palmarès

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Contrairement aux jurés de 12 hommes en colère, nous n’étions que 9 hier après-midi sous la présidence de Jérôme Boivin à débattre pour décider de deux prix...

Après plus de trois heures de délibération passées à parler et à peser les huit films sélec- tionnés, après avoir reconnu que cette sélection était d’une très grande qualité, on a voulu attribuer trois prix au lieu de deux.

Grand Prix du Jury, Prix de la Ville d'Annonay

TEETH OF LOVE (Chine) de Zhuang Yuxin
Prix de 3 500 € au distributeur français qui diffusera
le film avant le 31 décembre 2008
et de 2 000 € au réalisateur

Prix spécial du 25ème anniversaire

SMALL GODS (Belgique) de Dimitri Karakatsanis

Prix spécial du Jury

FALAFEL (Liban) de Michel Kammoun
Prix de 1 200 € au réalisateur
doté par le Conseil Régional Rhône-Alpes

Le prix spécial 25ième pour Small Gods nous a semblé nécessaire pour récompenser un film qui a d’énormes qualités artistiques et une très grande originalité. Je reviendrai sur ce palmarès et cette expérience magnifique de juré à Annonay. Merci au festival d'Annonay pour nous avoir permis de vivre une telle expérience.Tout le palmarès ici.

 

10/02/2008

Annonay -5-

Seconde note pour saisir les quatre derniers films en compétition et pour tenir un petit journal de mes impressions... après le palmarès du dimanche soir.

Hope (Nadzieja)

Pologne

Réalisation : Stanislaw Mucha

Scénario : Krzysztof Piesiewicz (le scénariste de Krzysztof Kieslowski.)
Né en 1970 à Nowy Targ (Pologne). De 1989 à 1992, Stanislaw Mucha fait des études supérieures à l’École nationale dramatique "Ludwig Solski" à Cracovie. De 1995 à 2000, il suit des études de mise en scène à l’École Nationale du film et de la télévision Konrad Wolf à Potsdam Babelsberg. Il reçoit le prix de l’encouragement des jeunes talents de la fondation DEFA (Berlin) en 2001, le prix Adolf Grimme en 2003 et le premier prix au concours de la radio bavaroise pour le documentaire et Telepool pour l’adaptation de REALITY SHOCK

Un jeune homme angélique demande à un voleur d'œuvres d'art de rendre une peinture religieuse volée et il est prêt à tout pour parvenir à ses fins. Leur jeu du chat et de la souris prend les allures d'un thriller aux accents existentiels.

Mes commentaires :

 

Small engine repair

Irlande
Réalisation : Niall Heery
Niall Heery a débuté dans le milieu en 1999 en tant qu’assistant scénario chez Fox Networks, puis en tant que responsable du développement chez The Good Film Company à Dublin. Il a écrit et réalisé plusieurs courts-métrages, (dont SUMMIT, qui a été primé dans plusieurs festivals européens) ainsi que des clips vidéo pour The Revs, et de nombreux épisodes de sériesTV. Plus récemment, il a été l’assistant technique d’Antoine Fuqua sur le tournage du ROI ARTHUR.

Doug rêve d’être chanteur de country. Il mène une vie de loser dans une petite ville irlandaise où personne ne prend sa voix et son talent de musicien au sérieux. Sa femme l’a quitté, et seul son meilleur ami croit en lui. Il reste pourtant à Doug une dernière chance d’y arriver…

Mes commentaires :

 

Small Gods

Belgique
Réalisation : Dimitri Karakatsanis
Dimitri Karakatsanis a fini ses études à Saint Lucas à Bruxelles avec son court-métrage LE GUIDE. Ce film surréaliste a gagné le prix pour le meilleur film étudiant en 2001 et a participé à de nombreux festivals à travers le monde. Dimiti Karakatsanis a, en outre, réalisé de nombreuses publicités pour des clients comme SN Brussels Airlines, Belgacom et Renault.

 

Après que son fils ait été tué dans un accident de voiture Elena perd tout goût à la vie. Se remettant de l’accident dans un hôpital, un étranger, David, la kidnappe et l’emmène dans un voyage mystérieux à bord d'un vieux camping car. Durant leur errance à travers des paysages désolés, ils rencontrent Sara, une orpheline muette. Ensemble, ils vont alors devoir affronter leurs propres démons. Leur quête s'achèvera lorsqu’ils auront accompli l’acte ultime qui va les libérer de leur passé.

Mes commentaires :

 

Sonhos de peixe

Brésil / Russie / États-Unis
Réalisation : Kirill Mikhanovsky
Né à Moscou, Kirill a émigré aux Etats-Unis avec ses parents à l’adolescence. Son premier court-métrage TERRA TERRA participe à de nombreux festivals. Il écrit et réalise trois autres courts-métrages avant de travailler comme directeur de la photo, scénariste et monteur sur de nombreux courts-métrages. Son court documentaire INHALE, EXHALE réalisé en 2003, a reçu le Prix du Public au Showcase annuel du Directors’ Guild of America. Il termine le court-métrage AUDITIONS avant SONHOS DE PEIXE. site du film

Dans un village de la côte nord-est du Brésil, Jusce, 17 ans, gagne à peine sa vie en plongeant à près de 30 mètres avec un matériel rudimentaire, pour pêcher des homards. À la fin de chacune de ces dangereuses journées, il ne rêve que d’une chose : rejoindre Ana, qui vit avec sa petite fille et sa mère, et s’asseoir à ses côtés pendant qu’elle savoure à la télé les aventures des citadins sophistiqués de son feuilleton préféré. Ana rêve de quitter son village pour découvrir le monde. Jusce, lui, est content de la vie qu’il mène.
 

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