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17/11/2015

Susan George

download?token=krKUSGFcSusan George était hier soir à Annemasse pour parler du Traité Atlantique, le TAFTA, à l’invitation de l’Université populaire et d’Attac. Susan est aussi une cofondatrice de Nouvelle Donne. Elle a expliqué les risques que nous fait courrir ce traité dans des termes simples et pédagogiques…

Quelques points :

  • Les discussions autour de ce traité se font entre hauts fonctionnaires européens et américains et membres des multinationales dans le plus grand secret. Même nos députés n’ont pas accès aux documents.
  • Si le TAFTA est adopté les États seront soumis à des tribunaux d’arbitrage privé où des entreprises pourront plaider pour la suppression de dispositions sociales, environnementales, de santé publique ou de protection des consommateurs. Ce sera vivent les OGMs, le bœuf aux hormones, le gaz de schistes, les pesticides à gogo, le brevetage des plantes et des animaux, les médocs dangereux…
  • Conséquence de ces arbitrages, les législateurs n'oseront plus mettre en place de mesures sociales ou environnementales sans risquer de devoir payer des sommes énormes aux entreprises qui se sentiront lésées. 
  • Ce traité sera rétroactif et couvrira les investissements déjà effectués, soit environ 3 000 milliards de part et d’autre de l’Atlantique. 

Les partisans du TAFTA font miroiter des créations d’emploi et des points de croissance en plus. De qui se moque t’on ? Et à quand un traité social qui garantirait un salaire minimum, un partage du travail et qui forcerait les multinationales à payer partout l’impôt sur les bénéfices non réinvestis.

Pour finir, je cite Pierre LARROUTUROU :

« Poursuivre les négociations avec les États-Unis, c’est poursuivre l’illusion d’une possible relance de la croissance et de l’emploi par le libre-échange, alors que la concurrence accrue provoquera des baisses de salaires et des destructions massives d’emploi. Nous avons les moyens de relancer le progrès et la transition écologique en Europe, même avec une croissance faible, et sans en passer par un tel traité de libre-échange. »

Heureusement l’Initiative européenne (ICE) Stop TTIP (l’autre nom de TAFTA) a remis le mercredi 8 octobre, plus de 3,2 millions de signatures à la Commission européenne à Bruxelles. « Pour qu’une ICE soit recevable, il faut un minimum de sept États membres atteignent leur quorum national. 25 États membres ont franchi leur quorum ! » indique Susan George. Et d’ajouter : « Ce large succès indique l’ampleur de l’opposition croissante à travers l’Europe. Les promesses faites en termes de transparence et de consultation citoyenne doivent être suivies d’actions concrètes : une audition devant le Parlement européen doit être organisée par les institutions de l’UE, et la Commission se doit d’agir pour l’arrêt complet des négociations et de la signature de ces traités ».