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21/02/2010

Tom Sharpe 2

Ca-vient.jpg Tom Sharpe est anglais… Tom Sharpe est un humoriste qui écrit des romans. Il y a chez lui du San Antonio, mais un SanA qui, en plus d’être drôle, serait terriblement bête, méchant et cruel. (...) la suite

A un train d'enfer, sans un moment de répit, Sharpe brocarde tout : l'apartheid, la politique mondiale, européenne et surtout anglaise. L'après-thatcherisme, les promoteurs, l'enseignement, la police, l'armée, le monde de l'édition, le fisc, l'Anglais moyen, vous, moi… tout. Dans l'univers de Sharpe, il est toujours un point de non-retour à partir duquel tout se dérègle, où le récit s'engage, à coups de dérapages très contrôlés, dans l'outrance et l'absurde. C'est drôle, caustique, salé, salace, et très revigorant. Notre homme est un guérillero!

Oui, Sharpe est teigneux, obsédé, épouvantablement grossier, il ne respecte rien. Il ne fait pas dans la dentelle, ni même dans l'arsenic. Son genre c’est plutôt... Massacre à la tronçonneuse.

Sa force est dans son imagination sadique. Il nous entraîne dans un tourbillon qui ressemble plus à un collecteur d'égout surmené qu'à un bucolique ruisseau en forêt. Le talent de Sharpe est de nous entraîner dans des histoires où la folie furieuse le dispute à une sottise effroyable tout en feignant de croire que tout ça est tout à fait naturel. Il peut sembler peu fréquent, dans l'Angleterre de notre fin de siècle, qu'un lord, parcourant ses terres, chaussé de bottes en caoutchouc, se fasse dévorer par un lion sur son propre domaine, laissant comme seul souvenir à son épouse réjouie sa paire de bottes que le lion a dédaignée. Dans le monde de Tom Sharpe cela semble tout à fait banal.

A un train d'enfer, sans un moment de répit, Sharpe brocarde tout : l'apartheid, la politique mondiale, européenne et surtout anglaise. L'après-thatcherisme, les promoteurs, l'enseignement, la police, l'armée, le monde de l'édition, le fisc, l'Anglais moyen, vous, moi… tout. Dans l'univers de Sharpe, il est toujours un point de non-retour à partir duquel tout se dérègle, où le récit s'engage, à coups de dérapages très contrôlés, dans l'outrance et l'absurde. C'est drôle, caustique, salé, salace, et très revigorant. Notre homme est un guérillero !

12:26 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0) |

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