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02/03/2009

Pétition

En ce début de siècle pessimiste, faisons confiance aux artistes incohérents. Ceci est une pétition que je lance pour que, guidé par Arso, renaisse le club des artistes incohérents.

Les arts incohérents ont précédé les grands mouvements du début du XXième siècle que sont Dada et les surréalistes. Alphonse Allais qui en faisait parti a inventé tous les monochromes bien avant Klein ou Soulages et il ne se prenait pas au sérieux. J'espère qu'à Genève lors des trois journées d’étude et de rencontres à des 25 février, 1er avril et 7 novembre 2009, on va rire. Le premier avril, j'y serai (ce n'est pas un poisson). La suite ci-dessous, après quelques monochromes célèbre d'Alphonse Allais.

Récolte de la tomate par des cardinaux apoplectiques au bord de la Mer Rouge.

Stupeur de jeunes recrues en apercevant pour la première fois ton azur, ô Méditerranée

Bande de pochards dans le brouillard

Partage d'un apéritif anisé entre asiates ictériques dans un champ de blé

Première communion de jeunes filles chlorotiques par un temps de neige. 1883

Combat de nègres dans un tunnel

J’ai présenté ici quelques œuvres d’Arso et je compte bien en afficher d’autres. Mais qu’est ce exactement que les incohérents ? C’est un certain Jules Lévy, ex-membre du club littéraire des Hydropathes, qui en 1882, crée ce mouvement artistique. Il décide d’organiser « une exposition de dessins exécutés par des gens qui ne savent pas dessiner ». Une kermesse de charité en faveur des sinistrés d’une explosion de gaz lui donnera la première occasion de présenter les œuvres collectées. Le 13 juillet 1882 aux Champs Elysées, la baraque des « arts incohérents » accueille de nombreux curieux. A la faveur d’une panne d’électricité, ceux-ci découvrent, à la lueur des bougies prêtées à l’entrée de l’exposition, un bric à brac d’œuvres frondeuses, utilisant tous les matériaux et toutes les inspirations dans le but ultime de faire rire les français, un peu trop pessimistes en cette fin de siècle.

"Les incohérents rient contre l’art avec le pubic, Dada rit contre l’art et contre le public, contre tout."