16/07/2013
Avignon OFF 2013 2
Docteur Glas
Hjalmar Söderberg
Sofia Maria Efraimsson, John Paval
Metteur en scène : Hélène Darche
Une histoire si émouvante et provocante qu'elle est devenue un classique de la littérature du Nord.
L'interprétation des deux comédiens est magistrale. Un bijou ! Dit la presse. Et la presse a raison. John Paval est extraordinaire, très grand acteur. L'actrice est suèdoise, jolie et très bonne.
La nuit des reines
de Michel HEIMInterprète(s) : Gwenda GUTHWASSER, Franck ISOART, Renato NASI, Guillaume LUCAS et Michel HEIM en reine Elisabeth.
Metteur en scène : Jean-Pierre ROUVELLAT
The Blues Brothers american show
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15/07/2013
Mariage et noces
On a la chance d'avoir des amis près d'Avignon, Pierre et Aleth, qui acceptent notre présence (et aussi nos absences) depuis trois ans pendant quelques jours de festival. Une fois encore, qu'ils soient remerciés pour cet acceuil sympathique dans leur maison méditérannéenne, riche en plantes soignées par Aleth, et si agréable à vivre. Ils nous ont en plus gratifié d'un repas très convivial à notre arrivée le dimanche soir avec des amis à eux de la région. Un grand merci pour tout.
Le festival OFF est un grand moment. Pas facile de choisir au milieu de ces 1300 spectacles. Pour nous le cru 2013 aura été moins bon que celui de 2012 qui fut parfait. Quelques bijoux donc ce "Mariage".
Le mariage de Figaro
Marier la pièce de Beaumarchais et quelques airs de Mozart, voilà la bonne idée, sans doute risquée, mise en scène par Jean Hervé Appéré.
Pari plus que réussi !
Une troupe composée de gens multi talentueux, souvent acteurs et musiciens, acteurs et chanteurs...
Antoine Lelandais est merveilleux en Figaro super dynamique, acrobate. Pierre-Michel Dudan en Almaviva. Agnès Mir en Fanchette. Pauline Paolini ou Bérangère Mehl en Suzanne. Je ne sais plus qui en comtesse ni en Chérubin, ni en Basile... mais tous sont très bons.
Un spectable à retenir. Comédie interprétée dans un rythme effréné. Les costumes sont beaux, le décor dépouillé... Que de la joie, du rire et du plaisir !
10:52 Publié dans Avignon OFF, Théatre | Lien permanent | Commentaires (0) |
18/07/2012
Avignon OFF 2012 3
1200 spectacles au OFF d'Avignon
et
un catalogue parfait
pour s'y retrouver.
Enfin,il y faut un peu de conseil, un peu d'argent (si on en voit beaucoup) et un peu de chance dans la jungle des réservations.
Troisième jour, deux piéces... de choix.
Pourquoi j’ai mangé mon père
A la condition des Soies
Tiré du célèbre roman de Roy Lewis, ce spectacle solo est drôle et époustouflant. Il retrace les joyeuses tribulations d'une famille de pithécanthropes philosophiques... Vous croiserez le chef de tribu, Edouard, génial inventeur qui part chercher le feu sur un volcan, impose des règles de vie en société, dirige une production de silex. L'oncle Vania, fidèle gardien des traditions millénaires (et sa célèbre formule "back to the trees !") et le fils Ernest, un artiste rêveur et imaginatif mais dépassé par les trouvailles de son père...
A travers les relations d'un père et de son fils, ce best seller de Roy Lewis revisite la transmission du savoir, l'écologie, le rôle de la femme et de la famille, et l'éternel combat entre progressistes et réactionnaires. Une fresque grandiose peinte par un seul homme doué d’une expressivité hors du commun.
Solo ahurissant de Damien Ricour
Mise en scène : Patrick Laval
Ne vous fiez pas trop à la vidéo.
Les Oranges au Petit Louvre
À Alger, un homme seul à son balcon regarde la mer et les gamins qui jouent au foot. Entre la balle tirée par un soldat français lors de la prise d’Alger et les oranges fruits du bonheur et de la paix, sa pensée chemine à travers l’histoire de l’Algérie depuis 1830 : la colonisation, la guerre d’indépendance, le FLN, la montée du terrorisme islamiste, le chaos, la mort.
Sans relâche, le narrateur, amusé, passionné, laisse filtrer l’espoir dans tous les méandres du récit. Une épopée haute en couleur qui retrace les déchirures, les errements, les espoirs du peuple algérien, son lent et difficile parcours vers la liberté.
Deux interprètes (Azeddine Benamara et Mounya Boudiaf) de grande qualité pour un texte très poétique et très fort de Aziz Chouaki.
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17/07/2012
Avignon OFF 2012 2
Les pieds tanqués
Avec : Soufiane Belmouden,
Philippe Chuyen (l’auteur),
Gérard Dubouche,
Thierry Paul et
à l’accordéon jean-Louis Todisco.
Tout commence par une banale partie de pétanque… normal on est à Avignon au boulodrome de l’île Piot sous le pont Daladier. Rapidement les invectives fusent, les mots sortent et les mémoires et les idées s’entrechoquent.
Un texte profond, sensible et nerveux qui secoue nos consciences. Un spectacle d’une grande humanité qui nous interroge et dans lequel la gravité des propos n’exclut pas l’humour. Un spectacle sur nos racines, sur « hier » pour nous aider à construire un présent vivable ici ou ailleurs. On se sent tous concernés.
A la fin du spectacle on n’a pas envie de les quitter, on a envie de sortir ses boules et de continuer la partie avec eux. L’auteur et les acteurs nous offrent le rosé de l’amitié.
Les invisibles au théâtre du Chêne Noir
Après le décès de sa mère, Martin cherche son père dans un foyer pour vieux travailleurs venus d’Afrique du Nord. Il y découvre cinq Chibanis (anciens en arabe et aussi ça) usés par le temps et les mensonges. Ainsi qu’un pan de son histoire personnelle qui se confond avec l’Histoire de France.
Ils sont arrivés avec leurs rêves de réussite, laissant souvent « au pays » une femme et des enfants qu’ils ne revoient que l’été lorsqu’ils deviennent « les milliardaires de juillet-août ».
Les années sont passées, ils sont vieux, usés, leurs bras ne servent plus ce pays d’accueil dans lequel ils sont devenus des prisonniers volontaires. Invisibles pour une administration française qui tarde voire même refuse de reconnaître leurs droits à la retraite. Invisibles enfin de l’autre côté de la Méditerranée dans ce pays qui n’est plus le leur, auprès d’enfants qui ne les reconnaissent plus…
Nasser Djemaï a eu la belle idée de leur redonner une voix, un visage, une histoire à travers la quête d’un fils trentenaire, né d’un couple mixte qui part à la recherche de ce père inconnu. Martin, c’est un peu la France d’aujourd’hui, celle qui a oublié ce qu’elle doit à ces vieillards aux cheveux blancs qui ont fatigué leur carcasse sur les chantiers de l’hexagone.
La mise en scène nous plonge dans un univers qui tourne au ralenti, comme les heures longues et monotones qui égrènent la vie de ces hommes sans âge.
Le violon dingue fait son cinéma au théatre des remparts.
LE VIOLON DINGUE FAIT SON CINÉMA À AVIGNON par melodimage
Il manquait beaucoup de choses, au moins Nino Rota, Fellini, la Strada et surtout 8 et demi :
22:29 Publié dans Avignon OFF, Blog, Théatre | Lien permanent | Commentaires (0) |
16/07/2012
Avignon OFF 2012 1
Trois notes pour garder une trace des pièces vues cette année à Avignon. Dommage que je n’ai pas fait la même chose l’an dernier.
L'importance d'être Wilde
de Philippe Honoré, mis en scène par Philippe Person
Un spectacle pour découvrir ou redécouvrir l’auteur du portrait de Dorian Gray. Spectacle savoureux et très dandy british. L'image de cet auteur nous interpelle : un homme brillant dont la déchéance fut à la mesure de sa célébrité.
L'importance d'être Wilde est un spectacle multiforme où les jubilatoires aphorismes de cet auteur se mêlent aux extraits de pièces, aux récits des heures sombres de sa vie ainsi qu'aux témoignages d'artistes qui l'ont rencontré.
Les trois acteurs, Priol, Emmanuel Barrouyer, Pascal Thoreau, sont délicieux et totalement « wildiens ». Le texte final est de Paul Fort:
Hitch d’Alain Riou et Stéphane Boulan
Mise en scène Sébastien Grall
Avec Joe Sheridan, Mathieu Bisson, Patty Hannock
Été 1962. Le bureau d'une major hollywoodienne. Un cadavre. Un Français sur le gril. Le début d'un malentendu... ou la fin. Les auteurs revisitent une des rencontres les plus fameuses du cinéma, celle d'Alfred Hitchcock et François Truffaut. Qu'avaient donc à se dire le maître du suspense et le jeune chef de file de la Nouvelle Vague ? Et quel étrange rôle Alma, la femme d’Hitchcock, joue-t- elle dans cette affaire ? "Hitch" lève le voile sur ces mystères
Un Alfred Hitchcock totalement ressemblant et hilare. Un Truffaut quasi conforme et coincé. Un bonheur pour cinéphiles et même pour les autres.
Eva Peron de Copi
Dans le palais des Perón, Evita vit ses derniers jours. Elle y a enfermé ses proches pour qu'ils restent auprès d'elle jusqu'au bout. Égocentrique et hystérique, c'est un portrait au vitriol que Copi dresse de cette femme de pouvoir vénérée en Argentine dans les années 40. Tous les rôles, sauf un, sont joués par des hommes dans ce huis clos baroque et burlesque.
Du vrai bon théâtre, vrai et faux, vérité et mensonge, réel et imaginaire ? L'univers du jeu qui est un trompe-la-mort. La force de Copi mise à dessouder le mythe de la sainte Eva. Bien loin de l'agiographie de la comédie musicale... Don't cry for me...
Eva Peron (Présentation des personnages), Avignon OFF 2012 from Yoann Galiotto on Vimeo.
21:27 Publié dans Avignon OFF, Blog, Théatre | Lien permanent | Commentaires (1) |