13/02/2006
Debats.CH -5-
Ophélie entre en scène.
Une bonne nouvelle dans notre enquête, un mécène lausannois a demandé, moyennant finance, à Ophélie Lemuet de donner un coup de main dans la recherche de la vérité. Ophélie est cette jeune femme de vingt ans qui s’est fait remarquer par le succès de sa traque du fameux tueur et tortureur de chiens qui a naguère défrayée la chronique dans le Landernau savoyard et genevois.
Il se trouve qu’Ophélie était occupée à une enquête en Thaïlande qui par chance lui donne en ce moment quelque répit. Elle vient de se mettre au courant des éléments du mystère en retrouvant son vieux comparse Henri Coustal.
- Tu vois Coustal, je n’ai pas vraiment de sympathie ni pour Don ni pour Di Camillo. Je me demande si je ne vais pas laisser tomber.
- Je ne les aime pas beaucoup non plus, ni l’un, ni l’autre, Lemuet, mais c’est justement ce qui me donne envie de suivre cette affaire.
- Ton côté nanarchiste ?
- Sans doute et puis ce gars qui se fait buter en filant le train de deux filles mineures dans un bar mal famé, on a envie d’en savoir plus. Non ?
- Je veux mon Coustal ! Tu te rend compte, le Di Camillo il s’était organiser un sacré plan cul…
- Pour une jeune fille, je trouve que tu as un langage un peu cru.
- Ça fait longtemps monsieur Coustal que les jeunes filles sont émancipées mais ce n’est pas une raison pour que ce quinqua essaye de se taper des minettes mineures… et avec son beau-père en plus, le père de sa nouvelle femme brésilienne qu’il vient de mettre enceinte… J’avoue que ce détail m’a décidée.
- Pourtant c’est de Don Camillo qu’il s’agit. Un être virtuel, presque fictif…
- Peut-être, mais moi je crois que c’est le même personnage
- Hum, je n'en suis pas si sûr…
Ophélie et Coustal venaient de lire les journaux genevois. Pascal Di Camillo s’était fait revolverisé par deux jeunes gamins de Jardim Esperança, un beau nom pour un quartier pauvre surtout connu pour être un coupe-gorge et un repère pour la drogue. Il essayait avec son beau-père du même âge que lui de débaucher deux gamines.
Di Camillo avait rencontré une jeune femme Viviane, son beau père, de son côté, avait une maîtresse. Il se servaient l’un l’autre de couverture. Dans le bar où Di Camillo tente de convaincre Paola, la sœur de Viviane, de faire venir une copine, traîne un petit caïd de 16 ans, Maicon qui s’assure auprès de Paola dans un argot local que les gringos ont de l’argent. Maicon a un copain, Jonathan, son âme damnée, 17 ans.
Jonathan va perdre son sang froid. Il tire sur Pascal Di Camillo et celui-ci est transporté au commissariat de Jardim esperança, il perd son sang et décédera vers les cinq heures du matin à l’hôpital de Cabo Frio.
- Le désir l’a emporté sur la prudence et le flair, le policier genevois se sera fait piéger par deux jeunes malfrats. La chair est faible.
- Tu l’as dit Coustal et les hommes sont tous des cochons. Plus j'y pense, plus je crois vraiment que c’est le même bonhomme.
- Va falloir me convaincre Lemuet, va falloir me convaincre!
- En tous cas demain tu appelles ce fameux spécailiste des mouvements d'extrême droite en Suisse romande dont nous a parlé Jean Paul dans son mail.
- Je l'ai déjà appellé, un homme charmant cultivé, syndicaliste, sans doute nanar comme toi, mais il ne connait pas Pascal Di Camillo.
- Merdre! Par ma chandelle verte! C'est bien ce que je pensais... c'est pas le même.
- Mais si! C'est le même. Vingt deux jours qu'il n'a pas écrit sur debats
22:25 Publié dans Mystère | Lien permanent | Commentaires (5) |