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16/10/2008

Démocratie

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Une vingtaine de personnes

au Café philo

l’autre soir à Saint Julien

animé par Alain Gentil

avec pour thème

« Démocratie, la crise de la représention politique. »

Je vais tenter d’en faire un résumé.

Quelques rappels utiles sur la démocratie : puissance politique excercé par le peuple. Curieux, remarque Alain Gentil, que le mot peuple ne soit plus utilisé sauf en rapport avec populisme. Le peuple est un corps politique fondamental. La souveraineté du peuple doit être la base de la démocratie. La démocratie suppose une transcendance : des horizons communs, un système d’idéaux (Durkheim) qui créent des valeurs prenant en compte l’intérêt général. Ceci implique une participation effective des citoyens.

Même si la démocratie est un objectif qui n’est pas toujours atteignable, il semble qu’il soit en ce moment particulièrement mis à mal en France et dans les pays dits « démocratiques ». Les indices en sont, l’impuissance avouée du politique face à l’économique, la négation du peuple remplacé par un hyper-président. Via des plans de communication élaborés transmis par les médias, les hommes politiques nous jouent la rhétorique de la proximité, ils entrent dans une relation compassionnelle avec les citoyens. Ils nient le peuple.

Or la démocratie représentative suppose une distance juste par rapport au peuple souverain. Les représentants du peuple s’ils doivent être suffisamment proches des citoyens (prendre les transports en commun comme en Suisse) doivent aussi garder une distance raisonnable. Cette distance suppose la réflexion, l’appel à la raison plutôt que ce jeu sur le registre de l’émotion et de la mise en scène de la vie privée. On se rappelle que le plus absolu des monarques, Louis XIV, mettait en scène des moments les plus intimes de sa vie face à la cour.

Ma phrase préférée : On assiste à un transfert indolore de la souveraineté du peuple à un prince démiurge (Créateur suprême - Dieu) de sa propre image. Indolore, on vous dit !

Que faire ? Alain Gentil esquisse deux pistes : Redéfinir des institutions qui permettent le jeu démocratique, Recréer les conditions du Dialogue. Le dialogue est essentiel pour redéfinir ensemble les bases d’une société plus vivable.

Présentation suivie d’un riche débat comme d'habitude aux cafés.

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Suite du programme de l'Université Populaire:

Le lundi 10 novembre : Après Service public et Démocratie, on poursuit la réflexion sur la Démocratie :

Café citoyen - Europe et Démocratie

- 8 décembre : Café philo - Universalisme et mondialisation

- 12 janvier : Café citoyen - Réchauffement climatique et démocratie

- 9 février : Café philo – Sujet à préciser sur le thème de la liberté

14:31 Publié dans Cafés | Lien permanent | Commentaires (4) |

Commentaires

Moi qui suis exilé ici, et origine d'un pays communiste, je maintiens qu'ils vaut mieux avoir une démocratrie directe et ses lacunes plutôt qu'un régime dictatorial que ce soit de droite ou de gauche.

Bush ? On en a pour 8 ans et après c'est fini. La Chine et le Viêt-Nam ? Ils sont là et y resteront pour le restant de leur vie. Sans oublier leurs enfants qui vont les succéder.

Écrit par : lancelot | 17/10/2008

On est bien d'accord Lancelot, en fait on a parlé de crise de la démocratie dans les pays dit démocratiques. Le fait de vivre dans un de ces pays nous donne, il me semble, un devoir de vigilance face à toutes les dérives de celle-ci que l'on peut observer. On ne peut pas se contenter de dire "chouette on vit en démocratie", quand on voit tous les jours des trucs inacceptables.

Et huit ans de Bush vont couter très chers.

Écrit par : Joël | 17/10/2008

La démocratie est un idéal. Il faut accepter, mlaheureusement, qu'elle ait des dérives.

Écrit par : Le Garde-mots | 20/10/2008

Salut Garde,

Admettre qu'elle ne puisse pas être parfaite, sans doute. Accepter les dérives implique une position passive qui ne me convient pas. De dérive en dérive on se retrouve en dictature. C'est l'acceptation de la logique de l'économique qui dicte sa loi au politique qui nous a amené où nous en sommes. Qu'importe que les chinois soient communistes si ils jouent le jeu du marché.

Sinon le meilleur des mondes nous guette. Cf la citation de Huxley dans The brave new word revisited :

Sous l'impitoyable poussée d'une surpopulation qui s'accélère, d'une organisation dont les excès vont s'aggravant et par le moyen de méthodes toujours plus efficaces de manipulation mentale, les démocraties changeront de nature...
http://perinet.blogspirit.com/archive/2008/08/30/le-pire-des-mondes.html

Écrit par : Joël | 20/10/2008

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