Dernières nouvelles de l'homme

c'est bien. tu te rends compte, joël, que des sectes comme le cnrs ont fait croire aux humains que la matière existait sans jamais pouvoir la définir (et, en plus, l'état les finances pour nous raconter des bobards pareils) et maintenant ils viennent nous dire que la matière a de fortes probabilités de non-existence...non mais, il faut que ces sectes cessent leurs activités occultes financées par du détournement de fonds publics...
et il ne sont pas les seuls, tout l'occident est noyauté...;-)

Écrit par : gmc | 07/03/2006

J'ai lu le dossier "Jésus: une imposture?"
Les questions qu'il pose sont depuis longtemps abordées dans les facultés de théologie protestante, les textes bibliques soumis aux mêmes traitements que le sont les autres textes anciens. Il y a longtemps qu'on sait et que l'on dit que les Evangiles ne sont pas de première main, qu'ils sont des textes tardifs, que leurs auteurs ne sont pas les apôtres, etc. Et on sait très bien qu'ils ne sont pas narration historique au sens moderne de la démarche.

J'ai été déçue par un manque de rigueur. Trop souvent dans ce dossier christianisme = catholicisme.

Il y a des affirmations complètement fausses, ou alors il faudrait dire d'où cela sort. Un seul exemple (mais il y en aurait plein) où il est question de l'Ancien Testament: "Alliance qui dans la vision chrétienne du monde a échoué". Jamais entendu cela, et il n'y a pas de "vision chrétienne du monde", il y a peut-être la vision officielle du Vatican du 21ème... qui n'est pas celle du 18ème... qui n'est pas celle... Si on veut être rigoureux faut l'être jusqu'au bout (surtout lorsqu'on a prétention zézétique ;-) et préciser: tel pape a dit que... Le texte entier souffre de ce manque de rigueur.

Une approche rigoureuse des textes anciens exige aussi une remise en contexte... autant que faire se peut, de tenir compte du genre littéraire, etc. Par exemple nous savons qu'au début de l'ère chrétienne il était courant et admis d'écrire un texte et de l'attribuer à un auteur connu.

Je ne sais pas si le personnage Jésus a existé ou non et cela m'intéresse peu. Les textes des Evangiles sont à lire pour eux-mêmes. L'Iliade et de l'Odyssée ont-elles besoin d'Homère?

Ce qui me fait pencher pour un certain fondement historique ce sont ces quatre Evangiles pleins d'incohérences et de contradictions, entre eux et à l'intérieur de chacun d'eux. Cela sent la compilation de sources sacrées que l'on respecte jusque dans leurs contradictions. Une imposture aurait été montée sur des bases plus solides! ;-)

Il n'y a pas d'imposture, il y a des humains qui ont besoin de sens, de religion, et cela s'est concrétisé de cette manière par rapport à un contexte, à une époque. Pas de complot!

La zézétique est-elle capable de se débarrasser de ses a priori? Alors là elle deviendrait intéressante!

Écrit par : Ruth | 07/03/2006

que le personnage de jésus ait existé ou non n'a qu'une importance réellement mineure car en tout humain, la trace intérieure du père est celle d'un charpentier et la trace intérieure de la mère celle d'un continent vierge à découvrir.

Écrit par : gmc | 07/03/2006

gmc,
Sans doute pourrait-on cesser ces recherches inutiles mais que ferait-on de tout cet argent? D'autant que si la matière n'existe pas, cet argent non plus. Encore que ce soit le truc le plus virtuel qui soit, l'argent.

Ruth,
J'ai hésité à mettre ce numéro là d'enquêtes Z mais je suis content de l'avoir fait. Ce que tu dis du biais catho ne me surprend pas et ce qui me surprend encore moins c'est que les théologiens protestants aient en la matière, (la remise en question des dogmes et écritures) une sacrée avance. Toujours bien de voir à quel point les gens dont on se sent proches peuvent avoir leurs oeillères donc nous les notres.

Bon, il faut que je revienne à des truc plus leger :-)

Écrit par : Joël | 07/03/2006

Je parlais des facultés de théologie protestante, le protestantisme traditionnel est plutôt rationaliste et libéral. Mais ce protestantisme là ne fait plus recette, ce sont les mouvements fondamentalistes qui ont le vent en poupe! Certains catholiques vont aussi très loin dans l'étude critique des textes et sont même tolérés... tant qu'ils n'ont pas trop d'audience ;-)

Une approche qui me paraît très intéressante, celle du fribourgeois suisse Fritz Oser qui a étudié le développement de la conscience religieuse par rapport au développement de la personne. Il identifie dès l'enfance certains stades (intégrant les théories de Piaget). Ces stades traversent les religion et débordent largement de leur cadre. Cela explique par exemple que l'on trouve des fondamentalistes dans toutes les religions et dans toutes sortes de mouvements/partis. Cela explique que l'on peut trouver des religieux très ouverts et des militants pour l'athéisme incroyablement bornés, l'inverse existe aussi bien-sûr. Ce sont mes représentations profondes, les symboles qui m'habitent qui vont orienter mes croyances et engagements et le milieu culturel dans lequel je vis fera que cela prend une forme ou une autre.
Lorsqu'on a lu Fritz Oser, la question de savoir si Jésus a existé ou non paraît de peu d'importance.

"L'homme, son développement religieux" Fritz Oser

Écrit par : Ruth | 08/03/2006

Merci Ruth pour ces informations. Les catholiques qui poussent un peu le bouchon théologique (de la libération par exemple) sont vite recadrés.

J'ai pu tester ce que tu dis de la variété des adeptes dans la politique à l'époque où j'étais jeune et naïf. On croit être entre soi, que tous pensent comme soi, et on découvre des différences énormes et parfois bien plus d'accointances chez des gens d'un autre bord que chez les compagnons/camarades...

Le livre est épuisé et pas d'occasion sur le net en ce moment :-)

Écrit par : Joël | 08/03/2006