31/12/2008
Portaledge
Vous cherchez un endroit original pour passer le réveillon ? Avez-vous pensez au portaledge ?
Pour réveillonner sur un portaledge, pas besoin de réservation. Une paroi suffit. En ces temps hivernaux, si vous voulez évitez la foule des parois tropicales et que vous n’avez pas les moyens de vous payer l’Himalaya, choisissez une paroi dans les Alpes. Si vous installez votre portaledge dans les Drus, par exemple, ou éventuellement dans les Grandes Jorasses, il y a peu de chance que vous soyez dérangé.
Vous passerez ainsi un réveillon tranquille. Pas besoin de mettre le champagne au frais, laissez seulement pendre le long de la paroi avec la bourriche d’huîtres, à température ambiente, succès assuré. Prenez soin du foie gras en le conservant sous l’anorak, ou mieux à même la peau, du moins si vous l’aimez à 37 degrés. Sinon, si vous le préférez juste poilé, prenez bien garde à attacher le réchaud et le manche du poêlon.
Si vous disposez de peu de moyens, construisez votre portaledge
Choisissez un double ou un triple:
Ou a deux étages:
Et bon réveillon à tous
15:32 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : escalade |
29/12/2008
Encore Noël
De la part des banques associées: Meryll Lynch, Société Générale, Morgan Stanley, UBS, feu Lehman Brothers, Crédit agricole, Crédit Mutuel, Dexia, Crédit Suisse, Citibank, Barclays, JPMorgan etc... avec une pensée spéciale pour ce pauvre Bernard Madoff pour qui 2009 sera si dur avec son bracelet.
19:23 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |
27/12/2008
Disparus
En cette fin d’année un peu triste, ayons une pensée pour nos proches disparus :
L’hippopotame nain de Crète, le phanourios minutus de Chypre, la chèvre des cavernes des Baléares (myotragus balearicus), l’éléphant nain de Chypre (elephas cyprioteus), l’éléphant nain de Sicile (elephas falconeri), le cygne géant (cygnus falconeri) de Malte, le rat géant de Majorque, l’onagre de Syrie (Equus hemionus hemippus), l’auroch - boeuf primitif (ure, Bos primigenius)…
ou de disparus plus lointains mais non moins chers…
Le dauphin du Yang tsé, le chameau et le lama d’Amérique du nord, le thylacine de Tasmanie, le kangourou-rat ( 1936), le lagorchestes asomatus( 1931), le Lagorchestes leporides, ( 1890), le Bandicoot à pied de cochon ( 1907) le petit bilbi australien, la roussette de l’île de Panay ( 1890), le pronghorn monogame, l’élan de triple saut, le bœuf des arbustes, le bœuf musqué des boulots, le boeuf kifaideleffet, le castors géant, le paresseux géant, l’ours géant (arctodus), l’anaconda anxieux, l’argentavis magnificens, le capybara mystique, le fourmilier chatouilleux, le chien terrible (Canis dirus),
Et encore…
le dodo de Maurice, le râle de Rodrigues, l’oie-canard aberrante de Hawai (moa-nalos), le crocodile mékosuchine des Fidjis, l’oiseau-éléphant (aepyornithiformes) de Madagascar, Le rat-lièvre à pieds blancs d’Adélaïde, Le Rat musqué de Sainte-Lucie (Megalomys luciae), la souris sauteuse à grandes oreilles – le kor-tung et et gooïa-a-wa (Notomys macrotis), le potamochère peucouteux ou choeropotame de Zanzibar, Le cerf de Schomburgk (septembre 1932), Le raton laveur de la Barbade, le serval sud-africain et aussi nord africain, le lion du Cap, de l’Atlas, le tigre de Bali, de Java, de la Caspienne…
Petite liste sélectionnée parmi les disparus récents (deux ou trois siècles, parfois dix mille ans, guère plus) – Orthographe pas garantie - Photo Le quagga (Equus Hippotigris quagga quagga) exterminé par les Boers (des vrais boerins que ces boers là et laids en plus). Sources : Wikipédia et kokogiak
En aucun cas les phacochère verruqueux, hérisson vénérable, blaireau jovial, canard pimpant, salamandre nerveuse, faon téméraire, gibbon intrépide, héron robuste et bouquetin intrépide, tous virtuels ne sauraient les remplacer.
20:06 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (2) |
25/12/2008
Père Noël
Le père noël est un farceur. Des cadeaux qu’il aurait dû distribuer à Toulouse ont été livrés à St Julien. Selon les destinataires de la farce, ce ne serait pas trop grave vu qu’ils ont prévu de venir à St Julien le 26 décembre.
On ne va donc pas les revendre tout de suite...
08:54 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) |
24/12/2008
Noël
Morale
et
Darwinisme
Une des thèses de l’ultra libéralisme s’appuie sur la théorie dite du darwinisme social. Thèse qui consiste à appliquer aux sociétés humaines l’adage darwinien «Seuls les plus aptes survivent » Applicables donc aux classes sociales et aux nations. Justifiant la colonisation, le racisme, les monstrueux écart de revenus… Une thèse que critiquent les religieux hypocrites et néocons pour démontrer la perversion de la théorie de Darwin.
Le problème c’est que les deux ont tort. Les ultras libéraux, parce que Darwin a dit au contraire que la solidarité était un facteur d’adaptation important qui avait donné à l’homme un avantage. Les religieux, parce que Darwin pose ainsi les bases d’une morale indépendante de toute divinité très hypothétique et de toute superstition.
Extrait de La filiation de l’homme Chapitre V
"A mesure que l'homme avance en civilisation, et que les petites tribus se réunissent en communautés plus larges, la plus simple raison devrait aviser chaque individu qu'il doit étendre ses instincts sociaux et ses sympathies à tous les membres de la même nation, même s'ils lui sont personnellement inconnus. Une fois ce point atteint, seule une barrière artificielle peut empêcher ses sympathies de s'étendre aux hommes de toutes les nations et de toutes les races. Il est vrai que si ces hommes sont séparés de lui par de grandes différences d'apparence ou d'habitudes, l'expérience malheureusement nous montre combien le temps est long avant que nous les regardions comme nos semblables."
09:36 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (6) |
22/12/2008
Dragon 3
J’avais beaucoup aimé la leçon de chose, j’ai trouvé encore plus de plaisir à lire Le jour du dragon. Je trouve que dans ce livre Alain Bagnoud a encore affiné son pinceau. Il multiplie les touches de couleur pour nous faire ressortir ce coin de Valais et ce temps essentiel de la vie où l’adolescent se transforme en adulte.
Dans la leçon de chose, j’étais sensible au tableau parce que j’y retrouvais le monde de mon enfance à Abondance, pas bien loin de Chermignon, un monde disparu. Dans le jour du dragon, je retrouve toute la révolte de mon adolescence et le souffle de mai 68 avec juste ce qu’il faut de distance pour ne pas se prendre au sérieux.
Si un écrivain est quelqu’un qui crée un univers tout en nous restituant de façon transcendé son vécu comme l’ont fait à merveille, dans des registres si différents un Proust ou un Céline, alors oui, Alain Bagnoud est un écrivain et un tout bon à mon avis.
11:34 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0) |
21/12/2008
Dragon 2
Avec Le jour du dragon, Alain Bagnoud nous refait le coup de concentrer en un jour symbolique quelques années de sa vie. Dans La leçon de chose en un jour, il s’autofictionnait le jour de ses sept ans, dans le jour du dragon, il se met en scène vers 17 ou 18 ans le jour de la Saint Georges, la fête du village à Aulagne, alias Chermignon.
Cela se passe donc en Valais au début des années septante. Un vent souffle depuis quelques temps et a atteint les vallées les plus reculées, un vent qui vient de Woodstock, de l’île de Wright, de Berkeley, des pavés de 68, un vent porté par les guitares des Doors, des Whos, des Byrds, qui exhale une petite odeur de haschich et amène des hippies, des filles avec des fleurs plein les cheveux.
C’est le choc des cultures. Le vent souffle sur le village de la leçon de chose qui vit ses traditions et ses querelles ancestrales entre dorés et argentés. C’est dans la fanfare des dorés, une des deux cliques du village, que notre héros marche au pas en jouant du tambour. Ce jour là, il assiste au prêche du curé qui parle du démon terrassé par Saint Georges, au discours du maire, il s’extasie devant trois donzelles nouvellement admises dans la fanfare et que drague sans vergogne son copain Benny, il nous parle d’un prof marxiste renvoyé du lycée, il rencontre un artiste peintre, un vieux de trente cinq ans, il assiste à une boum et expérimente les effets à la fois hilarants et anxiogènes que procurent la fumée de chanvre. On retrouve Dogane, l’étranger, son meilleur ami, et aussi Richard Mitte de Lucien, le politicien et entrepreneur tireur de toutes les ficelles locales. On assiste à un repas familial dans la maison neuve de l’oncle futur politicien où vit un grand-père déclinant qui veut aller à l'hôpital pour qu'on s'occupe un peu de lui.
On est témoin de la construction d’un adulte et d’un écrivain. Un adulte conscient de tout ce qui le relie à ses racines et aussi de ce qui fait de lui un être un peu à part, un peu contre. Un écrivain qui fourbit les mots de sa différence pour pouvoir peindre le monde dans lequel il évolue avec la conscience de ses faiblesses qu’il tente de transformer en forces et qui trouve en tâtonnant la distance nécessaire par rapport aux passions qu’il dépeint.
10:22 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0) |