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Parmi les deux ou trois choses qui nous ont frappé en Ukraine, il y a bien sûr la réception exceptionnelle que nous ont réservé les gens de Radekhiv sur laquelle je reviendrai. Il y a aussi la ferveur religieuse et la richesse des églises construites depuis 1991, les énormes 4x4 flambant neufs au centre de Kiev et de L’viv, les climatiseurs en façades des immeubles en ville, les meules de foin à l’ancienne et le contraste insupportable entre les prix dans les magasins et le salaire moyen.

Pour ce qui concerne la religion et la reconstruction d’églises, on a vu, dans le moindre village aux chemins défoncés, briller de tous feux des dômes dorés à la feuille d’or 24 carats. L’exemple le plus éminent, le plus criant et même le plus brillant est le monastère Saint Michel au centre de Kiev entièrement reconstruit et qui brille en haut du Dniepr (voir photo avec en arrière plan la banlieue de Kiev).

Pour ce qui concerne la piété, nous nous sommes trouvé à Kiev, au monastère Saint-Michel, précisément, le 19 août pour une fête religieuse qui me semble inconnue, bénédiction des récoltes sous forme de petits bouquets. L’officiant manie un gros pinceau aux poils souples en guise de goupillon et ne se prive pas d’asperger les fidèles en même temps que leurs offrandes.

Mais c’est particulièrement à L’viv, la grande ville de l’est, fief des uniates, qu’on a observé la foi des ukrainiens. Eglises pleines, offices à toutes heures, ferveur des jeunes… L’église uniate ou greco-catholique est rattachée à Rome mais de rite oriental (proche des orthodoxes), avec mariage des prêtres. Difficile de démêler la part de foi et de nationalisme dans cette engouement étonnant pour les bondieuseries papales.