26/11/2015
Filmar
Quatre films du festival Filmar : (très beau catalogue mais pas vraiment pensé pour le spectateur qui cherche un film, peut mieux faire)
Shala une enfance cubaine.
Ce film de Ernesto Daranas a eu le prix du jury au FILMAR de 2014 et pourtant il ne sortira qu’en 2016 en France.
Chala est un jeune cubain malin et débrouillard. Happé par la rue et la misère, son comportement le mène vers la mauvaise voie… Mais c’est sans compter sur le lien infaillible qui peut unir un professeur et son élève.
Un petit bijou sur la dure vie à Cuba. Les acteurs et en particulier les enfants sont excellents avec en tête de liste Armando Valdes Freire qui joue très juste un gamin rebelle et attachant. Une mention aussi pour Yuliet Cruz qui joue une institutrice inébranlable dans sa quête d’une éducation humaniste dans ce désastre social.
Refugiado
Film argentin de Diego Lerman.
Laura et son fils de 7 ans quittent précipitamment leur appartement de Buenos Aires pour échapper à l'emprise d'un père menaçant. Les deux fugitifs s'engagent alors dans une course contre la montre à la recherche d'un refuge et d'une nouvelle vie.
J’avais oublié que j’avais déjà vu ce film en janvier. A l’époque j’avais fait un commentaire mitigé. La seconde fois je me suis carrément ennuyé.
El Club
Film chilien de Pablo Larraín. Grand prix du jury du festival de Berlin.
Quatre prêtres vivent dans une maison isolée au bord de la mer. Chacun d'eux a un péché à expier, et ils sont placés sous la direction d'une bonne soeur. Lorsqu'un cinquième homme arrive, il réveille les péchés enfouis par les quatre précédents…
Certains ont, paraît-il, trouvé de l’humour. Moi pas. El Club est un film fou qui fait froid dans le dos par son ambiance glauque. Il traite sans concession de l’église catholique qui ferme les yeux sur les crimes de ses prêtres et les protège contre la justice. L’ambiance grisâtre dans ce sud chilien, filmé à La Boca, est à l’image de la noirceur des âmes de ces curés en maison de retraite. Une retraite d’armée cléricale en déroute. On commence par une citation de la bible mais rapidement on rentre dans les pires turpitudes. Etonnant que ce film ne soit pas averti pour les plus jeunes. N’y allez pas avec vos enfants. La bonne sœur est un personnage fascinant dont on ne peut que soupçonner qu’elle a été et est encore capable des pires saloperie sous son sourire de malade déglinguée.
Un grand film selon moi.
Le bouton de nacre.
Documentaire chilien de Patricio Guzmán
Le bouton de nacre est une histoire sur l’eau, le Cosmos et nous. Elle part de deux mystérieux boutons découverts au fond de l’Océan Pacifique, près des côtes chiliennes aux paysages surnaturels de volcans, de montagnes et de glaciers. A travers leur histoire, nous entendons la parole des indigènes de Patagonie, celle des premiers navigateurs anglais et celle des prisonniers politiques. Certains disent que l’eau a une mémoire. Ce film montre qu’elle a aussi une voix.
Chaudement recommandé par Marc, je me suis un peu ennuyé devant les belles images. Pourtant j’avais pris la précaution de boire un café avant. C’est un film poétique qui nous fait voyager du désert d’Atacama au nord à la Patagonie au sud du Chile en passant par les étoiles et les galaxies. Voyage dans le temps des premiers habitants de la Patagonie aux crimes des sbires de Pinochet qui larguaient en mer les corps des résistants lestés de fer depuis hélicos.
Un beau film d'une grande qualité artistique, sans aucun doute... mais difficile pour moi de rester alerte 1 heure 22 sur ce type de sujet... l'âge sans doute.
11:53 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) |
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