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09/09/2010

Chiffres

 

 

La dictature

du chiffre

 


Il y a un domaine de l’informatique qui s’appelle « Business Intelligence », BI pour les intimes. Il s’agit ici d’intelligence au sens anglais comme dans CIA, la Centrale de l'Intelligence Américaine. Difficile à traduire, la preuve, en français on utilise généralement « Aide à la décision. » C’est l’ensemble des techniques qui permettent d’appréhender le plus objectivement possible la réalité d’une activité. On puise les données dans de grandes banques de données et on présente les informations sous forme de beaux tableaux, de graphiques, de comparaisons...

Un des aspects importants de la BI est des définir des indicateurs clé,  des buts chiffrés à atteindre ou, si possible, à dépasser. Facile quand il s’agit de chiffre d’affaire, de bénéfice ou de nombre d’employés. Plus difficile quand il s’agit d’évaluer la qualité d’un service ou la satisfaction des clients. Mais qu’à cela ne tienne les malnageurs et les marquetueurs ne se laissent pas impressionner par ce genre de détail.

Les politiciens non plus d’ailleurs qui se sont bien mis ces dernières années à cette culture du chiffre. Il y a de nombreux effets néfastes à cette frénésie de tout mesurer. Par exemple, la police met des contraventions, enlève des points aux endroits où c’est le plus simple (et rentable) pour eux sans se soucier des dangers créés par tous ces gens qui finissent par rouler sans permis.

Pour satisfaire aux résultats demandés, les gens soumis à la dictature du résultat pervertissent la réalité. pour la rendre plus jolie. On voulait améliorer le travail des gens, en fait on le détériore... mais qu’importe si les chiffres sont bons. J'essayerai de revenir avec des exemples.

09:09 Publié dans Ressources | Lien permanent | Commentaires (2) |

Commentaires

Des êtres et des chiffres

En lisant régulièrement ton blog, Joël, je m’aperçois que je suis souvent accrochée par un mot, par le titre ou une phrase qui d’un coup m’évoque une situation, un livre, un souvenir qui n’a pas forcément un lien direct avec le fond de ton propos…
C’est encore le cas pour cette note dont le titre « La dictature du chiffre » a fait ressurgir de ma mémoire (du tac au tac !!) celui d’un bouquin que j’ai lu l’an dernier : « La solitude des nombres premiers ». Ce premier roman d’un jeune physicien italien Paolo Giordano (qui a obtenu le Prix Strega 2008 – l’équivalent du Goucourt) est un récit métaphorique mené avec une maîtrise mathématique ! Portraits croisés de deux adolescents à la fois tendres et violents qui ne pourront échapper à leur solitude !

« Matteo, qui se réfugie dans l’abstraction consolante des mathématiques, a observé que les nombres premiers (nombres qui n’ont que deux diviseurs, 1 et eux-mêmes) se rencontrent parfois par deux, ils ont un jumeau proche, séparé seulement par un nombre pair : c’est le cas de 17 et 19 par exemple. Matteo pressent que son destin est lié à celui d‘Alice comme celui de deux nombres premiers jumeaux. Tout au long de leur vie, Alice et Matteo se croisent, deviennent amis, mais parviendront-ils à échapper à leur solitude et à crever la bulle qui les isole ? »

>> "La Solitude des nombres premiers" de Paolo Giordano, traduit de l’italien par Nathalie Bauer (Le Seuil).

Écrit par : Geneviève | 09/09/2010

Les coqs et les ânes sont bienvenus sur ce blog. Je fonctionne moi aussi par association d'idées plus ou moins liées voire pas liées du tout.

J'ai vu passer ce livre et comme je suis de tout temps passionné par les nombres premiers, j'ai failli l'acheter mais le lien entre math et histoire m'avait paru un brin artificiel. Mais tu m'as donné envie de le lire.

Des notes sur ce blog:
http://perinet.blogspirit.com/archive/2007/09/13/aks.html
http://perinet.blogspirit.com/archive/2005/05/06/fermat.html
Et en général:
http://perinet.blogspirit.com/mathematique

Écrit par : Joël | 10/09/2010

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