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21/08/2006

Forfait 7

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Forfait

illimité

-7-

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romance

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"... Je veux que tes voisins soient époustouflés !

Je t’aime… incommensurablement. Ton Alphonse."

    

La lettre, c’était déjà beaucoup…. mais un tel amas de fleurs devant l’entrée… les voisins n’en revenaient pas. Je crois que tous connaissent déjà mon histoire. J’ai manqué de discrétion. Personne ne m’en parle, mais dans les regards, je sens bien que, dans mon dos, on se gondole … Ça étonne ! C’est vrai, même moi, je suis la première époustouflée, comme dit Alphonse. À plus de quatre-vingts… une histoire d’amour comme celle-ci… ça n’existe pas ! Et eux, les voisins, ils ne lisent pas les lettres, ils n’entendent pas les conversations… D’ailleurs c’est  heureux… Ça  les ferait bien rire ! Surtout quand Alphonse oscille entre la mièvrerie la plus gamine et les mots érotiques les plus crus. Toute seule, dans ma cuisine, je rougis comme une jouvencelle en ouvrant une autre lettre. Oui, il y a de quoi se gondoler… incommensurablement.

"Parfois je me réjouis de ce petit téléphone portable, parfois je regrette ce modernisme. Je voudrais que ma lettre soit acheminée par la diligence. Quant à toi, au lieu d’appuyer sur deux ou trois boutons, tu serais obligée de prendre ta plume d’oie. Ça renforcerait encore ton sens de la formule imagée. Un sens que tu as déjà bien développé, je trouve.

Tes lettres ne m’arriveraient pas directement. Elles seraient amenées sous le manteau par André, le joueur d’échec. Bien sûr, il me charrierait, mais je le connais, il resterait muet comme un automate. Les miennes seraient adressées à ta copine  Raymonde, confiées à ses bons soins, pour être bien certain que personne d’autre n’apprenne cette liaison tardive. Cet amour d’hiver, que certains peuvent juger ridicule, et qui, en tout cas, semble faire rire ton voisinage et se gondoler les foules, comme tu dis de façon si comique. Encore une fois, excuse-moi pour cet excès de fleurs dans ta cour.

Donc, retour à ma question traditionnelle : quand vas-tu te décider à venir par ici ? A moins que tu ne m’invites en Haute-Savoie ? Au figuré, mon cœur s’impatiente, au propre, il se fatigue. Je ne veux pas t’inquiéter mais mon pontage a fêté ses vingt ans. À l’époque des diligences, on m’aurait déjà mis le costume de sapin depuis lurette… En faisant ma gym matinale, je m’applique à ne pas l’oublier… Une seule solution : Viens vite !

Allez, encore des carrosses de tendresse et de baisers, mais sans fleurs cette fois, c’est promis ! Je t’aime… incommensurablement. Ton Alphonse."

Commentaires

Un coeur qui aime peut il se fatiguer ?

Écrit par : pkdille | 21/08/2006

Rien a voir mais j'ai lu La chambre de la Stella ces vacances, un titre que je n'aurais jamais remarque sans t'avoir lu. J'ai aime le style sobre et riche a la fois, le fait que l'histoire se deroule progressivement, sans aucun exces. Au fait, un feuilleton chez moi aussi...

Écrit par : Dilettante | 21/08/2006

Pkdille,
Tous les coeurs se fatiguent. Il faut une sacrée dose d'optimisme (ou de romantisme, naïveté...) pour penser le contraire :-)

Dilettante,
Je suis content que tu ais aimé le JB Harang. C'est vrai que c'est une histoire plutôt plan-plan mais bien sympa. Je vais jeter un oeil à ton feuilleton de ce pas.

Écrit par : Joël | 21/08/2006

Les commentaires sont fermés.