Dernières nouvelles de l'homme

Turin, très belle ville, la ville des ducs de Savoie, première capitale de l’Italie. Une petite pensée pour Trystan qui l’aimait beaucoup. 17 kilomètres d’arcades en bord de rue. Une ville qui respire. Pas mal de pistes cyclables, suffisamment pour se rendre à n’importe quelle adresse en vélo. Petit bémol, le revêtement des pistes ne vaut pas celui des chères voitures. L’aire de camping-car Ciao Mario à 7 kms du centre est bordée par la ligne de tram 4.

Visite de la Sindone, l’église ou l’on conserve le soi-disant Saint Suaire. Malgré des études qui montrent que ce linceul date du 13 ou 14^ième siècle, rien à faire les croyants croient. (ceux qui croient, ceux qui croient croire, ceux qui croa-croa). Une aubaine pour l’église, plus de 2 millions de visiteurs lors de la présentation de 2010.

Balade dans la ville, rue Garibaldi, piazza Porta Palazzo et son gigantesque marché qui contrairement à celui de St Julien fait des prix très bas, parc del Valentino et son animation… Un régal avec quelques gelati en plus.

Visite obligée du Palazzo Madame et de ces jardins. Expo temporaire où l'on retrouve les Bororos

Une journée à vélo le long du Po et de la Dora Riparia. Montée au Monte dei Cappuccini, arrêt au village médiéval, repas Da Michele.

Visite du musée du Cinéma à la Mole Antonelliana. Expo très exhaustive consacrée aux animaux au cinéma.

J'allais oublié la Consollata, une église remarquable d'après Cartoville. Le baroque est ici à son comble. Une architecture peu classique et un amoncellement de bondieuseries hors du commun. Ça brille, ça flashe,ça kitche un max. Allez y pour voir jusqu'où les catholiques peuvent pousser la superstition.

Retour à St Ju par le col du Grand Saint Bernard et Martini puisque l’aller-retour du tunnel n’est valable que 7 jours. Vélo d’Excenevex pour manger les fameux filets de perche.     

Boschietto et Boschietteria

Grace à des français de passage on a appris qu'il y avait une aire de pique-nique avec eau et électricité gratuite à Ronco le long du Forzo. C'est plus loin de l'épicerie mais c'est sympa.

Pour la dernière passeggiata donc montée la long du Forzo jusqu'à Molino di Forzo pour arriver en suivant ce torrent impétueux à deux villages très beaux. A Boschietto, quelques maisons retapées pour les vacances et à Boschietteria, un monsieur belge qui retape une maison depuis 10 ans. Pas d'Internet et donc pas de téléphone. Jolies maisons de pierre sèche comme dans beaucoup de ces hameaux abandonnés.

Départ pour Turin.

Arrivée à l'aire de campers Ciao Mario. Une aire créée par GTT, les transports turinois, on est donc à côté d'une ligne de tram parfaite pour un premier contact ce soir avec la ville des derniers ducs de Savoie. 

Alpages de Marmotta et Santanel

Départ de Pianprato à 1550 mètres pour deux alpages très beaux et encore fréquentés par deux centaines de vaches. 700 mètres de dénivelé sans peine, on commence à avoir la frite. Très jolis points de vue. 

A Pianprato la photo du monument aux Rugä, les stagnini, les magnins 

Montée obligatoire en mémoire du grand père Besso ,dit Laurent, depuis Campiglia Soana au sanctuaire de San Besso où à lieu chaque 10 août un pèlerinage très montagnard dans un alpage à 2019 mètres d'altitude...

Pèlerinage réédité le premier décembre dans la neige (photo).

Pas trouvé le chemin de droite à la montée, on a donc fait l'aller et le retour par la chemin principal. Très joli parcours.

Nivolastro e Andorina

Montée à Nivolastro depuis Ronco. Nombreux édicules votifs dans une montée bien raide. Puis chemin difficile taillé dans la pente pour atteindre Andorina. Redescente sur Chiapetto puis on longe la Soana rive gauche pour arriver à Scandioso et retour à Ronco. 632 metres de dislivello mais chemin dans la pente, pas facile mais très beau.

Balade à Ronco

Camping-car sur la place. Montée à Tiglietto.

Première rando « L’anello di Tiglietto » tirée de Alpi Piemontesi Val Soana de Marco Blatto et Luca Zavatta excellent livre prêté par Josiane. 

Très joli chemin. Le village en longueur est fait de maisons bien restaurées au milieu de semi ruines.

Descente par Peagni avec une pensée pour les antenati qui ont vécu ici. Pour le grand-père Besso/Laurent qui en est parti pour installer sa famille à Abondance et pour mon père qui est né ici dans une de ces maisons bouffées par la végétation et dans cette pente redoutable. Rencontre avec une douzaine de jeunes sangliers (cinghiali) très joueurs en espérant qu'ils ne soient pas radioactifs.

Samedi balade le long de la Soana à observer un pécheur à la mouche. Repas a la Locanda Centrale – Bien mangé. Après-midi, pluie, lecture et sudokus.

Restes de Peagni (la maison paternelle ?)

J’ai eu la surprise de constater que mon grand-père paternel que tout le monde appelait « le père Laurent » s’appelait en fait Besso. Besso est un prénom très spécial. San Besso est la patron d’Ivrea mais le culte du saint est fortement liés au Val Soana où est né le père Laurent en 1886.

Ce prénom a été immortalisé par Robert Hertz, un disciple d’Emile Durkheim, le fondateur de la sociologie. Hertz était un ami de Marcel Mauss, neveu de Durkheim et fondateur de l’ethnologie. Rien de moins ! Robert Hertz publie début 1913 le troisième et dernier de ses «mémoires » : «Saint Besse. Étude d’un culte alpestre. »

Pas mal de liens sur le net  Exemple.