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29/04/2009

Après le tremblement de terre

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Ce petit livre est un recueil de nouvelles. Le rapport avec le tremblement de terre de Kobe est plutôt ténu mais dans chaque nouvelle il y a un lien. Je l’ai déjà dit Murakami est un immense écrivain.

Des nouvelles qui sont un précis de ce que peut faire Murakami. Dans la première intitulée « un ovni a atterri à Kushiro », on retrouve la situation de l’oiseau à ressort. Le narrateur, la trentaine, mène une vie tranquille, il est marié. Un jour, alors qu’il rentre de son travail, il trouve sa femme sur le divan, hypnotisée par la télévision. A l’écran, un reportage brûlant sur le tremblement de terre de Kobe. Sa femme reste des heures devant le petit écran, à absorber le flot continu d’informations concernant la catastrophe. La journée, la nuit, et ce tous les jours depuis le séisme, elle reste face à l’écran, ne dormant plus, ne s’alimentant plus, ne parlant plus à son époux. Et puis un jour elle le quitte. En rentrant du travail Komura trouve un mot laconique sur la table de la cuisine. Sa femme, ses effets personnels, tout a disparu, comme si son mariage n’avait été qu’une parenthèse.

On découvre à chaque nouvelle des personnages attachants qui ne sont pas sans rappeler certains de ses romans. Un jeune couple fait des feux sur plage… Une spécialiste en endocrinologie part en vacances en Thaïlande, un jeune orphelin à la recherche de son père, un écrivain solitaire amoureux d’une ancienne amie de fac. La plupart du temps, le ton de ces textes est grave. Murakami décrit la banalité du quotidien et expose la mélancolie. On se retrouve confronté à ce vide existentiel qui taraude toute personne qui réfléchit.

L’auteur passe du registre assez réaliste au plus fantaisiste et humoristique. Dans la nouvelle intitulée « Crapaudin sauve Tokyo », il imagine une grenouille géante qui demande à un simple employé de banque une aide pour se battre contre Lelombric, un ver géant qui menace les fondations de la ville de Tokyo. Un texte burlesque, fantastique et inclassable.

09:56 Publié dans Lecture, Murakami | Lien permanent | Commentaires (0) |

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