27/12/2013
Village Potemkine
Qu’appelle-t-on un « village Potemkine » ?
De luxueuses façades auraient été érigées à base de carton-pâte, à la demande du ministre russe Gregory Potemkine, afin de masquer la pauvreté des villages lors de la visite de l'impératrice Catherine II en Crimée en 1787. [Image: les deux en portrait].
Depuis le procédé a fait, et continue de faire, florès.
- En 1931, les japonais l’ont utilisé en Mandchourie pour faire croire à leur retrait.
- Les nazis avaient construit un camp de concentration rien que pour plaire à la Croix Rouge.
- Les coréens du Nord ont fabriqué dans les années 50 des villages fortifiés bidons. Ils sont spécialistes du magasin factice, bien achalandés pour la visite des touristes.
- Dans les années 60, pour plaire au Négus, on a abusé du procédé.
- En 1982, le maire de New York City, Ed Koch a couvert les fenêtres de bâtiments abandonnés dans le Bronx avec des images de plantes et stores vénitiens pour cacher la misère. Idem en 1984 à Chicago, Détroit, pendant les « word series ».
- In 2010, 22 maisons vides de Cleveland, ont été travesties avec de fausses fenêtres peintes sur un décor de toile cirée.
- Cette année, pour le sommet du G8 à Enniskillen, Irelande du Nord, de grandes photos ont été collées sur les facades pour donné l’illusion d’une ville avenante. Une fausse boucherie... Info Courrier International... Détails ici.
Le mois dernier, Vladimir Poutine en visite à Suzdal à pu voir des maisons pas trop délabrées. Détails ici.
Au fait, oui, il s'agit bien du même Potemkine qui a donné son nom à un cuirassier qui lui même a donné son nom à un fameux film muet réalisé par Sergueï Eisenstein, en 1925. Film qui traite de la mutinerie du cuirassé Potemkine dans le port d’Odessa en 1905.
Mutinerie chantée par Jean Ferrat:
17:35 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (1) |
Commentaires
J'aime bien le chat. Au fait, ne dit-on pas "cacher la merde au chat" ?
Écrit par : Pop | 27/12/2013
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