Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/11/2006

Persiennes

medium_jouet.JPG.

Encore des papous...

où il arrive

que la réalité

du net

dépasse la fiction

du jeux

Samedi soir, invités à Lyon par Xav et Inès, nous avons assité à l’Ecole Normale Scientifique, à l'enregistrement des Papous dans la tête.

Difficile d’assister à un truc plus pétillant pour les neurones. Trois heures de pur bonheur littéraire pour un oulipien comme moi. L’exercice pour lequel les papous sont les plus forts c’est de nous faire rire à propos des excès des «savants lettrés.» Un des jeux consistait à annoter un poème d’Aragon. Jacques Jouet , membre de l’oulipo, (un vrai comme Hervé Le Tellier qui était là aussi), a mis quelque notes de bas de page sur le poème d’Aragon « Persiennes ».

Voici le poéme et le commentaire trouvé sur internet. Ecoutez les papous des prochaines semaines pour les notes hilarantes de Jacques Jouet et l’explication du poème dans l’enfance d’Aragon confronté avec une père sienne et un mère sien.

Persiennes (1)
Persienne Persienne Persienne
Persienne persienne persienne
persienne persienne persienne persienne
persienne persienne persienne persienne
persienne persienne
Persienne Persienne Persienne
Persienne?

Le Mouvement perpétuel – Aragon

Commentaire trouvé sur le net 

(1) Aragon fait une démarche politique forte, une réflexion intense autour de la littérature, et puis c'est Elsa, et puis c'est l'amour. Persienne, paru dans le recueil "Le Mouvement perpétuel", n'est pourtant pas un poème d'amour. Ce mot étrange "persienne" ouvrant sur des horizons inconnus est répété vingt fois dans une mise en page organisée pour finir par un point d'interrogation vengeur et compréhensible. Tout est là, dans ce signe de ponctuation, comme une remise en cause de l'image que l'on peut avoir d'un poème. Provocation, certes, mais aussi mure intelligence. Les mots des poètes ne sont pas lancés dans la nature juste pour faire beau, la recherche de la beauté n'est pas la vertu des poètes et Aragon le proclame dans ce poème au un mot. La persienne c'est tout de même un dispositif permettant de régler l'air, la lumière…

00:05 Publié dans Papous | Lien permanent | Commentaires (1) |

Commentaires

Quel beau mot persienne, c'est vrai qu'il se suffit à lui même. Il permet d'ouvrir sur tout l'univers du possible, mais du rêve aussi. Les mots d'Aragon ne sont pas ce qu'ils semblent être, leurs accords surprennent là où on ne désire pas forcément être surpris.
Je lui ai emprunté "la pierre pense" et je fais aussi bien attention de l'endroit où je jette mes mots de peur de les perdre.

Écrit par : fardoise | 18/12/2007

Les commentaires sont fermés.