05/02/2006
Chien Andalou
Cette toile de Mig est intitulée
Chien andalou mais polyglotte.
Un intéressant site et concept artistique.
A propos de chien, je suis encore sous le coup du bien que dit JLK de mon "irrésistible polar canocide et de ma fresque familiale pas piquée des charançons avec son narrateur matricide" Mais j'en reparlerais.
Un Chien andalou est un court métrage de Luis Buñuel de 1929. Le film et le cinéaste furent aussitôt récupérés par les surréalistes et jamais film ne fut plus commenté que celui-ci. On en donna des explications, on fit des études, analyses, examens, exégèses, décompositions, dissections, observations, la plupart commençant pas « Il est absurde d'ajouter une nouvelle interprétation à toutes celles qui… »
Revenons donc aux confidences de Buñuel : « Dalí me dit: Moi, cette nuit, j’ai rêvé que des fourmis pullulaient dans ma main. Et moi: Eh bien ! Moi, j’ai rêvé qu’on tranchait l’œil de quelqu’un”. L’idée d’Un chien andalou était née. Le scénario fut écrit en six jours, le temps des vacances selon un procédé que Buñuel fait revivre ainsi: “Par exemple, la femme s’empare d’une raquette de tennis pour se défendre de l’homme qui veut l’attaquer; celui-ci regarde alors autour de lui cherchant quelque chose et (je parle avec Dalí): Qu’est-ce qu’il voit ? - Un crapaud qui vole. – Mauvais ! - Une bouteille de cognac. – Mauvais ! – Bon, je vois deux cordes. – Bien, mais qu’est-ce qu’il y a derrière ces cordes ? - Le type les tire et tombe parce qu’il traîne quelque chose de très lourd. – Ah, c’est bien qu’il tombe. - Sur les cordes, il y a deux gros potirons séchés. – Quoi d’autre ? – Deux frères maristes. –Et ensuite ? - Un canon. – Mauvais; il faudrait un fauteuil de luxe. – Non, un piano à queue. – Très bon, et sur le piano, un âne… non, deux ânes putréfiés. – Magnifique ! C’est-à-dire que nous faisions surgir des images irrationnelles, sans aucune explication.
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