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Extraterrestres

et célibat

Quand on a sait rien de quelque chose on peut toujours faire appel aux mathématiques.

Ceci s’appelle paramétriser (para-maîtriser) l’ignorance. On pose une bonne équation bien compliquée et on cherche au pif des valeurs pour les paramètres. C’est ce qu’a fait Frank Drake en 1961 à propos du célèbre problème de l’existence des extra-terrestres dans notre Galaxie. Il pose l’équation suivante :

N = R* x f_p x n_e x f_l x f_i x f_c x L

où :

• N est le nombre de civilisations extraterrestres dans notre galaxie avec lesquelles nous pourrions entrer en contact,

et :

• R* est le nombre d'étoiles en formation par an dans notre galaxie,
• f_p est la fraction de ces étoiles possédant des planètes,
• n_e est le nombre moyen de planètes par étoile potentiellement propices à la vie,
• f_l est la fraction de ces planètes sur lesquelles la vie apparaît effectivement,
• f_i est la fraction de ces planètes sur lesquelles apparaît une vie intelligente,
• f_c est la fraction de ces planètes capables et désireuses de communiquer,
• L est la durée de vie moyenne d'une civilisation.

On fait certaines hypothèses et on trouve que N peut être égal à 0,001 ou à 10000 suivant la dose d’optimisme qu’on y met.

RV, lecteur assidu, me signale que Peter Backus, 30 ans, étudiant de l'Université de Warwick en Grande Bretagne vient de publier une thèse sur cette question capitale: "Pourquoi je n’ai pas de petite amie ?" Il a pensé qu’il pourrait utiliser l’équation de Drake pour déterminer qu’elle était sa probabilité de rencontrer une fille célibataire ayant entre 24 et 34 ans et habitant sa ville. Tous calculs faits, Peter en a conclu que le chiffre était très très faible, de l’ordre d’une chance sur 285.000… Mais, il a pu se tromper dans ses estimations.

Pour revenir aux extra-terrestres, il existe un paquet de bonnes raisons pour que ceux-ci n’existent pas. Une d’entre elle est que La vie n'évoluerait pas nécessairement vers l'intelligence. On peut même penser en analysant un exemple et certains systèmes financiers que l’on connaît bien et  que la vie pourrait même évoluer vers la connerie.

La formule de Drake rappelle les méthodes des statisticiens pour mesurer la taille du nez de l’empereur de Chine.