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30/04/2005

Les péripéties de l'édition

J'ai écrit Matricide, devenu Éclats et pulsations, en 98/99. Plein d'espoir, je l'ai envoyé chez 10 grands éditeurs. Un des trois grands, sis 61 rue des saints-pères, m'a renvoyé le manuscrit 11 jours plus tard. D'après Calcre, les grands éditeurs reçoivent des milliers de manuscrits chaque mois. Il serait étonnant qu'ils aient autant de personnel pour tout lire en 11 jours.

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Je ne voulais pas entendre parler d'édition sur Internet. Dépité par les retours négatifs, je ne savais pas trop où m'adresser, jusqu'au jour où je tombe sur un article archivé de longue date et qui parlait de Cylibris. De la part de Cylibris, j'ai reçu une réponse claire, précise, un accueil professionnel... Bon depuis, cela a pris un peu de temps, puis plus de temps, encore plus de temps… beaucoup de temps… mais compte-tenu de leurs (petits) moyens, ils sont très bien chez Cylibris.
Aujourd'hui c’est de Manuscrit que j’attends des nouvelles d’un jour à l’autre. Ils sont très pro chez Manuscrit mais il semble qu’avec Ophélie a du chien ils soient un peu en retard. On verra bien. Un auteur se doit d’être u peu fatalisme même s’il ne s’appelle pas Jacques.
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Manuscrit : Manu, la main et scriptus, écrit. Evidement, y n’a plus personne qui écrit à la main alors on devrait dire dactylogramme (rigolo, non ?) ou encore tapuscrit. Je trouve que ça ne le fait pas vraiment tapuscrit. Qu’en pensez-vous ?
Exemple : « Depuis ton dernier tapuscrit, ça fait longtemps que t’a pu écrit. T'as pu le temps, ou bien t'as pu envie ?"
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Quelques traces pour un Manuscrit envoyé début mai... et 11 jours plus tard première réponse. Service de lecture efficace!
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Monsieur,___________________Paris, le 27 mai 1999
Nous avons pris connaissance avec intérêt du manuscrit que vous nous avez communiqué. Malheureusement il n'entre pas dans le cadre de nos collections...
Avec nos regrets... La Direction Littéraire - ÉDITIONS BERNARD GRASSET
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Monsieur,___________________Paris, le 2 juillet 1999
Vous avez bien voulu nous soumettre votre manuscrit "MATRICIDE". Nos lecteurs en ont pris connaissance avec attention. L'avis qu'ils ont rendu n'est malheureusement pas favorable et il ne nous sera donc pas possible....
Nous vous exprimons notre regret... Le secrétariat littéraire - Éditions Gallimard nrf
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Monsieur,___________________Paris, le 07/07/99
Nous vous remercions de nous avoir communiqué votre roman intitulé "Matricide". Malheureusement, notre production étant très réduite, nos choix en sont d'autant plus restrictifs. Ainsi nous a-t-il semblé que votre livre ne correspondait pas à ce que nous recherchons...
Avec nos regrets, nous vous prions... Éditions P.O.L
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Par téléphone________________Annecy, juillet 1999
J'ai terminé votre manuscrit... Comme je vous le disais, monsieur Perino, lors de notre premier entretien téléphonique votre récit est trop emprunt de vérisme, ce qui à certain égard est une qualité. Je suis un petit éditeur et je ne pulie que de la fiction, strictement…
Pascal G. La Main Multiple
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Monsieur,____________________Lausanne le 18-juin-1999
…que nous n’allons pas pouvoir retenir pour publication. (...) .Nous ne savons pas trop pourquoi… Ce n’est pas vraiment un livre pour nous. Et pourtant rien à vous reprocher. C’est très mené, très écrit, ça sonne très juste…
Claude F. - L’Age d’Homme
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Monsieur,____________________Paris le 15 juin 1999
Nous avons étudié avec beaucoup d'attention votre manuscrit intitulé Matricide. Il ne nous a malheureusement pas été possible de le retenir...
Nous vous prions de croire à nos regrets... L.B. Éditions du seuil
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Monsieur,____________________Paris le 16 Septembre 1999
Nous avons lu le manuscrit que vous avez bien voulu nous faire parvenir. Hélas, l’unanimité ne s’est pas faite autour de votre texte au sein de notre comité de lecture et nous sommes désolés…
Avec nos regrets,... Le service des manuscrits - Flammarion
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Monsieur,____________________Paris le 13 juillet 1999
Nous avons lu avec attention le manuscrit intitulé Matricide que vous avez adressé aux Éditions de l'Olivier. Notre réponse malheureusement est négative : Nous avons décidé de ne pas le publier car il ne s'inscrit pas d'emblée dans l'esprit, la recherche et le ton communs aux textes de littérature française que publie l'Olivier.
Le service des manuscrits
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Monsieur,____________________Paris le 11-juin-1999
Nous avons examiné avec attention le manuscrit MATRICIDE... Nous ne pensons qu’il corresponde à ce que nous souhaitons publier. Nous vous remercions néanmoins de votre marque de confiance…
C.G - Les éditions arléa
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Monsieur,____________________Arles le 12-05-1999
(...) Nous recevons plus de quatre cents manuscrits par mois....
Si dans un délai de quatre mois vous n'aviez reçu aucun courrier de notre part, cela signifierait que nous n'avons pu retenir votre ouvrage pour publication.
Ref: M16287 Actes Sud.
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Cher Monsieur,________________Paris le 25 Octobre 1999
Les éditions de La Table Ronde ne peuvent malheureusement pas retenir votre manuscrit pour une publication. Certains de nos lecteurs lui ont reconnu des qualités. Malheureusement La Table Ronde a recentré sa ligne éditoriale et ce texte ne saurait trouver place...
Avec nos regrets... La Direction littéraire

11:10 Publié dans Ophélie | Lien permanent | Commentaires (8) |

Commentaires

Tiens! ça me rappelle des trucs ça... Parmi toutes celles-là, y'en a 5 que j'ai chez moi...

Écrit par : Antenne nocturne | 03/07/2005

5 seulement, c'est soit un manque de persévérance, soit la foutue chance de trouver un éditeur au sixième envoi.

Écrit par : Joël | 03/07/2005

Ni l'un ni l'autre. Et je disais 5 identiques aux tiennes : en tout j'en ai 9 maintenant... et j'ai pas encore fini.
Pis j'ai commencé après toi... je suis qu'une gamine moi eh oh !

Écrit par : Antenne nocturne | 04/07/2005

La jeunesse, zut, je n'y avais point songé. Veinarde la gamine!

Écrit par : Joël | 04/07/2005

Le malheur a voulu que l'espace et temps soient rigides bien que deformables et deformés.

L'Homme passe toujours le bonheur et le recherchant.
On meprise toujours les chefs-d'oeuvre de son époque.C'est vraiment regertable.

Courage aux grands-écrivains,à ceux là qui écrivent pour l'Homme,pour l'Homme d'ici et de là-bas.A ceux là qui devient l'injure des éditeurs ingrats ne cessent de faire leur part du boulot....

Écrit par : FORMENT GOTARD | 30/01/2006

ça me rappelle des souvenirs... J'ai essayé de publier un recueil de nouvelles en 2002. Mais je n'ai pas été aussi pervévérant que vous: 4 éditeurs seulement, parmi les plus réputé de la place.
Loin de leur en vouloir, j'aimerait avoir une pensée pour le métier de lecteur. ça doit être dur. On doit lire de ces conneries des fois! Et ils rendent parfois service à des gens qui croient avoir du talent et qui pensent qu'écrire est facile. Pas que je doute du vôtre ou du mien, mais sûrement qu'on peut mieux faire. Quatre années plus tard, en relisant ce que j"ai envoyé, je remercie ces mêmes lecteurs...

Ps: Je découvre avec plaisir votre espace :)

Écrit par : mehdi7 | 11/09/2006

C'est bien dit: une oeuvre n'est jamais assez mûre pour passer à l'édition.Mais qui atteindra alors la perfection?

Je me dis des fois qu'il est aussi question de matière.Et qu'il fut bien ou mal écrit,un diteur doit encourager les debutants qui ont esayé de faire du bon travail,sans forcement reussir.L'experience compte,et on ne peut l'acquerir qu'au fil du temps.

A part ça,il faut reconnaitre que le monde de l'édition est un monde de reseaux.Ce n'est pas toujours le talent qui compte...

Écrit par : Forment Gotard | 12/09/2006

Merci pour ces commentaires et courage...

C'est vrai qu'on peut toujours mieux faire... et je suis en plein dedans en retravaillant "La tentation" depuis deux mois, j'y ai trouvé quelques fautes de goût et même un belle ânerie qui n'était pourtant pas une simple faute d'inattention.

Écrit par : Joël | 17/09/2006

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