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24/01/2018

Corse

670x600_80_300_ffffffx50x0.pngJ’aime beaucoup la Corse qui mérite bien son titre d’île de beauté... J’aime un peu moins l’accueil des corses.

Je me souviens d’une étape du GR20 et de la méchante réception, fatigués et trempés comme des soupes, dans un certain refuge que l’on avait payé d’avance. Difficile de faire moins hospitalier !

En août dernier, une tenancière de promenade en bateau m’a donné délibérément un mauvais renseignement puis m’a plus tard expliqué qu’en Corse il fallait demander plus poliment que je ne l'avais fait (et faire des courbettes) pour obtenir une information (fort sous-entendu : quand on est un pinzutu).

A Calvi, j’ai assisté à un agréable récital du groupe Balagna à la cathédrale. Il y avait un jeune chanteur excellent qui allait quitter le groupe. Un autre jeune, très premier de la classe, mettait en perspective les chansons et les traditions corses (le sol, le travail de la terre, les anciens…), un discours un peu convenu et fatigant au premier abord. Dans la seconde partie, il a mis les choses en perspective et en particulier déploré l’acculturation de la jeunesse, la drogue, la perte de repères… pas propre à la Corse mais quand même un vrai problème dans l’île disait-il.

Depuis, (grâce à qui?) on a enfin changé le système des deux départements et une région pour une seule entité territoriale (bravo ! ). Puis il y a eu les élections et les autonomo-indépendantistes ont gagné le territoire. Les voilà donc à la tête de leur île depuis le premier janvier ! Quelle politique vont-ils proposer pour améliorer le sort de leur jeunesse confrontée au problème  de la drogue et au chômage ? Comment vont-ils améliorer la balance commerciale très négative ? Quelle aide supplémentaire de la métropole ou de l’Europe vont-ils réclamer pour améliorer la condition des habitants ? Voici leurs demandes :

  • Le premier point des discussions concerne l'inscription de la référence à la Corse ou au "peuple corse" dans la Constitution française. (Pour Jean-Guy Talamoni, il n'est "pas question d'engager un processus d'indépendance pour les dix ans qui viennent)
  • En deux, la question de la langue corse. Pour Gilles Simeoni, cette question est "le point dur de la discussion" à venir avec le gouvernement. 
  • En trois, la question foncière. Un statut de résident ne permettant qu'aux personnes établies depuis plus de cinq ans en Corse de pouvoir acheter un bien.
  • Il est question également de restreindre "le tourisme de masse, prédateur", au profit d'un "tourisme durable, respectueux de l'environnement et permettant le développement d'autres activités", a plaidé Gilles Simeoni. 
  • Le rapprochement des prisonniers corses incarcérés sur le continent.
  • L'amnistie pour les trois membres incarcérés - dont Yvan Colonna - du commando condamné pour l'assassinat, il y a vingt ans, du préfet Claude Erignac.

Voilà donc ce qui, à leur yeux, est important. Les jeunes continueront de mal parler le français sans forcément comprendre le corse que seulement 10% de la population de l’île pratique à un bon niveau. Toujours peu d’industries et une agriculture faible, des services entièrement pour le tourisme. Une économie à la traîne...

Si j’étais Philippe ou Macron, j’exigerais que l’on arrête de chanter l’hymne corse qui non seulement est en italien mais ne respecte pas la laïcité. Les paroles en trois langues sont ici.

Que Dieu vous garde, Reine
Et Mère universelle
Par qui on s'élève
Jusqu'au paradis.

D’ailleurs, le corse est-il vraiment une langue, on a l’impression qu’il suffit de changer quelque o italiens en u corses. OK, j’avoue que sur ce point je suis un brin de mauvaise foi (je n’ai d’ailleurs aucune foi).

Vialatte disait « La chasse est, de tous les sports, le plus cynégétique. C'est même le seul qui le soit vraiment. » De toute les langues, le langue corse est la plus (langue) polynomique c’est même la seule qui le soit vraiment J

N'oubliez pas la main sur l'oreille

À ringraziavvi. Grazie di stà attentu (enfin, je crois)

 

21:34 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4) |