Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/11/2014

l'intégrisme du marché

Petit retour sur l’œuvre de Karl Polanyi, La Grande Transformation. Le lien avec l’œuvre de Duboin est évidente.

democratie11296151131.jpgL'idéal de Polanyi est celui d'un socialisme démocratique où les activités seraient soumises à une réglementation politique de la société conformément aux exigences de la « Liberté dans une société complexe ». Les marchés y auraient toute leur place pour les produits, mais non pour la détermination des revenus liés au travail ou à la terre; la prétendue autorégulation de l'économie de marché serait remplacée par une combinaison plus équilibrée de la redistribution, de la réciprocité et de l'échange.

Extrait de Wikipedia: « La Grande Transformation apparaît en somme comme la critique la plus radicale qui soit du capitalisme libéral. Encore faut-il préciser : ce n’est pas une critique de l’industrie, mais de l’idéologie, et la critique est radicale parce qu’objective, anthropologique. ». Polanyi ne reniait pas le recours au marché pour l’allocation de certains biens et services mais il condamnait l’élévation du « marché auto-régulateur » en principe dominant d’organisation de nos sociétés. « C’est à l’intégrisme de marché qu’il s’opposait véritablement »

Liberté et démocratie

La Liberté est une valeur première pour Karl Polanyi mais il reconnait que suivre uniquement cette logique jusqu’au bout amène «à l’absurde ou à l’intolérable », comme dans le cas du libéralisme économique. La défense invétérée de la liberté individuelle dans le cadre d’une société de marché génère de profondes inégalités, mais l’imposition de l’égalité par l’autorité politique mène à la suppression de la liberté. Ces deux modèles : libéralisme et communisme, ont remis en question la démocratie au cours du XXe s.

Dans La grande Transformation, Polanyi montre que la démocratie peut et doit se passer du capitalisme. En effet, le capitalisme généralisé s’oppose à la démocratie car il poursuit ses objectifs propres avant ceux du contrat social.

11:28 Publié dans Duboin | Lien permanent | Commentaires (0) |

Les commentaires sont fermés.