13/05/2009
Philosophe
Hier, sur la montagne, j’ai rencontré un philosophe. C’e n’est pas si courant. Surtout quand ce philosophe est un ex-marchand de voiture d’occasion.
Je ne sais pas exactement pourquoi mais j’ai un a priori défavorable en ce qui concerne les vendeurs. Cela me vient peut-être de mon grand-père, un artisan, qui traitait les marchands de « mercanti ». En fait, il n’aurait dû y mettre aucune intention maligne, vu qu’il était italien et que mercanti veut dire marchands en italien. Mais lui l’utilisait sciemment dans le sens français du mot : « Un homme qui ne pense qu’à gagner de l’argent. »
Toujours sans grande justification, dans mon esprit, le marchand de voiture d’occasion est le mercanti, le plus truand et le plus superficiel de tous. Il adore les bagnoles. Le week-end, il emprunte tout les cabriolet de la concession pour faire le cacou et tomber les gonzesses.
Eh bien, celui que j’ai rencontré hier est d’une autre trempe. Il m’a avoué faire plus de kilomètres à pied et en vélo qu’avec sa voiture. Sa voiture vieillit au garage pendant qu’il grimpe le Salève et cycle sur les pistes cyclables de la banlieue genevoise. C’est à cela qu'on reconnait le nouveau philosophe, il réduit ses besoins et sauve la planète, cela sans faire de publicité.
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