15/01/2010
Porto Rico
Le plus grand radio-télescope en un seul morceau jamais construit. Il est situé à Arecibo sur l’île de Puerto Rico à l’écoute des extra-terrestres qui sont pour l’instant muets.
En ces jours où Haïti occupe toute l’actualité, je me demandais s’il ne serait pas bon que, une fois rétablie du séisme, cette île deviennent américaine. Je sais, c’est une idée bizarre. Le grand satan américain a un passé qui ne plaide pas pour lui en matière de néo-colonialisme.
Pourtant, il existe une île proche dans les Caraïbes qui est associée aux US, cette île s’appelle Puerto Rico. Puerto et non Porto car c’est l’endonyme que les portoricains se sont choisis, du coup les ricains disent Puerto, nous Français, contrariants, on continue de dire Porto. Le président de Puerto Rico est… Barrack Obama. Porto Rico a un représentant au congrès américian. 98% parlent espagnol mais l'anglais se maintient comme seconde langue officielle.
Le PIB par habitants y est 20 fois supérieur à celui d’Haïti et devant la Pologne, la Russie, la Lettonie, la Malaisie, le Chili ou l’Argentine. Bien sûr il existe un mouvement indépendentiste assez puissant à Puerto Rico donc pour certains l’Amérique pèse trop lourd sur les épaules portoricaines… N’empêche que si l'on compare à la misère noire en Haïti…
Un des symboles de Porto Rico est une petite grenouille appelée coquí. Malgré ses deux ou trois centimètres coquí pousse des cris stridant CO ? QUI ? qui atteignent 100 décibels pour un mâle. Cette grenouille est un eleutherodactylus.
10:13 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (10) |
Commentaires
Non, non, Haïti ne devrait pas devenir un état américain, mais un TOM, ou un DOM, ou quoi que ce soit rattaché à la France. Bien que ceci puisse être en soi une idée choquante, vu qu'elle a été le premier territoire à se libérer du joug français, ce n'est pas pour 200 ans plus tard... quoique...
Sinon, se rend-on compte que la visite annoncée de Sarko en Haïti sera la première visite d'un chef de l'état français dans l'île depuis l'indépendance. On aurait aimé y voir un De Gaule, mais faute de grive...
Écrit par : jcmoriaud | 15/01/2010
Salut Jean-Charles,
Je vois que tu préfères le néocolonialisme français :-) Qu'en penserait Elie Domota ?
C'est vrai que c'est assez curieux que le petit soit le premier président à se rendre en Ayiti (endonyme) depuis l'époque lointaine où "la siècle avait 4 ans et déja Napoléon perçait sous Bonaparte".
Écrit par : Joël | 15/01/2010
Nous avons de grenouilles qui font se bruit en sud Bretagne. Elles sont elles aussi dans les arbres.
Écrit par : Aredius | 17/01/2010
Peut-on savoir ce qu'en pense la population ?
Je pense qu'on ne peut pas dire que Haïti est dans cet état parce que le pays a été surexploité par l'étranger. Les problèmes sont ailleurs. La solution Puerto Rico, peut-être ...
J'ai recherché des infos sur la Toile. J'ai lu
http://www.potomitan.info/vedrine/survie.php
Écrit par : Aredius | 17/01/2010
>>>Je pense qu'on ne peut pas dire que Haïti est dans cet état parce que le pays a été surexploité par l'étrange.
Merci Aredius pour le lien. Un bon papier.
C'est sans doute difficile de comprendre les causes qui ont amené un tel merdier en Haïti ceci dit, s'il faut faire une première chose là-bas, c'est virer toutes les bonnes âmes évangelistes, pentecotistes et toutes les sectes qui maintiennent les haïtiens dans la superstition et la crédulité.
Écrit par : Joël | 17/01/2010
On dirait que cette note est dans l'air du temps. Etablir une sorte de protectorat sur Haïti, une fois sorti du marasme, semble la solution préconisée par pas mal de monde
Écrit par : JanZ | 18/01/2010
Bonne idée Joel,
J’ai vécu en Haïti de 1995 jusqu’à fin 1999. A mon arrivée, c’est ce que ouvertement souhaitait la ‘haute bourgeoisie’ d’Haïti… Avec des nuances bien sûr mais dans l’ensemble, ces gens n’ont que faire, ni d’avoir un état comme il se doit, ni de souffrir d’une tutelle américaine ‘démocratisée’. Peu être que l’idée de devoir payer des taxes devrait les effrayer un peu. Un peu je dis, car pour cette catégorie de gens, l’oncle Sam sait être généreux, et les agences d’avocats se feront certainement un plaisir de les aider. Qu’on soit millionnaire en Haïti ou aux USA, c’est à peu près pareil. En fait, ta proposition devrait être plutôt adressée aux Américains.
Après mon retour d’Haïti aux US, je me suis amusé à poser la même question à des gens qui ‘font’ dans politique et ce qu’on peut appeler ‘les grandes idées’. A chaque fois, le ‘non’ fut très net. Et pourquoi donc ? Les ‘Puerto-Ricains’ eux sont blancs ! Il parait que ce n’est ni une affaire de race, ni une affaire de couleur mais de ‘congruence culturelle ! ‘
Daniel
Écrit par : Daniel | 22/01/2010
J'aime beaucoup la "congruence culturelle".
En arithmétique deux entiers relatifs sont congrus modulo p s'ils ont même reste. Et en algèbre, une congruence dans un anneau commutatif (R, +, *) défini un idéal. Cette congruence est une relation d'équivalence.
Les puerto-ricains sont donc équivalents aux ricains dans un monde idéal. Tandis que les haïtiens avec leur french creole et leur peau noire sont bien moins congrus.
Écrit par : Joel | 22/01/2010
Haïti, une image fabriquée :
Tous les médias, quand ils parlent d’Haïti, ne manquent pas un grain du chapelet appris par cœur de ce que l’on dit dans tous les bouquins, dans tous les instituts de recherches, les journaux, etc. :
Haïti, la pauvreté, la misère, deux dollars de salaire journalier, l’analphabétisme, les enfants perdus dont personne ne s’occupe, le délabrement économique, la catastrophe écologique… Les dérives politiques… Les dérives religieuses… Et pour couronner le tout, ajoutons les catastrophes dites ‘naturelles’... Et j’en oublie car il reste bien des grains au chapelet.
Ce chapelet, je l’ai récité, peut-être que j’ai même ajouté quelques grains. Un jour j’en ai eu marre, et au lieu de regarder en face le ‘Fils de Dieu tordu de douleur sur sa croix’, je me suis demandé comment c’était ailleurs. Et j’ai trouvé : Haïti n’est rien d’autre que la représentation avancée du système capitaliste vers lequel nous nous acheminons tous.
Haïti, en y regardant de plus près, est en fin de tous comptes le produit pur de la jonction du capitalisme et du libéralisme. C’est vers cette ‘réalité avancée’ de cette jonction que nous allons tous. Etape par étape car la réalité est déjà en place, elle s’avance de petites réformes en petites re-réformes, tous nos pays suivent son cheminement à petits pas. Quand y serons-nous… Dans 20 ou 30 ans peut-être, la formation de cette réalité avançant avec le temps.
Daniel
Écrit par : Daniel Jeanneret | 03/02/2010
Haïti, poste avancé du libéralisme mondial qui prône le droit du loup dans la bergerie à manger les moutons comme il l'entend.
T'as raison Daniel. Les anglais ou les espagnols, suite à la crise, vont voter pour la droite, les stimuli d'Obama vont se dissoudre dans la crise et ramener les idées bushistes... Je sais que, parfois, en matière de libéralisme économique la droite n'est pas pire que la gauche mais quand même, c'est un peu dur à avaler.
"Réformes", le mot de Sarko qui contient toute la "modernisation" de l'économie... Soyons moderne, mondial et tant pis pour les misérables qui ne prennent pas le tournant. Haïti ferait un bon emplacement pour faire une réserve à l'attention des misérables et les résistants, comme le suggérait Huxley dans le brave new world. Faudrait-il des barbelés avec St Domingue ? Non, tant qu'à faire mettons toute l'île en réserve. On va avoir besoin de place, l'Amérique du sud n'y suffira peut-être pas.
Écrit par : Joël | 05/02/2010
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