30/03/2012
Moho
Un mot nouveau le Moho
(le mot ho)
La terre a un cœur de fer, un manteau rocheux plutôt plastique et une croûte de granit… ceci en gros. Le cœur ou noyau, se compose d’une partie solide au centre et d’une partie liquide un peu moins au centre. Votre wikipedia vous en dira plus mais sachez qu’ils n’y sont jamais aller et que, même, ils ne sont jamais allé jusqu’au Moho.
Pour forer jusqu’au Moho, il faudrait un puits de plusieurs kilomètres car le Moho se situe entre 6 et 60 kms sous la surface de la terre. On sait forer des puits de 6 kilomètres si il y a du gaz ou du pétrole dessous mais pour « voir » le Moho, on ne va pas mettre des millions dans un trou. Faut pas déconner.
Alors comment sait-on qu’il y a un moho sous la croûte. Eh bien, les scientifiques, habitués à travailler sans trop de moyens, ont trouvé des parades. C’est donc grâce à Andrija Mohorovičić (Moho pour les intimes), un croate né en Istrie, qui suite au tremblement de terre de 1909 à Zagreb, a analysé les ondes sismiques captées par les sismographes et a trouvé qu’il y avait une discontinuité quelques kms plus bas. Un peu comme le bâton trempé dans l’eau qui semble brisé.
Mais si, jusqu'à présent, les géologues utilisaient les ondes sismiques pour calculer la profondeur locale du Moho, depuis mars 2009, ils disposent d'un autre outil, d'une extraordinaire précision pour de très nombreuses applications : GOCE. Un satellite de l'Agence spatiale européenne qui, à la suite d'autres, réalise une cartographie dynamique du champ de gravité de la planète avec une précision époustouflante. On voit que c'est dans l'Hymalaya que la croute est la plus épaisse, plus de 60 kms.
(voir la carte, cliquez pour agrandir)
Les plaques (tectoniques) qui composent la lithosphère (croûte) rigide reposent donc sur le manteau (asthénosphère) plus ductile (mou) séparées par le Moho. A l’échelle de la terre, ces plaques sont la fine écorce qui recouvre la terre (bleue comme un orange). Suite à la découverte de Mohorovičić, d’autres géologues ont trouvé d’autres discontinuités entre les couches inférieures. Plus on s’enfonce, plus il fait chaud. Au centre, il ferait plus de 5000 degrés, ceci est dû à la fission des atomes (uranium et autres…) Ceci dit, comme les sondages, ces infos sont à prendre avec précaution, car seul Jules Verne y est allé.
Suite à l'article sur le lent écoulement des fleuves publié en janvier, je me permets de vous signaler que dû à la forme de la terre, enflée à l'équateur, le Mississipi prend sa source (très au nord) plus près du centre de la terre que son embouchure qui, elle, est plus près de l'équateur. Donc, en coupe (de terre), il coule à l'envers, du bas vers le haut. Il me paraissait important que vous le sussiez.
15:43 Publié dans Au fil de la toile, Science | Lien permanent | Commentaires (1) |
Commentaires
Au sujet de Jules Verne,
Jules Verne sort dans La Pléiade en mai
prochain. C'est l'événement de l'année : 3 volumes d'un coup (l'oeuvre
intégrale, donc) + l'album iconographique de l'année qui lui sera
consacré. Ca fait 4 volumes !
Edition confiée à Jean-Luc Steinmetz éminent professeur (émérite) à
l'université de Nantes. Normal ! Jules Verne est né à Nantes.
Écrit par : aredius | 01/04/2012
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