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20/01/2015

Portrait suite

Visiblement il existe beaucoup de représentations du Prophète par des fidèles telle cette illustration d’un manuscrit ottoman du 17ième

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ou cette illustration perse du 14ième.  

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Il y a trois ans, l’association GERUSH92 qui dit défendre les droits de l’homme et qui est accréditée auprès de l'ONU, s'en est pris à la Divine Comédie de Dante.  GERUSH92 veut interdire son étude en Italie. Raison : "« C’est un scandale que les enfants, particulièrement juifs et musulmans, soient contraints d’étudier des œuvres racistes, antisémitismes et islamophobes comme la Divine Comédie, qui cache toutes les abominations sous l’invocation de l’art. » Aie !

En effet, la divine Comédie mentionne Saladin (Salah ad-Dîn), Averroès (Ibn Roshd), Avicenne (ibn Sina) tout trois dans le chant IV de l’enfer mais dans les Limbes où vont les non baptisés, un traitement plutôt sympa aux yeux de Dante. Il y fait moins froid qu’en enfer.

Par contre Mahomet et son gendre Ali, Dante les considère comme des "semeurs de scandale et de schisme" et, vu la gravité de leur péché, les place très près de Lucifer, dans la 9ème fosse du 8ème cercle de l'Enfer. Glacial !

Dans ce Chant XXVIII, Mahomet présente à Dante son gendre Ali, "le chef fendu de la houppe au menton" , lequel est coupable d'hérésie et d'avoir engendré la division entre musulmans, en créant un schisme " mineur " entre sunnites et chiites au sein du schisme " majeur " entre chrétiens et musulmans.

Le chant 28 est plutôt sanguinaire  dans la description de la peine subie par Mahomet, lequel est fendu en deux, "crevé du col jusqu'au trou d'où l'on pète. Les boyaux lui pendaient entre les jambes ; on voyait la fressure, et l'affreux sac qui change en merde ce que l'homme avale." (vers 24-27). l’Islam est présenté par Dante avec les clichés historiques et surtout moraux, propres à la chrétienté de l'époque. Merci à Najat Jellab pour son excellent article.

L’affaire a une suite car le peintre Giovanni da Modena (1379-1455) s’est inspiré de Dante et a peint le prophète. Du coup depuis le 15 janvier, les visiteurs de la basilique San Petronio de Bologne sont soumis à de strictes mesures de sécurité. Les islamistes radicaux veulent détruire l'œuvre inspirée de L'Enfer. Le prophète est sur le rocher en haut à droite. Qu'aurait dit Vialatte ?

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17:59 Publié dans Religion | Lien permanent | Commentaires (4) |

Commentaires

Merci.
Ouf, il n'y a pas encore eu de menaces contre les bites et vulves volantes - comme quoi, les paillardiers estudiantins puisaient dans la plus haute antiquité romaine - comme des angelots qui sont exposées dans le splendide musée de Naples.

J'abuse de cette zone d'écriture pour faire part d'un fait tout récent :

Un fait :

- les instituteurs d'une école publique préparent depuis plusieurs mois une classe découverte de 3 jours, financement,
préparation des enfants (il s'agit de la dernière section de maternelle).

- les mères des filles musulmanes ont dit que leurs filles ne devaient pas
découcher. Et donc n'iraient pas.

- En conséquence, en appliquant un taux décidé par l'I.P. la classe est
annulée.

- je me suis bien fait préciser qu'il n'y avait pas, derrière ce refus,
une question financière

- étonnante version de l'égalité dans l'enseignement public.

Écrit par : Aredius | 21/01/2015

Je viens juste de te parler de paillarde. A ce sujet, l'humour carabin détourné et caviardé (oui mais en caviar blanc !)

http://grincheux.de-charybde-en-scylla.fr/?p=808&more=1&c=1&tb=1&pb=1

Écrit par : Aredius | 21/01/2015

Je l'avais vu cette illustration de l'humour carabin avec la tournante impliquant Marisol comme Charlie implique Mahomet. Encore une occasion de s'indigner pour les puritains. Moi, ça me fait plutôt marrer, ça me donne envie de chanter la digue du cul ou trois orfèvres.

Écrit par : Joël | 21/01/2015

Je trouve aussi ce texte de Nietzsche tirée d'Aurore, Réflexions sur les préjugés moraux : "Le besoin d’action serait-il donc au fond le besoin de fuite devant soi-même ? Et, en effet, les représentants les plus nobles du besoin d’action prouveraient cette assertion : Il suffirait de considérer, avec la science et l’expérience d’un aliéniste, bien entendu — que les quatre hommes qui, dans tous les temps, furent les plus assoiffés d’action ont été des épileptiques (j’ai nommé Alexandre, César, Mahomet et Napoléon)...

et ces vers de Victor Hugo :

Le divin Mahomet enfourchait tour à tour
Son mulet Daïdol et son âne Yafour ;
Car le sage lui-même a, selon l’occurrence,
Son jour d’entêtement et son jour d’ignorance.

Écrit par : Joël | 21/01/2015

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