14/08/2014
Conte d'été -12-
L'histoire commence ici
Jòn en chevalier Jedi.
Les élections du 31 mai de cette année ont changé la donne : les sociaux-démocrates ont pris la tête de la coalition et leur chef de file, Dagur B. Eggertsson (qui parle mais n’écoute pas selon ses amis), est devenu le nouveau maire de Reykjavík le 17 juin. Il a le soutien d’Avenir radieux, qui a succédé au Meilleur parti de Jón Gnarr, des Verts de gauche et des Pirates.
Le parti conservateur, qui a gouverné pendant des décennies et qui a amené le libéralisme économique et le grand casino* bancaire, a quant à lui obtenu le score le plus bas de son histoire.
Vous pouvez suivre Jòn Gnarr sur Facebook. Il répond (en anglais) sur reddit. Des réponses simples et franches. Il a écrit un livre qui n’existe pas encore en français : Gnarr: Comment je suis devenu maire de la plus grande ville d’Islande et comment j’ai changé le monde. Il va freiner sur le web car il a d’autres livres à écrire dit-il.
Il parle également du féminisme et de son combat pour l’égalité des sexes. « Je pense qu’une majorité des problèmes du monde se résoudraient tout seuls si on construisait une société où les femmes seraient au pouvoir. Ce n’est pas certain que ça fonctionne sur le long terme, je pense qu’il est toujours nécessaire de viser une égalité des sexes, mais ça pourrait nous apprendre une bonne leçon » en s’attaquant notamment aux organisations subventionnées par la ville. Celles-ci doivent maintenant justifier de l’application de la charte des droits de l’homme de la ville qui inclut la parité homme / femme dans les comités de direction afin de continuer à recevoir l’appui financier de la ville.
On lui a reproché son manque d’éducation, son mépris du protocole et son apparente décontraction lors de conseils municipaux. On l’a attaqué au bout d’un an sur son bilan provisoire qui incluait une hausse des impôts locaux et une diminution du budget de la ville. On s’est moqué de son maigre sondage à 38% d’opinions positives (le rêve de Hollande). Ce à quoi il rétorquait « ces sondages ne me touchent pas vraiment. Nous nous attaquons à des sujets qui vont impacter sur notre popularité et nous en sommes conscients. C’est une des raisons pour lesquelles personne ne s’y était attaqué avant. Mais nous ne sommes pas là pour participer à un concours de popularité et nous ne cherchons pas à être réélus. »
* Casino – Mot emprunté à l’italien diminutif de casa, la maison. Une maison de passe au départ, un bordel en italien. Il revient en français et sous la troisième république il prend le sens de palais grandiose pour célébrer le capitalisme international en dépensant son pognon dans la joie et la bonne humeur. Avec ce sens les italiens l’écrivent casinò pour la prononciation à la française. Familier en italien : « Un casino di (un paquet de) politica /merda /ladri... »
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