28/02/2009
Juste un mot d'Arso
Un petit mot d'Arso:
Théorème d'Arso (qui n'engage que lui) et photo à l'appui.
Le carré des études inférieures
+ le carré des études supèrieures
= L'idiotie carrée...ment
17:56 Publié dans Arso | Lien permanent | Commentaires (0) |
26/02/2009
Pluriels
Saurez vous trouver les pluriels irréguliers envoyés par Lucien ?
Exemple : Un pont ; Morceaux de lièvre
Réponse > Un pont ; des rables.
Bravo à tous les trois.
Dandylan : 5 - Xavier 13 - RV 12
Un rat ; Avec les couleurs, ils ne se discutent pas
Un cas ; Elles font adhérer
Une voiture ; Petites étendues d'eau dormante.
Un flagrant ; On s’y couche
Un évier ; Marchands de viande
Un scout ; De grosses brumes
Un bon ; Objectifs
Une dent ; On y roule ma poule (avec ou sans nid)
Un air ; Ceux de canard sont délicieux
Un mur ; Enduits qu’on y applique
Un valet ; Gouvernements papaux
Un crâne ; Hôtels meublés
Un frigo ; Gens farfelus.
Une moue ; Petits repas post-méridiens
Un ministre ; Bien connus pour leurs positions
Un patron : Petits projecteurs
Une bande ; Apocopes cinématographiques.
Un argent ; Virées d’artistes
Un sirop ; Parties du lapin
Une bière ; Des poids à lever.
Un drogué ; Des bronzés
Une belle ; Elles lui font la taille fine
Un brusque ; Petits traîneaux
Un beau ; Durillons
Une grosse ; De gros ventres
Un propos ; Qui sont déjà en position
Une cinglante ; De grands chemins
Un fâcheux ; Harmonies
Un fâcheux ; Des accords
Un délicieux ; Ruminants à panache
11:35 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (16) |
25/02/2009
Banques
En ces temps de crise, c’est fou ce qu’on retrouve de citations. Une parmi d’autres qui ma été envoyée par Jean :
Thomas Jefferson, président des Etats-unis d'Amérique de 1801 à 1809, un des fondateurs du parti démocrate, dans une lettre adressée à son secrétaire au Trésor Albert Gallatin,
"Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d'abord par l'inflation, ensuite par la récession, jusqu'au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis".
Trouvé cette photo d'actualité qui n'a bien sûr rien à voir:
09:40 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : sarko, banque |
22/02/2009
Manifeste
Grâce à Stéphane Paoli, toujours à l’affût du mouvement des idées, on a découvert ce week-end sur France-Inter le manifeste pour les « produits » de haute nécessité signé par deux grands écrivains martiniquais, le poète Edouard Glissant et Patrick Chamoiseau [photo] et cinq autres intellectuels antillais.
Je ne connais pas grand-chose aux problèmes des Antilles. Comme pas mal de français, j’ai le vague sentiment qu’il faudrait arrêter de porter cette économie à bout de bras et les laisser se débrouiller seuls. L’idée d’envoyer là-bas des profs et autres fonctionnaires mieux payés qu’en métropole m’agace un peu, à la fois pour notre porte-monnaie et pour leur dignité. En gros, ce conflit n’est pas le mien.
En lisant le manifeste de neuf pages, j’avoue que j’ai été agréablement surpris à la fois par la forme et par le fond. Pour la forme on n’en attendait pas moins de ces deux immenses écrivains. Illustrations
>>>La hausse des prix ou la vie chère ne sont pas de petits diables-ziguidi qui surgissent devant nous en cruauté spontanée, ou de la seule cuisse de quelques purs békés. Ce sont les résultantes d'une dentition de système où règne le dogme du libéralisme économique. Ce dernier s'est emparé de la planète, il pèse sur la totalité des peuples, et il préside dans tous les imaginaires - non à une épuration ethnique, mais bien à une sorte d'épuration éthique.
>>>Nous avons tendance à croire que les aspirations de notre vie, et son besoin de sens, peuvent se loger dans ces codes-barres que sont le pouvoir d'achat ou le panier de la ménagère.
>>> …l'illusoire bienfaisance de ces accords sera vite balayée par le principe du Marché et par tous ces mécanismes que créent un nuage de voracités, (donc de profitations nourries par l'esprit colonial et régulées par la distance que les primes, gels, aménagements vertueux, réductions opportunistes, pianotements dérisoires de l'octroi de mer, ne sauraient endiguer.
>>> Toute déflation salariale dégage des profits qui vont de suite au grand jeu welto de la finance
En parlant de l’eau : commencer à sauvegarder les dernières chiquetailles d'un trésor
Sur le fond, il y a quelque chose de très original dans ce texte. Il commence par soutenir sans réserve le mouvement,
« c’est en solidarité pleine et sans réserve aucune que nous saluons le profond mouvement social qui s'est installé en Guadeloupe, puis en Martinique, et qui tend à se répandre à la Guyane et à la Réunion. »
puis glisse progressivement vers une remise en cause du système capitaliste, « L'autre très haute nécessité est ensuite de s'inscrire dans une contestation radicale du capitalisme contemporain qui n'est pas une perversion mais bien la plénitude hystérique d'un dogme. »
et de la société marchande,
« C'est le gratuit en son principe qui devrait s'installer aux fondements de nos sociétés neuves et de nos solidarités imaginantes... »
il parle de poésie
« On ne peut vaincre ni dépasser le prosaïque en demeurant dans la caverne du prosaïque, il faut ouvrir en poétique, en décroissance et en sobriété. »
et des fameux produits de haute nécessité,
« La haute nécessité est de tenter tout de suite de jeter les bases d'une société non économique, où l'idée de développement à croissance continuelle serait écartée au profit de celle d'épanouissement ; où emploi, salaire, consommation et production serait des lieux de création de soi et de parachèvement de l'humain. »
et il termine par l’écologie et la sauvegarde de la planètepour un renaissance :
« Ainsi, chers compatriotes, en nous débarrassant des archaïsmes coloniaux, de la dépendance et de l'assistanat, en nous inscrivant résolument dans l'épanouissement écologique de nos pays et du monde à venir, en contestant la violence économique et le système marchand, nous naîtrons au monde avec une visibilité levée du post-capitalisme et d'un rapport écologique global aux équilibres de la planète....
Alors voici notre vision :
« Petits pays, soudain au coeur nouveau du monde, soudain immenses d'être les premiers exemples de sociétés postcapitalistes, capables de mettre en oeuvre un épanouissement humain qui s'inscrit dans l'horizontale plénitude du vivant... »
Je m’excuse de plus citer qu’analyser ce texte mais je le trouve tellement beau et tellement à propos dans cette période de crise que je préfère le citer. Je vous encourage à le lire en entier.
Pour les pisse-froid qui trouveront ce texte irréaliste, tant pis pour eux, qu’ils aillent investir leur argent chez le nouveau Madoff ou faire du consulting chez Omar Bongo. Bravo à ces messieurs antillais. Un seul petit regret, pourquoi sept messieurs ? Et les dames ?
A noter pour ceux que ça intéresse un petit livre qui contient une adresse à Barack Obama par Glissant et Chamoiseau qui parle de la créolisation du monde.
18:17 Publié dans Simplicité | Lien permanent | Commentaires (0) |
20/02/2009
Rudologie
Désolé pour la photo peu ragoutante...
mais elle illustre bien l'article.
Je découvre la rudologie...
Une science de notre temps.
En fait je m’intéressais à la rudologie sans le savoir.
Comme dirait Vialatte, le rudologie date de la plus haute antiquité et même plus. Déjà dans sa caverne l’homme de cro, l’homme de ma, l’homme de Cromagnon, pon pon laissait des déchets. Très peu en comparaison de l’homme moderne, cela va de soi.
Ah oui, j'allais oublier, du latin rudus, décombres, la rudologie est l’étude des déchets.
Eh oui, la poubelle, est un bon moyen de mesurer le pouls de la société. (La poubelle ne date que du 19ième siècle, Eugène Poubelle (1831-1907), préfet de Paris, fut amené à prendre un arrêté en 1884 qui obligeait les propriétaires d'immeubles à mettre à disposition de leurs locataires des récipients communs, munis d'un couvercle et d'une capacité suffisante pour contenir les déchets ménagers.)
Plus près de nous entre 1985 et 1990, la société française avait quatre grandes catégories de poubelles :
- Les poubelles de l’abondance pour les déchets des ploutocrates, les riches, ceux qui ne jettent que des Rolex usagées ou des bijoux dessertis.
- Les poubelles du choix possible pour les déchets de la classe moyenne qui jette des choses moins fantaisistes, des Swatch qui ne marquent l'heure que deux fois par jour, des quolifichets achetés au souk de Marrakech...
- les poubelles du nécessaire pour les déchets des HLM. Très riches en cartons d'emballage, pack de bières vides, jouets toc en plastoc et autres rogatons.
- Enfin les poubelles de l’indispensable, les déchets des pauvres, assez proches des déchets que laissait Cromagnon. Peu de choses en somme.
Les déchets sont précieux pour révéler les comportements spatio-temporels d’une société donnée. Ainsi par exemple, rien qu’en examinant les ordures rejetées par une catégorie sociale, les rudologues peuvent apprendre qui travaille et à quel heure, qui fait la fête, en famille, qui partouze, qui chôme, qui se gave etc… Dans la poubelle on distingue aussi le rat de ville du rat des champs… Bref, la rudologie est devenue une branche importante de la sociologie. Et en ce moment les fours des incinérateurs à ordures du Sidefage ne fonctionnent pas à leur pleine capacité. On se demande bien pourquoi.
21:20 Publié dans Rudologie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : séguéla |
17/02/2009
Cloué
Nouvelle Zélande
Sarah-Lee Harlow met à la porte son petit ami Damon Ra Sturmey, 39 ans.
Désespéré, Damon Ra revient avec un pistolet à clous.
Il menace de se suicider en plaçant l’engin sur son torse musclé.
Par mégarde, il tire trois clous.
Transporté à l’hôpital, il meurt.......... le cœur cloué.
19:27 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (3) |
15/02/2009
Résistance
Je suis fan de Gilles Perret (à droite) qui vient de sortir un nouveau film intitulé
A 82 ans, Walter Bassan (à gauche) mène une vie active. D’écoles en manifestations, de discours engagés en témoignages de la guerre, Walter continue son long combat, fait de petites batailles, contre toutes les formes de démagogies, d’injustices et d’oppressions. De même que lorsqu’il avait 18 ans, et qu’il « jouait » comme il dit, à distribuer des tracts anti-fascistes dans les rues commerçantes d’Annecy alors occupée, Walter agit en écoutant son cœur. « Je n’ai pas changé », comme il se plait à rappeler. Bref il faut voir ce film…
Par ailleurs, l’autre soir à Archamps, j’ai assisté à une présentation de JF Kahn. Je suis aussi un fan de JFK depuis toujours. Je me suis fait dédicacer Comme deux frères le livre de témoignages écrit par les deux frères Kahn: Jean-François et Axel. Je découvre Axel, de 6 ans plus jeune, que Sarko a essayé de récupérer sur le dossier des universités. J’aime beaucoup ce qu’il dit. Les deux frères expliquent comme Walter la nécessité d’un retour à une certaine forme de résistance. Lire la fin du texte par J.F.K.
J.F.K. C'est la première fois dans l'histoire qu'on nous vend un modèle en nous disant qu'il implique plus d'inégalités, d'injustice et d'insécurité mais que c'est le seul possible! En 1940 la France se trouvait dans un état inimaginable de délabrement. De Gaulle claironnait qu'elle était grande ! Tout son discours reposait sur l'affirmation de cette grandeur, qu'il prétendait incarner. Nous connaissons aujourd'hui une situation mille fois meilleure : la France accueille pratiquement le plus d'investissement de capitaux au monde, la productivité du travail y est l'une des plus fortes même si on travaille peu, et elle reste créative. Or le discours dominant, c'est : «Nous sommes un pays nul. Nos sommes lamentables, nous subissons un déclin catastrophique.» Quelle différence!
A. K. - Il n'est même plus possible d'insister sur de réels succès de notre pays dans les domaines scientifiques ou industriels, de souligner, malgré tout, les attraits de son mode de vie, sous peine se faire traiter de tous les noms! On nous serine même que nous sommes devenus des nains dans domaine de la création artistique. En témoigne le faible succès des artistes français sur le marché international de l'art... Or, puisque l'argent est devenu aussi le maître étalon du beau...
J.-F. K. - Tu as raison. Toute fierté dénoterait xénophobie, national-populisme, etc. Le discours défaitiste face à la mondialisation est pourtant servi par les héritiers de Gaulle comme par tous les autres partis politiques. Jusqu'ici, la rhétorique de haine de soi, de masochisme antinational, était la spécialité des monarchistes (depuis 1789) et de l'extrême droite. Le discours sur la France comme pays déplorable a également été tenu par l'extrême gauche, pour d'autres raisons. La gauche sociale démocrate l'a repris, puis la droite libérale, dont Nicolas Baverez est le parangon de talent, s'en est emparée et l'a amplifié. Le néo-pétainisme est redevenu dominant au sein des forces qui l'alimentèrent, déjà, il y a soixante cinq ans, d'où - c'est ma conviction - la nécessité de reconstituer le front que fut celui de la Résistance.
15:11 Publié dans Cafés | Lien permanent | Commentaires (2) |