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08/10/2011

Indignés

 

 

 

Indignez-vous ! On pourrait se souvenir longtemps de ce petit livre publié en 2010 par un jeune vieillard de 93 ans, Stéphane Hessel.

 

 

 

Un livre à l’origine de manifestations des indignados en Espagne en mai 2011. Puis d’autres manifestations sous cette bannière des indignés ont suivi à Athènes, à Liège, Bruxelles et Paris… et depuis quelque temps elles ont traversé l’Atlantique pour devenir Occupy Wall Street puis Occupy Chicago…  Le mouvement semble faire tache d’huile.

 

Ce mouvement réclame, entre autre, une remise en vigueur du Glass Steagall Act. Ce Banking Act fut mis en place par Roosvelt en 1933 pour stopper les malversations bancaires déjà à l’origine de la crise de 29. Le premier principe est de séparer les banques de dépôt des banques d’affaire. En France, une mesure équivalente a été mise en place en 44 par le Conseil National de la Résistance (n’est pas Stéphane ?) et fut abrogée par Jacques Delors en 1984 (étonnant non ?).


Stéphane Hessel par franceinter

Pour finir je vous livre un petit texte trouvé sur le site de Jacques Cheminade (allez-y pour en savoir plus sur le Glass-Steagall Act). Un texte qui m’a bien plu :   

 

Les principes oubliés de l’antifascisme économique

Les femmes et les hommes du monde qui ont combattu et vaincu le fascisme dans les heures les plus sombres de notre histoire, ont non seulement compris qu’il trouve toujours son origine dans le corporatisme financier, mais que pour s’assurer qu’il ne ressurgisse jamais, la dignité et le travail humain doivent être le motif directeur de toute politique économique.

En mars 1944, notre Conseil national de la Résistance (CNR) affirmait le « droit au travail » et à un salaire qui « assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine » ; « un plan complet de sécurité sociale » ; « une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours » . Ces principes se retrouvent institutionnalisés dans le Préambule de 1946, repris aujourd’hui dans notre Constitution en vigueur.

Au même moment, de l’autre côté de l’Atlantique, Franklin Roosevelt avoue à son peuple, le 11 janvier 1944, que « la recherche du bonheur » , clé de voûte de la Constitution américaine, n’est plus rien s’ils n’adoptent pas une « deuxième déclaration des droits » fondamentaux garantissant « le droit à un travail utile et rémunérateur », « le droit à des soins médicaux adéquats et la possibilité de jouir d’une bonne santé », « le droit à une protection adéquate contre les incertitudes économiques de l’âge, de la maladie, des accidents et du chômage » et « le droit à l’éducation ».

Indignés en recherche de dignité.

Commentaires

Un grand homme, incontestablement. Je ne savais pas par contre que son livre était à l'origine des manifestations espagnoles... intéressant !

Écrit par : Coco | 09/10/2011

J'ai vu il y a quelques années à la tévé un film de la BBC qui détaillait les mesures de déréglementation financières avec Reagan et Cie. Des personnes y annonçaient ce que nous avons connu ensuite. Je n'arrive pas à retrouver ce film. Qui sait ?

J'ai constaté que tout ce que j'ai appris en fac en matière de création de monnaie, etc. est périmé dans notre monde moderne. Pourtant, on m'avait bien expliqué le pourquoi des règles encadrant la création de monnaie.

Mais les peuples heureux n'ont pas d'histoire ! que vient faire ce message qui nous prive de bonheur ce dimanche matin ! ouh ouh...
Je repars écouter les confs publiques du congrès international de planétologie qui se déroule à Nantes. Hier j'ai eu droit à la musique des sphères de Kepler jouée par des jazzmen.

Au reveire

Écrit par : Aredius | 09/10/2011

Désolé Aredius de plomber l'ambiance harmonieuse crée par la trompette et les sphères de Kepler en parlant de la disharmonie monétaire un dimanche. Peut-être que ce sursaut des moutons consommateurs conduira à une meilleure harmonie. Qui sait ?

Écrit par : Joël | 10/10/2011

Il faut bien entendu séparer les deux types de banque, c'est même urgent. Il faudrait, en outre aller plus loin. Je suis pour une séparation de l'économie et de la politique, au sens fort de l'expression, comme lorsqu'en 1905 on a séparé l'Eglise et l'Etat.

Écrit par : Le Garde-mots | 15/10/2011

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