Toujours un plaisir d'être à Annonay pour le festival. Cette année le mois de février tient ses promesses... il fait froid. On retrouve Gaël pour une programmation réussie. On retrouve Pascale qui a pris le risque de revenir sur les pas marchés au côté Hervé, sur les films vus avec Hervé et donc des souvenirs à la fois joyeux et difficiles. Ces retrouvailles nous valent des petits dèj fort sympathiques à parler cinéma et à filer la métaphore félines.
A girl at my door
Premier film coréen
Young-Nam, jeune commissaire de Séoul, est mutée d’office dans un village de Corée. Elle se retrouve confrontée au monde rural avec ses habitudes, ses préjugés et ses secrets. Elle croise une jeune fille, Dohee dont le comportement singulier et solitaire l’intrigue. Une nuit, celle-ci se réfugie chez elle…
Le premier film que l'on voit et qui restera le meilleur à nos yeux. Très belle histoire magnifiquement racontée. ****
Bébé tigre Premier film France
Bébé Tigre, c’est Many, 17 ans. Il vit en France depuis deux ans et mène la vie d’un adolescent comme les autres, partageant son temps entre les cours, ses copains et sa petite amie. Mais les responsabilités que ses parents restés en Inde lui ont confiées vont l’obliger à se mettre en danger…
Encore de l'avis de Pascale. Trops de devinettes, trop de choses dans ce film.
Wiplash
Thème mensonge et manipulation
Andrew, dix-neuf ans, rêve de devenir l’un des meilleurs batteurs de jazz de sa génération. Mais la concurrence est rude au conservatoire de Manhattan où il s’entraîne avec acharnement. Il a pour objectif d’intégrer le fleuron des orchestres, celui que dirige Terence Fletcher, un professeur féroce et intraitable. Lorsque celui-ci le repère enfin, Andrew se lance, sous sa direction, à la recherche de l’excellence et de la perfection, quel qu’en puisse être le prix.
Je regrette d'avoir vu la bande annonce quatre fois ce qui m'a mis de mauvaise humeur à cause de l'agressivité, de la compétition effrénée qu'elle dégage. Plus moyen d'être objectif sur la qualité du film qui traite justement de cet excès de compétition.
Les Combattants Premier film France
Entre ses potes et l’entreprise familiale, l’été d’Arnaud s’annonce tranquille…
Tranquille jusqu’à sa rencontre avec Madeleine, aussi belle que cassante, bloc de muscles tendus et de prophéties catastrophiques. Il ne s’attend à rien ; elle se prépare au pire.
Jusqu’où la suivre alors qu’elle ne lui a rien demandé ?
C’est une histoire d’amour. Ou une histoire de survie. Ou les deux.
Un bon premier film, original et très frais. Voir les commentaires de Pascale qui me vont bien.
Quand je ne dors pas Premier film France
Paris, un soir d’hiver. Antoine, fauché, se met en tête d’aller voir la mer par le premier train du matin, gare Saint- Lazare. Il a bien un plan pour payer son billet mais ce n’est pas gagné. La nuit s’offre à lui, une nuit qui n’en finit plus...
Je suis un peu moins dithyrambique que Pascale sur ce film mais c'est vraiment un bon film. Je suis plutôt content qu'il ait été tourné avec peu de moyens. Quand j'ai fait remarqué à Hortense (photo) que c'était quand même curieux qu'Antoine ne s'occupe pas d'elle au lit, elle m'a répondu : "ça, c'est toute ma vie."
Un homme très recherché Thème mensonge et manipulation
Plus de dix ans après les attentats du 11 Septembre 2001, la ville de Hambourg a du mal à se remettre d’avoir abrité une importante cellule terroriste à l’origine des attaques contre le World Trade Center. Lorsqu’un immigré d’origine russo-tchétchène, ayant subi de terribles sévices, débarque dans la communauté musulmane de Hambourg pour récupérer la fortune mal acquise de son père, les services secrets allemands et américains sont en alerte. Une course contre la montre s’engage alors pour identifier cet homme très recherché : s’agit-il d’une victime ou d’un extrémiste aux intentions destructrices ?
Très bon film d’espionnage avec Philip Seymour Hoffman dans son dernier rôle. On suit assez facilement l'histoire ainsi que les relations entre les différentes équipes allemandes et les ricains.
Party Girl Premier film France
Angélique a soixante ans. Elle aime encore la fête, elle aime encore les hommes. La nuit, pour gagner sa vie, elle les fait boire dans un cabaret à la frontière allemande. Avec le temps, les clients se font plus rares. Mais Michel, son habitué, est toujours amoureux d’elle. Un jour, il lui propose de l’épouser.
Un bon film à programmer au Rouge et Noir pour Josie et ses copines d'Aspasie.
Dancing in Jaffa Documentaire Long métrage
Né à Jaffa en 1944, Pierre Dulaine quitte son pays avec sa famille en 1948 pour s’installer à l’étranger. Après une carrière internationale accomplie de danse en couple, Pierre retourne à Jaffa pour réaliser son rêve : faire danser ensemble des enfants juifs et palestiniens pour rapprocher les communautés. C’est là, selon lui, que réside toute la beauté de la danse de salon : forcer deux personnes à se déplacer en faisant qu’un.
Excellent documentaire. Le personnage de Pierre Dulaine est à la fois cocasse et touchant par son obstination à mettre ses gamins en relation via la danse de salon. On réalise le poids de la religion (et des rivalités entre israéliens et palestiniens) sur les gestes simples entre garçons et filles.
Pilules bleues film France
Après plusieurs faux départs dans les années 90, JB, un jeune illustrateur, parvient enfin à séduire la jolie et insouciante Laura à l’aube des années 2000. Lorsque le couple se forme enfin, Laura lui avoue qu’elle est séropositive et son fils Oscar aussi. L’attirance que JB éprouve pour Laura est plus forte que la confusion et le doute qui l’envahissent : il a envie de vivre cette histoire et de tenter l’aventure.
Tiré d'une BD, pilules bleues raconte l'histoire du créateur de la BD. C'est l'histoire de JB dans son amour pour Laura et le risque de séropositivité. JB est créateur de BD. L'utilisation des dessins est assez sympa. Très bon Guillaume Gouix dans le rôle de JB. J'ai beaucoup aimé la scène où la fille qui l'aide à produire la BD (Emilie Caen?) lui fait remarquer qu'elle n'est pas dans la BD et l'embarras de JB.
Les grandes ondes Suisse - Portugal - France
Avril 1974. Deux journalistes de la radio sont envoyés au Portugal pour réaliser un reportage sur l’entraide suisse dans ce pays. Bob, technicien proche de la retraite, les accompagne à bord de son fidèle combi VW. Mais sur place, rien ne se passe comme prévu : la tension est à son comble entre Julie, la féministe, et Cauvin le reporter de guerre roublard. La bonne volonté de Pelé, le jeune traducteur portugais, n’y fait rien : la petite équipe déclare forfait. Mais le vent de l’Histoire pousse le Combi VW en plein coeur de la Révolution des Oeillets, obligeant cette équipe de Pieds nickelés à prendre part, et corps, à cette folle nuit du 24 avril 1974.
Excellente première scène où l'on voit un conseiller fédéral demander au directeur de la RSR de passer des reportages plus softs, style suisse toto (allemand). Ensuite les bras cassés en pleine révolution des œillets, c'est assez tordant et gratiné. Un bon film.
Discount Premier film France
Pour lutter contre la mise en place de caisses automatiques qui menace leurs emplois, les employés d’un Hard Discount créent clandestinement leur propre « Discount alternatif », en récupérant des produits qui auraient dû être gaspillés…
La pub qui dit : "comédie sociale à la Ken Loach" est très exagérée. Vers le milieu du film, on y croit plus vraiment. Un peu moins enthousiaste que Pascale.
Qui vive Premier film France
Retourné vivre chez ses parents, Chérif, la trentaine, peine à décrocher le concours d’infirmier. En attendant, il travaille comme vigile. Il réussit malgré tout les écrits de son concours et rencontre une fille qui lui plaît, Jenny… Mais au centre commercial où il travaille, il perd pied face à une bande d’adolescents désœuvrés qui le harcèlent. Pour se débarrasser d’eux, il accepte de rencarder un pote sur les livraisons du magasin. En l’espace d’une nuit, la vie de Chérif bascule...
Un bon film bien construit avec juste ce qu'il faut de tension. On y croit, on a envie que Chérif s'en sorte. Chérif très bien incarné par Reda Kateb. J'ai un peu regretté qu'on ne voit pas plus la très belle Adèle de la vie d'Adèle.