Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/11/2009

Danse, danse

Ca-vient.jpg

Ce roman est annoncé comme la suite de La Course au mouton sauvage. Si je ne m’étais pas donné pour mission de lire tout Murakami, l’annonce de ce lien avec « La Course… » ne m’aurait peut-être pas incité à lire « Danse, danse, danse » Et cela aurait été une grave erreur !

En fait nul besoin d’avoir lu « La Course… » pour apprécier ce livre que j’ai lu en y prenant beaucoup de plaisir.

Le narrateur est effectivement celui de La course au mouton sauvage, un publicitaire de trente-quatre ans, branché filles, bouffe, scotch, musique… et qui a décidé de s’accorder un répit pour retourner à Sapporo, à l'Hôtel du Dauphin, le petit hôtel familial de La Course où il avait séjourné avec Kiki, une fille mystérieuse. L’hôtel est devenu un immense palace.

Un brin désœuvré, notre héros va draguer une réceptionniste, voir un film de série B dans lequel joue Gotanda, un homme parfait qu’il a connu au collège. Sur les indications de la réceptionniste, il va aussi revoir au dernier étage de l’hôtel, une sorte de passage vers l’au-delà, l’homme mouton le médiateur de ce passage. Et nous voilà embarqué dans le désœuvrement de notre narrateur qui va renouer avec Gotanda, l’idole des femmes. Il se lie aussi d’amitié avec une adolescente un peu paumée Yuki / Neige qui n’est pas sans rappeler May Kasahara, la june fille effrontée et si attachante de l’oiseau à ressort.

Par certains côtés le personnage rappelle un peu les héros de Philippe Djian. Mais si les narrateurs de Djan ont quelque chose d’agressif, d’un peu macho, le héros/narrateur de Murakami est dessiné à la mine douce avec une grande douceur de trait. Un héros qui a ses entrées dérobées dans des ultramondes ésotériques mondes où son vieil ami Gotanda, sous un air de perfection, cache de drôles de perversions. Pas d’agressivité chez Murakami, simplement une narration qui vous embarque où elle veut. C’est magique. Impossible de dire tout le bien que je pense ce livre. Du grand Murakami : style, fraîcheur, simplicité, limpidité, transparence, musique et plaisir de lire. Un autre avis / et encore un

11:02 Publié dans Murakami | Lien permanent | Commentaires (3) |

Commentaires

Joël. Voilà un auteur que je ne connais pas du tout. Tu me donnes envie de le découvrir. Merci.

Écrit par : Françoise | 22/11/2009

Il faut peut-être commencer par Kafka sur le rivage... Note ici
http://perinet.blogspirit.com/archive/2008/05/08/kafka-sur-le-rivage.html
et suite ici:
http://perinet.blogspirit.com/archive/2008/05/14/kafka-suite.html

Écrit par : Joël | 22/11/2009

Il faut peut-être commencer par Balzac... Ne serait-ce pas "La Comédie humaine" à la japonaise ?

Écrit par : Le Garde-mots | 14/06/2010

Les commentaires sont fermés.