Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/11/2017

Trollesse

51%2B4aJtGBwL.jpgAprès avoir lu le livre de Sylvie Weil, je me suis demandé d’où sortait ce terme de trollesse, surnom que lui avait donné sa mère Selma (la grand-mère de Sylvie donc). Le terme a fait florès pour désigner sainte Simone puisque il existe un livre écrit par Alice Nicolle qui porte ce titre. Je ne l’ai pas commandé. Quand j’ai lu le résumé (voir fin de la note) et vu la photo de couverture, j’ai eu un peu peur.  

Il faut noter que Alain, son prof de philo l’appelait « la martienne » et le directeur de l’école « la vierge rouge », c’est dire si elle était bizarre et sans doute pas vraiment rigolote, Camus disait que « La seule chose dont fut incapable son intelligence fut la frivolité. »

La trollesse est toujours populaire puisque même notre président la cite en juillet de cette année dans un discours devant le congrès bien que sa référence soit des plus hasardeuses et pas vraiment fondée. 

Le mot troll est revenu à la mode avec Internet pour désigner un perturbateur qui cherche à tout prix la polémique. Le verbe troller désigne l’action de foutre le souk dans un débat sur les réseaux sociaux. Ce n’est évidemment pas dans ce sens que l’employait Selma Weil.

Trolls.GIFSelma faisait référence à la mythologie nordique où le troll incarne les forces naturelles et la magie qui va avec. Un être passablement bizarre. Souvent peu amical et dangereux pour l'homme, il règne sur les milieux hostiles, mers, montagnes, forêts.

Le mot est féminisée comme duchesse, princesse, doctoresse, professoresse , prêtresse, popesse avec une plus ou moins grande connotation dépréciative comme dans diablesse, drôlesse, bougresse.

Résumé de la Trolesse Née dans une famille juive, élevée dans l'agnosticisme, Simone Weil a 29 ans, en 1938, quand une expérience mystique, dans un moment de souffrance intense, lui révèle l'amour du Christ. En 1940, elle lit la Bhagavad-Gîtâ et sent en lisant ces paroles merveilleuses et d'un son tellement chrétien que nous devons à la vérité religieuse bien autre chose que l'adhésion accordée à un beau poème. A partir de l'été 1941, le Christ vient en elle en personne... à travers la récitation du Notre Père en Grec, qu'elle dit chaque jour désormais avec une attention absolue. Quand on regarde sa vie, on peut se demander d'où lui vient cette énergie, cette générosité, ce courage indomptable qui la fait défier la mort... alors même qu'elle aime passionnément la vie ? Par quelle force est-elle mue ? Le témoignage que donne Simone Weil nous ouvre sur une autre réalité...

07:10 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (2) |