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13/03/2017

Sagesse

Event_2013_splendeurs_medievales_Anvers.jpgIl y a pas mal d'année nous étions allés à Anvers et après le port, nous avions visité le petit musée Plantin Moretus.

J'avais acheté une sorte de parchemin sur lequel était imprimé un poème de Plantin (1514-1589). Depuis ce temps, il est punaisé sur un mur de mon bureau et je le relis parfois avec grand plaisir.

"Christophe Plantin, né à Saint Avertin Val de Loire, et son gendre Jan Moretus formaient un duo de choc. Ils furent les premiers imprimeurs à l’échelle industrielle. 400 ans plus tard, vous entrez chez eux et leurs ateliers sont intacts, comme s’ils venaient juste de sortir pour faire une course."

1024px-Salle-des-presses-Plantin.jpg

Je vous livre le poème dont je me plait à penser que c'est le seul qu'il ait  écrit. Je serais bien content d'en écrire un aussi beau. Je mettrais peut-être méditation en place de dévotion et taper sur un clavier au lieu de dire son chapelet mais pour la philosophie générale, je signe.

Avoir une maison commode, propre et belle,
Un jardin tapissé d'espaliers odorans,
Des fruits, d'excellent vin, peu de train, peu d'enfans,
Posseder seul sans bruit une femme fidèle,

N'avoir dettes, amour, ni procès, ni querelle,
Ni de partage à faire avecque ses parens,
Se contenter de peu, n'espérer rien des Grands,
Régler tous ses desseins sur un juste modèle,

Vivre avecque franchise et sans ambition,
S'adonner sans scrupule à la dévotion,
Dompter ses passions, les rendre obéissantes,

Conserver l'esprit libre, et le jugement fort,
Dire son chapelet en cultivant ses entes,
C'est attendre chez soi bien doucement la mort.

* Les entes sont les greffes de plantes, un mot de cruciverbiste.