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08/01/2007

Babel

medium_Inarritu.jpgBabel
Réalisé par
Alejandro González Inárritu (photo)
Avec
Brad Pitt,
Cate Blanchett,
Gael Garcia Bernal
Prix de la mise en scène à Cannes

On m’a reproché de ne jamais parler cinéma ici, alors voilà je suis allé voir Babel et j’ai beaucoup aimé. Ce qui m’étonne c’est que ce film ne soit pas tout à fait grand public. C’est pourtant un film facile d’accès qui raconte une histoire que l’on comprend même si elle se passe dans quatre pays et que le récit est un brin torturé. Il y a de l’action, du suspens… Un très beau film auquel on peut reprocher une musique un peu trop exubérante, pas étonnant car le compositeur s’appelle Gustavo Santaolalla
 
Iñárritu sur le titre du film :
"En évoquant Babel, on songe au mythe de l'homme qui a construit cette tour pour atteindre les cieux (…) je pense que le problème concerne ces idées reçues qui maintiennent une séparation entre les peuples. C'est le coeur du film. Je souhaitais également que Babel traite de ce qui nous rassemble. C'est primordial à mes yeux : les similitudes entre des peuples différents."

 Iñárritu sur le message du film :
"Je ne sais pas s'il s'agit d'un instantané du monde. J'essaie de montrer ce qui se passe en nous. Nous considérons toujours "l'autre" comme une menace si on n'arrive pas à le comprendre. Cela concerne les pays mais aussi un père et son fils ou des époux. Nous ne sommes plus capables d'écouter. Le thème s'articule autour des idées préconçues, de nos préjugés, de tous ces archétypes qui nous viennent de la religion, de la race, de la culture. J'ai essayé de les mettre en exergue sans en être victime moi-même."

Iñárritu sur son attrait pour les coïncidences de la vie :
"Il me semble que le lien que je veux créer entre mes personnages n'est pas physique, ni fondé sur l'intrigue. Ce qui nous rend heureux est très différent selon les êtres humains ; cela dépend de la culture ou de la race. Nous partageons plus les choses qui nous rendent misérables ou tristes. Je parle de l'impossibilité de l'amour, cette incapacité d'en être touché et de l'exprimer. C'est l'une des choses les plus pénibles que peut connaître un homme. On est extrêmement vulnérable à travers les êtres que nous aimons.

Iñárritu sur la critique des Etats-Unis :
"Je ne veux pas définir qui sont les bons et les méchants. Je pense que le monde est montré tel qu'il est en effet. Mais j'essaie d'être un peu plus subtil. Je ne veux pas jouer avec des archétypes. C'est un film justement qui les critique. Bien sûr, il y a ce thème qui est sous-jacent. (…) L'incompréhension engendre la paranoïa, tout le monde dès lors est un terroriste en puissance. Cette idée est devenue obsessionnelle aux Etats-Unis.

01:20 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) |

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