19/10/2022
Le monde
Il s'appelait "word discoverer", le découvreur du monde.
Voilà où en est l'état du monde :
Mais il suffit d'attendre que les arbres poussent :
Ou le gazon
07:49 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (2) |
18/10/2022
Dieu
Pour parler de Dieu, un peu de Brel :
Et puis si j'étais le bon Dieu je crois que je serais pas fier.
Je sais, on fait ce qu'on peut, mais il y a la manière.
Et maintenant bon Dieu tu as bien rigolé Et maintenant bon Dieu, et maintenant j'vais pleurer
Même si on m'appelle Dieu le Père
Celui qui est dans l'annuaire
Entre Dieulefit et Dieu vous garde
J'entendrai dans mon paradis
Les anges, les Saints et Lucifer
Me chanter la chanson de naguère
Celle du temps où je m'appelais Jojo.
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Un peu de Brassens :
Au fond, j’aimerais mieux que Dieu existât… Mais ça me paraît quand même assez discutable au vu de tout ce qui se passe depuis que le monde existe. Il faut voir les choses telles qu’elle sont.
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Un peu de Prévert qui pensait sans doute à la trinité qui depuis longtemps agite le sommeil des théologiens comme ce brave Abélard qui baisait Eloïse en appelant au secours le Saint Esprit, dit le Paraclet :
La théologie c'est simple comme Dieu et Dieu font trois.
Eh oui, les théologiens sont de sodomiseurs de diptère. Ils sont capables, disait Rabelais, de chercher à savoir si une chimère bourdonnant dans le vide peut manger des intentions secondes. Sujet débattu pendant dix semaines au concile de Constance sous la direction du cardinal de Brogny.
Et l'on sait que l'intention seconde est très dure digérer.
17:19 Publié dans Religion | Lien permanent | Commentaires (0) |
17/10/2022
L'écologiste
On va tous crever, disait l'écologiste.
Ah mais non mais non.
Disent les saucisses.
Chaleurs d'été.
Chienne de canicule.
La terre se dessèche.
L'herbe jaunie.
La feuille tombe prématurément.
L'écologiste l'avait prédit.
On va tous crever.
Septembre arrive.
La pluie arrose la pelouse
L'herbe reverdit.
L'écologiste doute.
Octobre se pointe.
La chaleur revient.
Trop chaud pour la saison.
On se croirait en été.
Mais non, mais non, disent les saucisses.
On verra en novembre.
On va se les geler en décembre.
Si on survit jusque là.
Dit l'écologiste.
09:26 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (0) |
16/10/2022
Bridge
Un bridge c'est un pont mais c'est aussi un jeu dont l'origine étymologique viendrait du russe biritch. Le biritch a amené au jeu de bridge, l'idée du mort. Le mort consiste à étaler les cartes du quatrième joueur, à savoir le partenaire de celui qui va jouer le contrat.
On voit l'idée, les russes donc aiment bien avoir un mort sous la main. Ensuite, ils construisent un immense pont sous la direction de Poutine et les ukrainiens vont se faire le plaisir de le faire péter.
Le bridge est un jeu passionnant. Les ponts sont aussi des ouvrages passionnants car ils permettent de traverser des rivières ou des fleuves chers à Alexandre Vialatte. La pont de Poutine franchit le détroit de Kertch entre deux mers comme le vin de Mirambeau, un excellent blanc.
Quelques ponts :
Le viaduc de Garabit de Gustave Eiffel
Au Viet-nam à Da Nang - Le pont dragon qui crache le feu
Le tower Bridge sur la Tamise
06:00 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (0) |
15/10/2022
Arabie
La neige.
A quoi bon !
Ils vont skier sur le sable.
Le sable d'Arabie.
Ah non ? Ah bon !
Lawrence habille-toi bien.
Il va faire froid dans le désert !
Les sept piliers ne tiennent plus.
La Sagesse s’était bâtie une maison,
Elle avait taillé sept colonnes.
Mais la sagesse a disparu.
Dans le sable du désert.
On a retrouvé une balle de ton colt.
A la frontière de l'Arabie.
Toi l'espion, le soldat rebelle, l'écrivain,
Va falloir poser colt et janbiya,
Descendre de ton dromadaire,
Pour chausser les lattes.
A moins que tu ne préfères la luge,
Ou le bobsleigh, le biathlon, les bosses (pas celles du chameau) ?
Abdelaziz Ibn Seoud doit se retourner dans sa tombe.
Son petit-fils, lui, surfe sur la neige.
Mais qu'importe, l'Arabie croule sous le pétrole.
C'est chaud le pétrole en ce moment !
Alors un petit rafraichissement asiatique en 2019...
Of Course, ça ne se refuse pas.
Allez Lawrence, encore un virage puis tout schuss dans la dune.
Courage !
06:15 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (1) |
14/10/2022
Terre et poésie
Féroce, le mot nous étreint,
La poésie n'est pas le proie du poème. Elle assiège et s'éclipse. Nous laissant plus gravé dans l'argile, ou plus libre d'un anneau.
Toujours un peu en amont du dernier poème vécu, la poésie ne saurait décevoir. Je dis un peu car il faut apprivoiser l'impossible : imaginer que s'éclaircira un pan du mystère, qu'un passage existe, à portée de voix, à portée de regard.
Besogneuse, la raison meurtrit le rêve. Etre poète, c'est savoir. C'est aussi se garder plus libre que toutes raisons.
Sans alluvions nos terres s'étiolent.
Sans jetée sur l'espace, nos jours s'asphyxient.
(...)
Ni ancre, ni refuge ; la poésie affronte et bouscule.
Nul ne peut la river.
Elle échappe aux faîtes du passé, s'affranchit des charpentes du présent.
Si elle prête aux saisons : c'est pour mieux prendre élan et rejaillir.
La poésie demeure au futur.
Andrée Chedid
07:40 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (0) |
13/10/2022
La marquise
La marquise n'ose plus sortir
J'écris pour raconter : donc je pourrais raconter autrement
(...)
Si l'alphabet disparait, si les idéogrammes chinois remplacent mes consones, mes voyelles et mes subjonctifs, si, ô Butor du XXIième siècle ! - sur les cadavres du "je" et du "vous", quelque "jvous" ou "ntu" prenait naissance, je le ferais mien.
Les mutations, je dois les prévoir, puisque sur Mars en l'an 2470, j'aurai des nageoires et des antennes terribles.
A un certain niveau - pas trop élevé - la faculté de communiquer est plus importante que la chose à communiquer.
La lisibilité est affaire de progrès. Il serait pénible de le nier.
Désormais la marquise a des moyens électroniques de sortir.
Je ne voudrais pour rien au monde qu'elle se barricade.
(...)
Alain Bosquet
16:31 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (0) |