11/05/2010
A la rigueur
On peut mettre mois de mai...
un mois anniversaire bien frisquet.
Le mot austérité étant devenu trop… austère, en leur temps, les socialistes l'avaient donc remplacé par rigueur.
Et voilà que maintenant le mot rigueur n’est plus de rigueur, il est devenu trop… rigoureux. Donc comme les monastères, qui ne sont pas toujours austères, et l’hiver, qui n’est pas toujours rigoureux, le premier sinistre, comme l’appelaient Coluche, nous promet une politique nouvelle : garantie sans rigueur.
Remarquez, le manque de rigueur de cette politique, on l’avait déjà observé. La dérogation est devenu la règle. On fait des effets d’annonce, par exemple, « on va réduire les prélèvements obligatoires » effets qui dans les faits, sont bien peu suivis d’actions voire sont suivis d’actions contraires : les prélèvements augmentent. Il faut être juste, pour certains contribuables, ils ont dû diminuer, pour quelques milliers d’heureux investisseurs… les plus riches. On leur a donné un bouclier pour le cas où il devrait livrer bataille. Au fait, quelqu’un veut-t-il créer un logo à mettre sur tous les blogs hostiles à ce foutu bouclier.
Autre exemple, on annonce un taxe carbone dans le Grenelle 1, et on l'oublie dans le Grenelle 2. En toute rigueur. On voit que l’on fait une politique souple, flexible, pas rigide pour deux ronds, une politique de gribouille, à géométrie variable. Avez-vous notez qu’à propos de l’abandon de la taxe carbone, Michel Rocard , protestant rigoriste, va parlé de crime contre l’humanité. Jugement rendu dans quelques années. Pas sûr que la cour se montre aussi indulgente que pour Pasqua quand il s’agira de juger les responsables de cette politique garantie sans rigueur.
02:17 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (1) |
Commentaires
Gribouillis. Rigoureusement exact !
Écrit par : PaulO | 09/05/2010
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