26/11/2012
Match nul
De la supériorité de la guerre sur la politique.
Boris Vian disait que le vrai problème avec les militaires, c’était leur amateurisme. Il expliquait que si les militaires étaient de vrais professionnels, il n’y aurait plus de guerre… faute de combattants. Il suffirait d’une guerre bien menée, surtout avec les méthodes modernes, pour qu’il n’y ait plus du tout de survivants, partant plus de guerre possible.
Lettre à sa Magnificence le Baron Jean Mollet, Vice-Curateur du Collège de 'Pataphysique sur les truqueurs de la guerre (lien) : "Qu'on me croie : le jour où personne ne reviendra d'une guerre, c'est qu'elle aura enfin été bien faite. Ce jour-là, on s'apercevra que toutes les tentatives avortées jusqu'ici ont été l'oeuvre de farceurs. Ce jour-là, on s'apercevra qu'il suffit d'UNE guerre pour effacer les préjugés qui s'attachent encore à ce mode de destruction. Ce jour-là, il sera, à jamais, inutile de recommencer."
Et bien c’est pareil en politique. Il suffirait de savoir bourrer les urnes avec professionnalisme et au bon moment et il n’y aurait plus de contestation possible. On peut aussi utiliser d’autres techniques : Les faux électeurs, le candidat unique, l’inflation du vote par correspondance, ou encore, soyons modernes, les machines à voter truquées version Jeff Bush en Floride…
N’importe quel dictateur africain a ses propres (ou sales) trucs et astuces… A la rigueur, on peut apprendre des choses dans l’histoire des démocraties populaires qui s’opposaient si bien aux républiques bourgeoises quand il s’agissait d’élection. Les corses peuvent aussi nous donner quelques tuyaux. Bref, comme toujours, les exemples et les théoriciens ne manquent pas, c'est la bonne pratique qui fait défaut.
On comprendra que j'en veuille à l’UMP ! D’autant qu’ils ont un couple d’experts à la mairie du Vième et sans doute pas mal de d'authentiques spécialistes ici ou là, au moins autant, sinon plus, qu’au PS, au FN ou au Front De Gauche. Certains pensent que leur nouveau président est un grand stratège. Moi, je le dis tout net : c’est un petit joueur, et, bien sûr, son challenger c’est pire.
A moins que… A moins qu'ayant fait appel aux mêmes experts, ayant appointé les mêmes spécialistes, s'étant entouré des mêmes compétences, ils soient arrivés au... match nul.
Un scénario de nullité qui ne peut pas arriver avec la guerre, car deux armées de vrais professionnels compétents s’extermineraient à coup sûr et comme le soulignait Boris, ne laisseraient jamais un journaliste de BFMTV ou d'iTélé survivant pour en parler.
Oui, décidément la guerre est bien supérieure à la politique.
17:30 Publié dans Au fil de la toile, Textes | Lien permanent | Commentaires (3) |
Commentaires
Entre Copéé et Fillon, quel est le plus burné - urné - des deux ? That is the question !
En tout cas, ils commencent à être orchidoclastes !
Ah ! tout ça justifie parfaitement le cumul des mandats dans un monde si peu prévisible.
Il paraît que la France a un sacré potentiel
Écrit par : Aredius | 27/11/2012
Je pense que ce résultat et la bagarre qui va avec, st au contraire, un preuve dela vitalité de notre démocratie, ou celui qui est volé peut quand même se battre pour faire valoir son droit.
Cela n'aurait pas été possible en URSS, ni en Chine, ni même en Corse (assassinats de circonstance)
Écrit par : Pierre Brunet | 27/11/2012
Ce n'est que de l'humour Pierre.
Écrit par : Joel | 28/11/2012
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