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12/11/2008

Culture

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Dans un article publié sur Agoravox, j’apprends que les éditions Julliard éditent Chroniques 1968, l’intégrale des chroniques qu’Alexandre Vialatte donna au quotidien auvergnat La Montagne et au magazine Spectacle du monde en 1968. Le nombre d'éditions de Vialatte sont des plus disparates. Drôle d’idée donc ! Mais comme dit l’article, qu’importe pourvu qu’on parle de Vialatte.

Alexandre Vialatte était l’ami de Jean Dubuffet. En 1968, Dubuffet publiait un essai Asphyxiante Culture. C’est assez drôle de lire ce que Vialatte disait de Mao et de l’engouement des intellectuels pour la révolution culturelle chinoise et de le rapprocher du texte de Dubuffet, ci-dessous.

Des réflexions de Dubuffet est né l’art brut et la collection à Lausanne. Séraphine Louis (dite de Séraphine de Senlis - illustration) mériterait de s’y trouver. Allez voir l’excellent film avec Yolande Moreau s’il passe encore près de chez vous. Et bien sûr si vous le pouvez, allez à Lausanne... ou à Paris la Halle St Pierre.

« La culture c’est l’ordre, c’est le mot d’ordre. C’est librement consenti que l’ordre est le plus débilitant. Le libre consenti est la nouvelle arme des nouveaux empires, ingénieuse formule, et plus opérante que n’était le bâton, de l’ultima ratio regis. Les organismes de propagande culturelle constituent le corps occulte des polices d’état ; elles sont la police de charme. Imposé par force, l’ordre provoque un mouvement de ressort, il revigore la sédition. Celle-ci se portait mieux naguère au temps des contraintes, au temps que les forces de l’ordre montraient leur vrai visage et ne recouraient pas à ces pressions occultes nouvellement mises en exercice. C’est en notre temps de liberté de la presse que celle-ci, avec plus d’empressement qu’elle n’en eut jamais, s’est faite si unanimement la servile auxiliaire des forces de l’ordre. » La suite

L’homme de culture est aussi éloigné de l’artiste que l’historien l’est de l’homme d’action.

« Les intellectuels prétendus révolutionnaires, qui se veulent révolutionnaires (mais se veulent ils vraiment révolutionnaires ?) n’ont qu’un chemin à prendre : renoncer à être des intellectuels — j’entends bien ce qu’on appelle ainsi et qui implique donc une emprise spécialement marquée de la culture sur la pensée, un conditionnement de l’activité mentale spécialement contraignant. Il serait nécessaire de constituer pour eux des écoles de déculturation, où ils devraient demeurer un long temps, car la déprise des imprégnations culturelles ne peut s’opérer que lentement, par petits degrés successifs… »