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09/09/2010

Chiffres

 

 

La dictature

du chiffre

 


Il y a un domaine de l’informatique qui s’appelle « Business Intelligence », BI pour les intimes. Il s’agit ici d’intelligence au sens anglais comme dans CIA, la Centrale de l'Intelligence Américaine. Difficile à traduire, la preuve, en français on utilise généralement « Aide à la décision. » C’est l’ensemble des techniques qui permettent d’appréhender le plus objectivement possible la réalité d’une activité. On puise les données dans de grandes banques de données et on présente les informations sous forme de beaux tableaux, de graphiques, de comparaisons...

Un des aspects importants de la BI est des définir des indicateurs clé,  des buts chiffrés à atteindre ou, si possible, à dépasser. Facile quand il s’agit de chiffre d’affaire, de bénéfice ou de nombre d’employés. Plus difficile quand il s’agit d’évaluer la qualité d’un service ou la satisfaction des clients. Mais qu’à cela ne tienne les malnageurs et les marquetueurs ne se laissent pas impressionner par ce genre de détail.

Les politiciens non plus d’ailleurs qui se sont bien mis ces dernières années à cette culture du chiffre. Il y a de nombreux effets néfastes à cette frénésie de tout mesurer. Par exemple, la police met des contraventions, enlève des points aux endroits où c’est le plus simple (et rentable) pour eux sans se soucier des dangers créés par tous ces gens qui finissent par rouler sans permis.

Pour satisfaire aux résultats demandés, les gens soumis à la dictature du résultat pervertissent la réalité. pour la rendre plus jolie. On voulait améliorer le travail des gens, en fait on le détériore... mais qu’importe si les chiffres sont bons. J'essayerai de revenir avec des exemples.

09:09 Publié dans Ressources | Lien permanent | Commentaires (2) |

05/09/2010

Le brave tampon Chvéïk

 

Le brave soldat Chvéïk est un roman satirique de l'écrivain tchèque Jaroslav Hašek (1883-1923). L'œuvre relate sur le mode de l'absurde et du grotesque les pérégrinations de Josef Chvéïk, brave Tchèque de Prague vivant à l'époque de la Grande Guerre, sous la domination austro-hongroise.


Chvéïk passe pour un idiot. Il l’est dans le sens premier, c'est-à-dire original, singulier, étranger, inadapté (propre à l’individu comme dans idiosyncrasie). Le problème c’est qu’autour de lui la bêtise règne. La bêtise des puissants, la connerie des militaires, l’imbécillité des lâches… Lui, Chvéïk, dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit même si ses prises de position en faveur de l’empereur paraissent bien étrange à Prague et lui valent autant de déboires qu’aux détracteurs tchèques du pouvoir étranger.

On suit avec amusement ses aventures sous fond de Première Guerre mondiale, dans l'Empire austro-hongrois décadent, au royaume d’Ubu. Cela commence en 14 avec l’assassinat du gros archiduc à Sarajevo qui va mettre l’Europe à feu et à sang. Ce qui fait la force du personnage, c’est son obéissance inconditionnelle à l’ordre austro-hongrois dans cette Tchéquie qui obéit à reculons et qui continuera à jouer le jeu sans conviction dans la période communiste jusqu’au printemps de Prague puis à la chute du mur (pour simplifier:-). Chvéïk dit « Je vous déclare avec obéissance que je suis fidèle à l’empereur et prêt à mourir pour l'empire. »

Le Brave Soldat Chvéïk entre autres péripéties devient tampon d’un aumônier militaire (feldcurat) athée et paillard puis d’un lieutenant coureur de jupons. Mot vieilli, le tampon était un soldat d’ordonnance, c'est-à-dire un soldat attaché (domestique) à un officier. On disait tampon en France car leurs bérets avaient la forme d’un tampon de locomotive.

* Une traduction un peu étrange de Henry Horejsi qui alterne les lourdeurs et une grande invention verbale sans doute dans l'original de Hasek.

10:14 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (1) |

03/09/2010

Franck Lepage

Franck Lepage (On dirait le clown Lefebvre avec un nez rouge) est un militant de l'éducation populaire, il était jusqu'en 2000 directeur des programmes à la FFMJC, la Fédération Française des Maisons des Jeunes et de la Culture, et chargé de recherche associé à l’INJEP, l’Institut National de la Jeunesse et de l'Education Populaire.

Il porte la mémoire de Christiane Faure dans ses prestations «  Inculture(s) - L'éducation populaire, monsieur, ils n'en ont pas voulu... qu'il a joué une centaine de fois lors de « conférences gesticulées » entre 2006 et 2009. Il a créé, en Bretagne, une Scope, le Pavé, coopérative d’éducation populaire.

Dans ses conférences, Franck Lepage tient un discours décapant sur tous les faux-semblants qui lient la Gauche à la Culture et qui justifient tous ces travailleurs  socio-culs qui « cultivent » les pauvres mais qui savent bien que le pauvre dans la plupart des cas résiste à la culture. Quand il tente de grimper le long du tuteur Culturel, le pauvre découvre que le riche à grimpé plus vite que lui. Pareil en parapente, l’air chaud de la CULture fait monter riches et pauvres, au mieux, à la même vitesse.

Bref, écoutez ses conférences si vous avez un peu de temps. Il y en a un stock sur Dailymotion.

Une première sur la langue de bois. Ensuite le début d'Inculture saison I puis le début de saison II

F. LEPAGE - L'art de manier la langue de bois

Franck Lepage Inculture(s) Conférence gesticulée (Extraits)

Inculture II

 

02/09/2010

Norman Foster

Vendredi dernier, visite du viaduc de Millau et du village troglodyte de Peyre où se trouve le plus beau point de vue sur le viaduc (photo) et un délicieux contraste ancien/moderne. Millau, le viaduc de tous les records. Construction confiée par un ministre communiste, JC Gayssot, à une entreprise privée pour un concession de 75 ans. Le projet selectionné était celui de Lord Norman Foster, un anglais dont le cabinet se pose résolument en spécialiste des grands ouvrages modernes.

Crédit photo: la-france-autrement

A l’actif de Norman Foster, on notera (Photos WIKI) : L’immeuble HSBC à Hong-Kong

Le cornichon, siège à Londres de la Swiss Ré (big réassurance) :

La mairie de Londres :

Le Sage gateshead à Gateshead, une école de musique et salle de concert

 

 

 

La tour Hearst à New-York: