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16/06/2012

Bestial Business 2

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Lisez d'abord l'épisode 1

Ma visiteuse a une trentaine d’années. Brune, élancée, avec ses talons elle est aussi grande que moi. Une poitrine avantageuse. Une belle cambrure de reins. Elle se fait appeler Gaëlle Petros. Elle veut bien voir mes échantillons mais d’abord, elle a quelques questions à me poser. Je suis archi-prêt. Je pourrais faire les questions et les réponses du tac au tac :

Pourquoi ne me suis-je pas manifester plus tôt ?

Eh bien ! Depuis que mon cousin Julius s’est fait alpaguer par l’armée bolivienne, j’ai eu la trouille et je me suis planqué.

Depuis quand j’habite ici ?

Depuis que Julius m’a trouvé ce petit studio tout près du sien.

Quel travail je faisais pour Julius ?

Uniquement des petits boulots, toujours en France. Mais j’étais au courant de ses petits arrangements au cas où… J’ai son carnet d’adresses. C’est pour ça que j’ai repris contact pour écouler de la marchandise.

Est-ce que j’ai approché d’autres acheteurs ?

Non. J’ai suivi à la lettre les instructions de Julius.

Je crois que j’ai passé le test. La belle Gaëlle semble satisfaite. Néanmoins, je dois rester sur mes gardes. Elle veut voir les échantillons et si possible passer commande. Les choses se déroulent comme prévu.

Je sors la valise de sous le lit et l’ouvre avec une extrême prudence en gardant la belle dans le coin de mon œil gauche. Elle semble inquiète. Elle ne se doute probablement pas de ce que j’ai amené avec moi. Cette valise est un vivarium super bien organisé. A l’intérieur, trois sortes de serpents, des tortues et quelques araignées. Que des espèces rares. Des tortues de Muhlenberg, minuscules et si sympathiques. J’en mets une dans la main de la belle. La main est petite et fine mais la tortue miniature tient au creux de la paume. Elle a un instant d’hésitation puis elle retire son masque et esquisse un sourire.

J’ai prudemment refermé la valise. La suite sera plus rude. Dans un autre compartiment, il y a trois petites bombes : une vipère heurtante, un manba vert et un serpent corail albinos. Trois juvéniles, entre trente et quarante centimètres, tous trois redoutables et magnifiques. Je prends le corail avec précaution derrière la tête. La belle Gaëlle me dit qu’on dirait un collier. Il est très beau en effet. Je lui déconseille néanmoins de le mettre autour du cou. Elle recule. Je le remets dans sa boite et sors le manba. Magnifique serpent d’un beau vert métallique que Gaëlle regarde avec méfiance. La vipère heurtante semble fade, à comparer. J’explique que c’est sans doute elle qui est responsable du plus grand nombre de morts par morsure dans les champs africains. Je remets la vipère en place.

Est-ce qu’elle souhaite aussi voir mes araignées ? Elle hésite. Je sors un couple de mygales velues deux fois plus grosses que la tortue. Visiblement, elle n’aime pas les araignées. Elle recule au fond de la pièce et me demande de fermer la valise. Je la sens tendue mais, elle reprend vite ses esprits. Elle me remercie pour cette belle démonstration de spécimens, mais elle n’est pas là pour ça. Ah bon, je croyais.

19:46 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (0) |

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